FleurOccitane Rang: Administrateur
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| Sujet: Non à la mort lente en prison : appel des emmurés de Clairva Ven 27 Jan à 22:05 | |
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Non à la mort lente en prison : appel des emmurés de Clairvaux
"Assez d'hypocrisie ! Dès lors qu'on nous voue en réalité à une perpétuité réelle, sans aucune perspective effective de libération à l'issue de notre peine de sûreté, nous préférons encore en finir une bonne fois pour toute que de nous voir crever à petit feu, sans espoir d'aucun lendemain après bien plus de 20 années de misères absolues"
Dix détenus de la centrale de Clairvaux (Aube), tous condamnés à la réclusion criminelle à perpétuité, ont écrit à l'AFP pour en appeler "au rétablissement effectif de la peine de mort" pour eux-mêmes. "Assez d'hypocrisie ! Dès lors qu'on nous voue en réalité à une perpétuité réelle, sans aucune perspective effective de libération à l'issue de notre peine de sûreté, nous préférons encore en finir une bonne fois pour toute que de nous voir crever à petit feu, sans espoir d'aucun lendemain après bien plus de 20 années de misères absolues", soulignent-ils. "Nous, les emmeurés vivants à perpétuité du centre pénitentiaire le plus sécuritaire de France (...), nous en appelons au rétablissement effectif de la peine de mort pour nous", écrivent les détenus. La lettre a été signée par dix hommes qui précisent le temps qu'ils ont passé en prison, de 6 à 28 années : Abdelhamid Hakkar, André Gennera, Bernard Lasselin, Patrick Perrochon, Milivoj Miloslavjevic, Daniel Aerts, Farid Tahir, Christian Rivière, Jean-Marie Dubois et Tadeusz Tutkaj. La centrale de Clairvaux, qui accueille environ 170 détenus qui purgent de longues peines, est l'une des prisons au régime carcéral le plus sévère en France. Peu après la décision de revenir à la stricte obligation de fermeture des portes des cellules en journée, une mutinerie avait éclaté le 16 avril 2003. Un gardien avait été pris en otage et menacé d'un cutter, une dizaine de surveillants pris à partie et quelque 80 détenus avaient incendié des ateliers. Interrogée par l'AFP, la direction de l'établissement a indiqué qu'elle ignorait par quel biais cette lettre était sortie de la prison.
anonyme article:50048 le mardi 24 janvier 2006 à 12h23 http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=50048 | |
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