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 Retour sur la crise bolivienne

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FleurOccitane
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MessageSujet: Retour sur la crise bolivienne   Retour sur la crise bolivienne EmptyMer 14 Sep à 8:26

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Retour sur la crise bolivienne

Par Christophe Miqueu et Régis Miqueu
dimanche 4 septembre 2005 .

En voyage en Bolivie pour quelques jours, j’ai voulu, avec mon frère que je retrouvais sur place, collecter quelques informations qu’on a bien du mal à trouver dans nos médias. il y a peu pourtant, la situation bolivienne était qualifiée de révolutionnaire... Mais difficile de loin de comprendre la réalité des processus en cours dans ce pays...

On pourrait légitimement attendre des médias qu’ils s’extraient parfois des faits hexagonaux pour aller enquêter sur les événements qui se passent dans le monde. Or, en dehors des problèmes où de manière générale l’occident est impliqué (Irak, Israël, Ukraine, etc.), ceux-ci se désintéressent pratiquement tous complètement du reste du monde (et ce reste est si vaste qu’il serait humainement impossible d’en faire une liste exhaustive !), au motif, semble-t-il, que le public s’en moque. Comme nous ne partageons pas ce mépris pour les téléspectateurs, auditeurs, et a fortiori lecteurs, nous avons donc décidé de nous consacrer sur un de ces cas d’actualité négligé : celui des conséquences des mouvements populaires du printemps dernier en Bolivie qui ont conduit le président Mesa à la démission et ont rappelé à ceux qui ont daigné s’y intéresser qu’une crise politique majeure se poursuit au sein d’un pays cherchant manifestement depuis 2003 à s’extraire du giron américain comme certains de ses voisins sud-américains. Les réactions des médias ayant voix au chapitre et souhaitant jeter un œil sur la question ont été pratiquement uniformes et ont le plus souvent consisté à déplorer une catastrophe économique pour ce qu’ils semblaient considérer comme un des plus beaux fleurons de l’empire américain. Faisant face à leur manière (avec une diffusion et un écho bien moindres) à la pensée unique des médias nationaux, de nombreuses revues d’inspiration marxiste ont au contraire chanté les louanges de l’insurrection populaire en marche en Bolivie et se sont mis à rêver d’un processus révolutionnaire de remise en question des fondements d’un État bourgeois et corrompu au service des compagnies pétrolières et des États-Unis. Mais en dehors des discours idéologiques qui se sont opposés, trop peu ont fait l’effort d’enquêter sur place afin de tenter de saisir la singularité de cette configuration politique. Aussi comme la réalité bolivienne ne pouvait que difficilement être saisie depuis la France, nous avons décidé, pour les lecteurs du Réseau pour une information impartiale et pluraliste, de dresser sur place un état des lieux de la crise bolivienne et de ses conséquences quelques semaines après la fin des manifestations.
Transition démocratique ?

C’est la seconde fois en moins de deux ans qu’un président bolivien tombe sous la pression de la rue. Après la fuite aux États-Unis de Gonzalo Sanchez de Lozada lors des révoltes réprimées d’Octobre rouge et leurs 80 morts en 2003, Carlos Mesa a vu sa démission acceptée par le congrès le 09 juin dernier sous la pression d’un fort et populaire mouvement social revendiquant la nationalisation des hydrocarbures. Pourtant, si en Octobre 2003, le vice-président (président du Congrès) avait succédé, conformément à la Constitution, à l’ultra-libéral Lozada, c’est une solution inédite qui a été ici adoptée. Proposée par les puissants dirigeants de l’Église catholique, jouant son rôle coutumier de médiatrice, l’idée de poursuivre la succession constitutionnelle jusqu’au Président de la Court Suprême de Justice, Eduardo Rodriguez, afin que celui-ci conduise la transition démocratique jusqu’aux élections générales anticipées de décembre, est parvenue à mettre temporairement d’accord aussi bien une partie des manifestants que Mesa et l’alliance représentée par les maires des grandes villes de l’Occidente (La Paz, Cochabamba, Potosí, Sucre, Oruro), c’est-à-dire une majorité recherchant un retour rapide au calme. Cette dernière manœuvre avait donc pour objectif évident de mettre en place une sorte de statu quo temporaire, de rétablir l’ordre dans le pays et d’entraîner les prétendants légitimes à la succession de Mesa, le vice-président Hormando Vaca Díez, puis le président de la chambre des députés, Mario Cossío, à renoncer à prendre le poste comme la Constitution le prévoit. Pourtant ce compromis intéressé, loin d’être indiscutable, révèle la complexité et les ambiguïtés de la situation politique bolivienne. Au prétexte de garantir une stabilité démocratique, que certains parmi les manifestants auront dénoncé comme bourgeoise, il favorise les ambitions personnelles des divers candidats potentiels à la Présidence de décembre prochain tout en faisant mine de répondre aux aspirations populaires ; de fait, il marque une rupture nette avec tout processus de type révolutionnaire en réaffirmant le choix de la démocratie représentative, qui n’est pas sans risquer d’imposer la répétition du même ; enfin il n’a pas manqué aussi d’attiser la tension entre l’Occidente (région de La Paz) et l’Oriente (région de Santa Cruz) en raison des origines « crucéniennes » du vice-président qui, soutenu par une grande partie de l’opinion conservatrice de sa circonscription, n’avait surpris personne en se déclarant bien plus favorable à un retour rapide de l’ordre par la répression seule. La désignation du seul homme qui constitutionnellement avait le pouvoir d’avancer les élections générales à décembre 2005, Eduardo Rodriguez, ne constitue donc qu’un arrangement passager qui repousse les difficultés mais ne résout rien pour le moment. Car provoquer des élections anticipées ne garantit en rien la réalisation de l’agenda national. Or cet agenda concentre tous les enjeux nationaux et par là-même toutes les sources de discorde.
Les Boliviens très divisés sur l’agenda national

Les revendications qui ont donné lieu au mouvement populaire du printemps dernier ne sont pas sorties de nulle part. Il existe trois thèmes essentiels de conflit en Bolivie, provoquant divers types de manifestations et revendications, et regroupés dans ce qu’on appelle l’agenda national.

1/ Les hydrocarbures : La question de la propriété des ressources naturelles de gaz du pays qui en est le deuxième producteur d’Amérique Latine, est depuis longtemps cruciale et est à l’origine de ce que d’aucuns ont appelé au moment des mouvements de 2003 la « guerre du gaz ». Le motif du conflit paraît on ne peut plus simple : aucune compagnie nationale n’exploite ces réserves à ce jour, si bien que 26 compagnies étrangères, dont Total, Repsol, Enron, Pétrobras... s’en partagent les royalties. La nouvelle loi sur les hydrocarbures, proposée par Mesa suite au référendum de 2004, modifiée par le MAS puis acceptée par le Congrès, qui augmente la taxation des compagnies pétrolières exploitant les ressources du territoire bolivien, a été jugée trop timide par le plus grand nombre n’ayant jamais pu profiter (un décompte rapide du nombre de foyers raccordés au gaz ou un examen bref de l’état de l’industrie bolivienne suffit pour s’en rendre compte) de la plus importante richesse du deuxième pays le plus pauvre d’Amérique Latine. Face au caractère inacceptable d’une telle tutelle étrangère, certains secteurs, la FEJUVE (la Fédération des Voisins de El Alto) de Abel Mamani, auquel s’est jointe la Centrale Ouvrière Bolivienne (COB), dont le secrétaire générale est Jaime Solares, puis le Mouvement au Socialisme (MAS) d’Evo Morales, ont appelé, organisé et soutenu les grèves qui sont parvenues depuis mars dernier à bloquer le pays à deux reprises. Les manifestants, malgré leur diversité, voire leurs oppositions idéologiques, revendiquaient la récupération des ressources naturelles à travers leur nationalisation, leur exploitation par une compagnie nationale et l’utilisation du bénéfice de ces ressources pour des dépenses sociales. Il va de soi que l’un des enjeux majeurs des prochaines élections générales consiste pour les boliviens à déterminer collectivement, par la majorité que leur vote dégagera, l’avenir de la politique énergétique nationale.

2/ L’autonomie régionale : Idée latente dans l’esprit des habitants de Santa Cruz - point géographiquement (à mi chemin entre le Brésil et le Chili) et économiquement stratégique (fort de vastes richesses forestières, agricoles et gazières), ce qui lui confère aujourd’hui la place de capitale économique du pays fermement ancrée dans l’économie de marché - elle a pris une voie constitutionnelle grâce à l’obtention, suite à un cabildo (rassemblement) de centaines de milliers de cruceniens le 29 janvier, des 300 000 signatures requises pour la mise en place d’un référendum. Fortement soutenue par les Comités Civiques de Santa Cruz, de Tarija, de Pando et de Béni (la « demi-lune »), elle aurait pour objectif l’élaboration d’un système d’autonomie départementale permettant ainsi une meilleure transparence, une diminution de la corruption, une gestion départementale libre des ressources naturelles et une administration propre, autrement dit une décentralisation poussée au maximum. Conceptuellement acceptable pour tenter d’endiguer la corruption qui gangrène le pays, permettre une meilleure gestion ainsi qu’une meilleure transparence, la revendication pour l’autonomie n’en satisfait pas moins les lobbies pétroliers et agricoles qui voient grâce à elle la gestion des ressources naturelles (le gaz, le pétrole et les forêts) et la protection de la propriété privé assurées pour l’avenir, et l’espèrent suffisamment suivie et forte pour évincer la question de la nationalisation des hydrocarbures. Le référendum susceptible d’initier le processus de changement vers une autonomie régionale aura lieu le premier dimanche de juillet 2006.

3/ L’Assemblée Constituante : La revendication qui sous-tend un tel processus politique remonte à 1990 et à la grande marche entre Trinidad et La Paz « pour la dignité, la terre et le territoire » organisée par les peuples originaires du Béni. Le slogan à l’origine de cette marche montre combien le manque de représentation dans la société bolivienne actuelle des peuples dits originaires est source de frustration. A deux reprises, en 2002 puis en 2003, des mobilisations similaires ont eu lieu dans des proportions bien supérieures en raison de la participation des peuples des « terres hautes » (Altiplano) ainsi que d’organisations sociales et syndicales. Avec la nationalisation des hydrocarbures, elle a été cette année le mot d’ordre des manifestants qui, pour nombre d’entre eux, mettent toutes leurs espérances dans ce qu’ils appellent la « refondation du pays » : ils entendent par là œuvrer institutionnellement pour que soient reconnues et représentées au sein des sphères administratives et politiques leurs singularités et leurs cultures. Nécessaire, ne serait-ce que pour sceller constitutionnellement les autres points de l’agenda national, cette assemblée ne sera qu’un premier pas dans les changements à opérer pour permettre une réorganisation institutionnelle de la société bolivienne. Ses détracteurs (le Comité Civique de Santa Cruz, les multinationales, les grands propriétaires agricoles) y voient un risque de déséquilibre en faveur des populations indigènes et une perte de pouvoir, alors que ses principaux défenseurs (le MAS, la FEJUVE, la Confédération Syndicale Unique des Travailleurs Paysans de Bolivie (CSUTCB), le Mouvement Indigène Pachacuti (MIP)), la perçoivent comme une manière d’asseoir constitutionnellement leurs revendications. Elle ne trouvera néanmoins un écho suffisant que dans la mesure où elle sera représentative des différents segments de la société. C’est au cours de l’élection de ses membres le premier dimanche de juillet 2006, en parallèle avec le référendum pour l’Autonomie, que le peuple aura l’occasion par son vote de poser le premier jalon à sa réussite.

Finalement, le seul point de convergence sur l’agenda national entre les différents acteurs est la question de la désignation des préfets. Selon l’article 109, alinéa premier, de la Constitution bolivienne, les préfets de chaque département sont désignés par le président en exercice. Or, toujours dans sa volonté intéressée d’accroître l’autonomie des régions, le Comité Civique de Santa Cruz a décrété en janvier dernier un paro civico (une cessation totale d’activité) de trois jours pour réclamer une élection par le peuple des préfets, accusant implicitement le gouvernement de mettre des hommes de main à la tête des départements. En dépit du caractère non-constitutionnel d’une telle élection, le gouvernement de l’époque dirigé par Carlos Mesa, cherchant l’apaisement, a émis un décret suprême fixant le 12 juin comme date pour désigner les préfets. Celle-ci ayant été révisée à deux reprises par le Congrès pour lui donner une forme plus légale, l’élection aura lieu finalement le 4 décembre prochain conjointement avec les élections générales. Bien que trouvant son origine dans un mouvement régionaliste, cette revendication trouve un consensus dans tout le pays car elle octroie plus de pouvoir aux citoyens en consolidant la démocratie participative.

Toutefois, malgré ce consensus, l’agenda témoigne bien de la fracture entre l’orient, où la classe dominante très conservatrice pousse en faveur du référendum pour l’autonomie qui lui permettrait de préserver ses intérêts pétroliers et ruraux, et l’occident qui, plus pauvre car ne bénéficiant pas de la manne pétrolière, réclame une Assemblée Constituante et la nationalisation des hydrocarbures. Après de multiples menaces de part et d’autres, une accalmie provisoire semble avoir été acceptée, tout au moins durant la phase de campagne électorale. Mais les tensions autour de l’agenda confirment aussi le clivage qui traverse la gauche bolivienne entre les partisans d’une ligne révolutionnaire qui prônent la nationalisation immédiate et considèrent l’idée d’une Constituante comme secondaire (certains dirigeants de la COB dont Jaime Solares, et la Centrale Ouvrière Régionale (COR) d’El Alto), et les partisans d’une ligne réformiste démocratique comme Morales qui revendiquent haut et fort l’urgence d’une Constituante, et n’envisagent la nationalisation, à laquelle ils ne se sont ralliés que tardivement, que dans un second temps. En effet, aux yeux de ceux parmi les syndicalistes de la Centrale ouvrière (nostalgiques de la révolution de 1952 lorsque le peuple a suivi les mineurs pour renverser l’oligarchie minière et le pouvoir militaire) qui appellent à poursuivre le mouvement insurrectionnel contre un gouvernement bourgeois soumis à l’ambassade américaine et aux transnationales du gaz, l’acceptation intéressée des règles du jeu démocratique par Morales apparaît comme une trahison ... ; et de son côté Morales, et son parti, refuse l’option dictatoriale car anti-démocratique qui consiste à fermer le Parlement et à établir un gouvernement des ouvriers et des paysans ...
Crise de la légitimité politique

[...]

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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Retour sur la crise bolivienne   Retour sur la crise bolivienne EmptyMer 14 Sep à 8:26

(suite)

Citation :

Autour de ces différents points de discordes, c’est donc une crise politique grave qui mine la Bolivie de l’intérieur et qui se traduit par un rejet explicite de la classe politique. Depuis 2000, le pays est sujet à des mouvements récurrents en raison du manque de confiance envers les responsables politiques, quels qu’ils soient et quel que soit leur mandat. Les partis traditionnels, le Mouvement National Révolutionnaire (MNR) et le Mouvement de la Gauche Révolutionnaire (MIR) ne rassemblent plus et sont fortement décriés pour leurs erreurs de gestion dans le passé. Ces critiques se sont cristallisées autour des privatisations successives opérées depuis le début des années 90 avec notamment le démantèlement de YPFB, la compagnie pétrolière nationale, et plus globalement l’ouverture du capital des entreprises nationales au secteur privé, essentiellement étranger, ainsi qu’autour de l’éradication de la culture de coca - deux programmes soutenus et dirigés par la Banque Mondiale et le FMI sur fond d’interventionnisme forcené de la part des Etats-Unis dans l’optique de garder un contrôle sur l’économie bolivienne et par la même sur toute l’économie régionale. Cette crise de la légitimité peut aussi s’expliquer par les caractéristiques mêmes des élections boliviennes. La présidentielle se déroule au suffrage universel direct à un seul tour à la majorité absolue et elle permet l’élection du président et du vice-président. Autrement dit, un candidat doit s’associer avec un candidat à la vice présidence pour pouvoir se présenter, ce qui entraîne dès le vote par suffrage universel direct, un jeu d’alliance néfaste. Toutefois, en raison de la diversité des forces politiques et du grand nombre de candidats se présentant, la dispersion des votes est grande et l’élection à la majorité absolue d’un candidat rare. Le vote se déplace alors au Congrès, chargé d’élire à la majorité absolue un candidat. Il apparaît alors de nouvelles alliances entre partis, parfois opposés, ce qui crée des mélanges contre-nature, sources de tensions futures au sein même du Congrès et entre les pouvoirs exécutif et législatif. S’il fallait prouver cette instabilité, il suffirait de rappeler qu’il a fallu 25 jours au Congrès pour pouvoir trouver un accord sur l’agenda national et décider que les convocations aux consultations populaires par vote au suffrage universel auront lieu le 4 décembre prochain en ce qui concerne les élections générales (renouvellement du pouvoir exécutif - président - et du pouvoir législatif - vice-président, députés et sénateurs) et l’élection des préfets, et le premier dimanche du mois de juillet 2006 pour l’élection des membres de l’Assemblée Constituante et le référendum sur l’autonomie.

Alors, que peuvent attendre les citoyens boliviens de ces prochaines échéances électorales ? Après le MAS avec Evo Morales, Union Nationale (UN) avec Samuel Doria Medina, Alliance Síglo XXI avec Jorge "Tuto" Quiroga et le Front Large Municipal (FAM) avec René Joaquino, le MIR et le MNR ont réussi, non sans avoir tergiverser durant deux mois, à s’accorder sur un candidat : Hormando Vaca Díez pour le MIR et Michiaki Nagatani pour le MNR. La seule chose qui soit sûre aujourd’hui, c’est que les multiples querelles internes et autres luttes de pouvoir (ayant permis, fait notable pour la suite, l’ascension des deux crucéniens) qui ont accompagné la proclamation des candidats de ces deux partis traditionnels nous montrent combien l’incertitude face à l’avenir politique du pays pèse sur la classe politique bolivienne elle-même.

A ce jour, l’Assemblée Constituante en octroyant une plus ample reconnaissance aux peuples originaires et l’autonomie départementale comme outil de régulation d’un centralisme corrompu constituent deux alternatives possibles et compatibles à la crise bolivienne. Il n’est pas non plus impossible que le renouvellement programmé du pouvoir législatif et exécutif ramène durablement le calme dans ce pays andin, à condition que ce nouveau pouvoir soit légitime, c’est-à-dire qu’il ne soit pas issu d’une alliance douteuse, et qu’il sache écouter et répondre aux attentes populaires diverses afin de réduire les tensions et d’arrêter les blocages et autres paros qui aujourd’hui sont les seuls moyens de pressions pour se faire entendre.

Christophe Miqueu et Régis Miqueu

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=86
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