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 Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !

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FleurOccitane
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MessageSujet: Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !   Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! EmptyDim 14 Mai à 1:22

Citation :

Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !

Tous les débats politiques et toutes les solutions des experts se focalisent sur la question du chômage et de l’emploi. Il existe aujourd’hui un raccourci qui nous fait croire que tous les maux de notre société post-moderne (la précarité, les révoltes des banlieues, la montée de l’insécurité, l’augmentation de la pauvreté, la colère des étudiants...) seraient la conséquence de la montée du chômage et qu’il suffirait de remettre tout le monde dans l’emploi pour résoudre ces problèmes.

Pour les libéraux et les politiques de droite, « remettons tout le monde dans ces fameux emplois en tension, plus de flexibilité, CNE, CPE, assouplissons le droit du travail et les entreprises créeront des emplois » et pour les syndicats et les politiques de gauche « empêchons les suppressions d’emploi, sécurisons les contrats de travail, retour au plein emploi en CDI et vive la flex sécurité », « Les profits d’aujourd’hui, sont les emplois de demain » !

Toutes les analyses, les rapports, les livres blancs et verts, les débats d’experts qu’ils soient de gauche ou de droite sont réalisés à travers ce paradigme : l’emploi égal bonheur, pour l’économie, pour les citoyens et pour les entreprises ! Les uns demandent plus de flexibilité du travail et la baisse du coût du travail et les autres plus de sécurité de l’emploi ! Mais tous demandent et veulent de l’emploi et du travail !

Les jeunes de banlieues se révoltent, mettons les au travail, vive l’apprentissage à 14 ans et le CPE à 16 ans ! Et les syndicats et les politiques de gauche demandent du CDI pour tous !

Ce paradigme est si dominant qu’il absorbe presque toutes les pensées, qu’il conditionne presque tous les conflits et qu’il oriente tous les choix des politiques et très souvent ceux des individus et des collectifs.

Qu’y a-t-il derrière ces représentations, ces concepts d’emploi, de travail ? Comment en est-on arrivé à ce que cela devienne un paradigme aussi dominant aujourd’hui pour la gauche ? En quoi les nouvelles formes du capitalisme contribuent à la destruction inexorable de l’emploi en nombre et en qualité ? Comment le capitalisme s’empare du développement durable et va accélérer le processus de destruction de l’environnement ? Comment le revenu universel peut nous offrir de nouvelles perspectives coopératives et écologiques, de nouveaux équilibres de redistribution et d’activités créatives ?

I. EMPLOI, TRAVAIL, ACTIVITE

Le dictionnaire nous donne quelques définitions intéressantes qui montrent à la fois les chevauchements sémantiques entre ces trois concepts travail, emploi et activité et le glissement du discours majoritaire vers les notions exclusivement « économiques » de ces trois concepts.

Le travail : « état de celui qui souffre, qui est tourmenté ; activité qui est pénible » ; « ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile ; état, situation d’une personne qui agit avec suite en vue d’obtenir un résultat » ; « action, manière ou façon de travailler » ; « ensemble des activités humaines manuelles ou intellectuelles exercées pour parvenir à un résultat utile déterminé (œuvre, ouvrage, production) ou « activité laborieuse rétribuée » ; « activité des hommes productrice d’utilité sociale »

L’emploi : « occupation de quelqu’un », « ce à quoi s’applique l’activité rétribuée d’un employé, d’un salarié » ; et pour Keynes « somme du travail humain effectivement employé et rémunéré dans un système économique »

L’activité : « faculté d’agir », « ensemble des actes coordonnés et des travaux de l’être humain » ; « situation d’une personne qui exerce son emploi » ; « portion de l’activité humaine employée à la production de biens et de services »

Ces définitions nous montrent bien que les finalités du travail, de l’emploi ou de l’activité sont bien plus larges que la seule notion de rétribution monétaire et des seules finalités économiques que l’on nous assène à gauche ou à droite : « ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile ; état, situation d’une personne qui agit avec suite en vue d’obtenir un résultat », « activité des hommes productrice d’utilité sociale », « faculté d’agir », « ensemble des actes coordonnés et des travaux de l’être humain »

En effet, l’emploi et le travail, en tant qu’activité humaine peuvent permettre d’avoir une utilité pour soi ou pour les autres, de créer du sens, d’obtenir de la reconnaissance, de se créer du lien social, de faire la fête, de créer, de contribuer à la réalisation de soi, de ses désirs, de ses rêves, d’exprimer ses talents, de produire un objet, une œuvre, du bien-être pour d’autres... On voudrait nous faire croire aujourd’hui que tout cela ne pourrait s’exprimer que par le travail au sens de l’activité rétribuée d’un employé, d’un salarié or il existe de nombreux autres lieux et autres modes d’expression de toutes ces activités humaines.

Et pourtant aujourd’hui, seules les notions de travail ou d’emploi ou d’activité « rétribuée », de production de biens et de services structurent le discours dominant y compris et plus encore par les gens de gauche :

Ce postulat sémantique commun est un des principes fondateurs de la cohérence d’intérêts à droite comme à gauche à défendre l’emploi à tout prix.

II. POURQUOI LA GAUCHE DEFEND AUTANT LE TRAVAIL ET LE PLEIN EMPLOI ?

Rappelons avant toute chose que le libéralisme et le socialisme, principalement structurés autour de la raison et de la quantité, ont été les deux grands modes de pensée issus du modèle capitaliste. Le socialisme s’est fondé sur la constitution d’un rapport de force des travailleurs dans la lutte pour le partage du gâteau de « richesses » des activités productives capitalistes. La gauche et les syndicats se sont constitués en tant que pouvoir dans le modèle fordiste des années 20 jusqu’à la fin des années soixante. Si une partie de leur idéologie s’est fondée autour de l’analyse marxiste du capitalisme ; son expression, ses grandes victoires, tout ce qui constitue aujourd’hui son imaginaire est entièrement dépendant de l’existence même du capitalisme et de ses modèles productivistes et de progrès. Que ce soit du capitalisme libéral ou du capitalisme d’état, leurs combats ont principalement consisté à tenter d’établir un contrat moins inégalitaire entre les détenteurs du capital et les producteurs de la force de travail. Les grandes victoires (congés payés, baisses du temps de travail, améliorations des conditions de travail, augmentations salariales...) ont reposé sur un rapport de force avantageux : d’une part, parce que l’entreprise capitaliste avait un immense besoin de main d’œuvre productive et d’autre part parce que l’organisation du travail concentrait sur un même lieu et un même espace temps un nombre important d’individus ayant les mêmes caractéristiques et intérêts. Et enfin parce que les biens et les services primaires produits en masse ont permis l’augmentation de la qualité de vie des citoyens du XX ème siècle. Le fameux pacte fordiste est la démonstration de la convergence d’intérêt des acteurs.

Dans le même temps, tout l’imaginaire de la valeur travail se construisait : parce que les grands moments de lutte ont transcendé le collectif de travail, parce que la gauche et les syndicats ont bien été obligés pour garder une cohérence de valoriser démesurément le travail salarié et l’emploi : ses luttes reposant principalement sur le travail il lui fallait en parallèle construire toute une idéologie du travail comme source de valorisation des individus. La valorisation du travail est si dominante dans la gauche qu’ils sont d’une productivité et d’une créativité sans limite pour imaginer de nouvelles politiques de l’emploi : politiques de retour à l’emploi, mesures d’accompagnement dans l’emploi lors de licenciements économiques, insertion par l’économique, les prisons et l’emploi, le handicap et l’emploi, aide aux entreprises à la création d’emplois, revitalisation économique des territoires....

On comprend ainsi pourquoi aujourd’hui, alors que le plein emploi dans l’économie capitaliste est une quête impossible, que le modèle fordiste est en voie de disparition et que l’on assiste à une dégradation de la qualité de l’emploi et à l’augmentation des travailleurs pauvres, la gauche s’accroche autant à ces deux mythes : la valeur travail au sens de l’activité rétributrive salariée et au plein emploi. Y renoncer serait renoncer à son existence même et donc renoncer au pouvoir !

[...]


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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !   Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! EmptyDim 14 Mai à 1:23

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Citation :

III. POURQUOI LE PLEIN EMPLOI EST IMPOSSIBLE DANS LA PHASE ACTUELLE DU CAPITALISME ?

1) Les différentes formes du capitalisme, les rapports de force et leurs impacts sur la quantité et la qualité de l’emploi


Au cours du XXème siècle, l’évolution des marchés, les besoins de main d’œuvre et les rapports de force entre le capital et le travail ont donné lieu à des formes différentes du capitalisme qui continuent à coexister aujourd’hui.

La première forme de l’économie capitaliste a reposé sur la production de biens et de services de masse, avec un lien fort entre la vente de ces biens et services et l’augmentation de la qualité de vie individuelle et collective : marché reposant sur une demande forte de développement des besoins primaires (nourriture, santé,...), biens d’équipements, des transports, de logements... Le problème principal pour le capitalisme n’était pas la vente mais de s’assurer que la production de ces biens et services permettrait de récupérer une valeur positive de l’équation capital/travail. Les besoins de main d’œuvre était important et l’organisation scientifique du travail permettait d’embaucher et de faire produire rapidement une main d’œuvre non qualifiée, tout en lui permettant d’accroître son niveau de vie : un peu plus tard, le pacte fordiste a été la réponse au rapport de force « équilibré » des parties. Il s’agissait aussi de trouver les matières premières nécessaires à la production sur le même territoire que son marché ou dans des pays non occidentaux qui étaient des colonies ou que l’on appelait, s’ils étaient indépendants des pays pauvres ou en voie de développement.

La deuxième forme de l’économie capitaliste a reposé sur sa capacité à créer et inventer de nouveaux produits et services (amélioration de produits ou services, multiplicité des gammes...) et à baisser les prix de vente des produits de base pour capter de nouvelles clientèles. Cela a donné lieu, d’une part, au développement des fonctions marketing et communication produits et des fonctions commerciales et, d’autre part, au développement des fonctions de gestion et de contrôle des coûts. Nous sommes passés progressivement d’un marché de demande à un marché d’offre, avec des crises de surproduction. Le lien entre l’amélioration de la qualité de vie et la production de biens et de services est devenu moins évident même si l’une des fonctions du marketing et de la communication continuent à faire vivre ce mythe. Sur le plan de l’emploi, les premières restructurations industrielles ont commencé et le chômage a augmenté particulièrement pour les populations les moins qualifiées. A cette époque, il y avait encore un lien entre le siège de l’entreprise, le territoire et les marchés et une organisation industrielle de masse qui permettait l’expression de conflits collectifs. Les rapports de force ont permis la mise en place des premières mesures sociales d’accompagnement de ces licenciements.

La troisième forme de l’économie capitaliste a consisté à trouver de nouveaux marchés pour remplacer les marchés saturés occidentaux : développement dans d’autres pays pour recréer à nouveau des marchés de demande et c’est ainsi que les pays en développement sont devenus des pays émergents dans le vocabulaire économique. L’entreprise est devenue mondialisée et la co-existence des lieux de décision, des lieux de production et des lieux de consommation a éclaté. Cet éclatement a fragilisé fortement le rapport de force entre l’entreprise et ses salariés.

La quatrième forme du capitalisme est de trouver de nouvelles formes d’accroissement de son capital autrement que par le simple ratio positif capital/travail. Aujourd’hui, une grande partie de la valorisation des entreprises ne repose pas sur la simple équation positive entre le capital et le travail mais sur l’augmentation de la valeur boursière et sur l’optimisation fiscale. On observe la prépondérance aujourd’hui des fonctions financières et plus récemment des fonctions de stratégies fiscales. Cet accroissement du capital par d’autres moyens que le ratio capital/travail est amplifié par le poids des charges de redistribution de la collectivité qui reposent presque exclusivement sur le travail (Caisses d’indemnisation du chômage, Caisses de retraites et Caisses de Sécurité Sociale). Depuis une quinzaine d’années, les salaires réels augmentent moins vite que la productivité car les gains de productivité n’ont pas été répercutés sur les salaires mais sur les taux de marge et ces profits supplémentaires n’ont pas été affectés à l’investissement mais aux revenus financiers. Le rapport de force n’est plus équilibré, le travail devient une rareté et les conflits et les luttes ne concernent plus l’augmentation des droits des salariés ou de leurs salaires mais la préservation de l’emploi ! Les fonctionnaires deviennent des privilégiés car ils ont la garantie de l’emploi !!!

C’est ainsi que de nombreuses restructurations aujourd’hui ne sont pas uniquement motivées par la réduction des coûts mais par les effets positifs de l’annonce de la restructuration sur les marchés boursiers. Le ratio pris en compte devient le solde des coûts/gains de la restructuration au regard de l’accroissement de la valeur boursière. Les stratégies de communication et d’annonces des restructurations dans les entreprises cotées, en France doivent subtilement informer les marchés tout en essayant de respecter les contraintes légales d’information/consultation des Comités d’entreprises. Si l’affaire est bien menée, c’est le jack pot : le retour sur investissement est immédiat et les coûts de la restructuration sont largement compensés par l’augmentation de la valeur boursière : plus besoin d’attendre les effets de la baisse de la masse salariale. En parallèle, la mondialisation a fait explosé la cohérence entre les lieux de décision des multinationales, les lieux de production, les marchés et le territoire institutionnel : cela a considérablement modifié le rapport de force entre le capital et le travail.

Quant aux experts en fiscalité, ils sont passés de conseils des responsables administratifs sur les questions d’impôt à des conseils stratégiques de la direction de l’entreprise. Cette fonction est stratégique dans les entreprises multinationales qui doivent intégrer les « prix de transfert », valorisation comptable des échanges de services et de produits entre des filiales ou les filiales et le siège, lorsqu’elles sont implantées dans plusieurs pays aux règlementations différentes. Pour augmenter ces taux de marge, les entreprises ont mené pendant cette période de nombreux processus de reengineering qui ont eu pour conséquences des modifications profondes des processus de travail, des destructions massives d’emplois, des transformations qualitatives des emplois, le développement de toutes les formes d’emplois précaires et l’apparition du travail gratuit (passage du travail productif au travail cognitif et relationnel) ...

Ces différentes formes du capitalisme coexistent toujours et c’est ainsi que les suppressions d’emploi, peuvent s’expliquer par plusieurs phénomènes qui quelques fois se juxtaposent :
- la surproduction
- la baisse en nombre et coût unitaire du travail productif fordiste (suppression, ou externalisation et sous-traitance ou délocalisation)
- l’optimisation fiscale : des décisions comptables et financières de localisation des coûts et des gains en fonction des législations fiscales et sociales des Etats
- l’augmentation de la valeur boursière suite à une annonce de réduction d’effectifs
- la relocalisation de la production en lieu et place des marchés émergents
- les transformations profondes des processus de production de biens et de services.

2) Les menaces de délocalisations industrielles : l’arbre qui cache la forêt et les « résidus du fordisme » servent avant tout à faciliter la création d’un sous prolétariat dans les nouvelles activités de services.

Les suppressions d’emploi seraient uniquement liées au coût du travail trop élevé, ce qui conduirait massivement les entreprises à délocaliser vers les pays à faible coût de main d’œuvre ; cet argument utilisé par les entreprises mais dont les syndicats se font l’écho ne concerne finalement que très peu de salariés. L’essentiel des suppressions d’emploi sont liées à bien d’autres phénomènes vus plus haut, comme la transformation structurelle des modes de production, l’évolution des marchés de demande à des marchés d’offres et du fort potentiel de croissance que représentent ces pays à faible coût de main d’œuvre, par rapport aux marchés occidentaux saturés et aux consommateurs de plus en plus exigeants et informés.

Par contre la médiatisation et l’exploitation du thème des délocalisations modifient considérablement le rapport de force entre les salariés et le patronat et permet donc de faire passer la pilule de la création d’emplois de plus en plus déqualifiés, sous payés, sans droits pour le salarié.

Le patronat aidé par l’ensemble de la classe politique a compris que de jouer sur cette menace, changeait considérablement les rapports de force avec les salariés et c’est la raison essentielle de la médiatisation du thème « délocalisation, main d’œuvre européenne trop chère ». En effet, aujourd’hui, la plupart des renégociations des 35H, des négociations salariales, des détériorations des conditions de travail utilisent cette peur qui est entrée dans la vision du monde des salariés qui se sentent de plus en plus en insécurité de leur emploi, coupables et responsables de leur faible compétitivité. Et les syndicats et les forces de gauche sont des formidables porte-voix de cette vision du monde lorsqu’ils brandissent le « plombier polonais » ou les éléments de discours sur les délocalisations.

Cela est d’autant plus inacceptable que la plupart du temps l’impact des baisses des coûts de production des pays à bas coûts de main d’œuvre ne sont généralement jamais répercutés dans les mêmes proportions sur les prix de vente. Mais implicitement, on ferait aussi peser la responsabilité des délocalisations sur le consommateur.

Mais la baisse du coût du travail se retrouve aussi dans les pays « riches » par les nouvelles formes d’emplois : la part des personnels non qualifiés dans les recrutements devient de plus en plus importante. L’observation des différentes statistiques sur les besoins de main d’œuvre montrent que les demandes d’emploi concernent de plus en plus des métiers de services non qualifiés, saisonniers, aux salaires très faibles : ce qui explique que la plupart des mesures de formation se réduisent à peau de chagrin !

Nous devrions aussi faire remarquer que les Dirigeants, plus lucides sur les réalités économiques, n’ont pas la même peur au ventre car leur salaire, leurs rémunérations et autres avantages ont par contre connu une augmentation considérable alors que partout l’on prône la modération salariale. L’on a assisté également à une explosion des « golden parachutes » afin de sécuriser les parcours de ces dirigeants bien précaires. Encore plus intéressant, de nombreuses études réalisées par des analystes financiers, montrent qu’il n’y a aucune corrélation entre leurs salaires ou leurs augmentations de salaires et la performance financière (à court terme ou long terme) des entreprises qu’ils dirigent. A l’heure où les modèles de gestion de ressources humaines développent de plus en plus des systèmes de rémunération liés à la performance individuelle pour le salarié, ou un ensemble de droits sociaux (chômage, formation, retraites) seraient accordés en fonction de l’employabilité du « travailleur » ou à sa volonté à le devenir, ou l’insécurité du contrat de travail s’accroît, les dirigeants de ces mêmes entreprises ne s’appliquent surtout pas ces modèles. Il faut baisser le coût du travail et lier la rémunération à la performance, mais pas pour tous !

« Imposer davantage les riches, c’est affaiblir l’investissement ; parallèlement donner davantage aux pauvres, c’est réduire leur incitation au travail » George Gilder.

[...]


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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !   Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! EmptyDim 14 Mai à 1:24

(suite)

Citation :

3) L’optimisation fiscale

De tous temps, les contribuables ont cherché à limiter leurs impôts et les Etats à proposer des incitations fiscales dans le but de développer leur économie. Certains états qui n’avaient pas d’attractivité en terme de matières premières ou de potentiel de consommateurs ont su se spécialiser dans des régimes dérogatoires très attractifs sur le plan fiscal : les paradis fiscaux. Cela a donné du poids au discours dominant qui montrerait les Etats comme étant tous en compétition les uns avec les autres dans leur capacité attractive pour l’économie et les investissements et leur moindre fiscalité. Les entreprises et particulièrement les entreprises multinationales par la mondialisation des échanges, ont été et sont particulièrement favorisées par ces évolutions. Elles ont compris qu’au-delà du seul intérêt de développement des échanges elles pouvaient aussi jouer sur ces échanges internationaux pour réaliser des gains fiscaux. Ainsi s’est développée la fonction de stratégie fiscale internationale ou tax planning qui a pour but de rechercher la voie fiscale la moins onéreuse pour un groupe de sociétés. Les modalités de prix de transfert entre les échanges d’une entreprise à ses filiales deviennent un enjeu majeur. Ils dépendent à la fois des règlementations fiscales de chacun des pays, des accords passés ou non entre pays et de l’existence de marge de manœuvre.

On voit ainsi que le coût du travail est une dimension parmi d’autres des décisions stratégiques des entreprises !

4) La transformation du travail, le modèle post fordiste : une formidable machine à récupérer de la force de travail « gratuite » et à réinventer les cadences infernales dans le travail cognitif-relationnel

Aujourd’hui, le travail productif au sens fordiste, n’est plus le principal levier de la production de richesses sauf quand il est effectivement à un coût très faible mais la baisse du travail productif fordiste n’est pas le seul moyen de récupérer de la richesse plus rapidement et/ou plus massivement. La plupart des grandes entreprises multinationales mettent en œuvre de nouveaux processus de reengineering qui développent considérablement l’efficience et la performance de l’entreprise. Comment augmenter l’efficience de l’entreprise, où comment continuer à augmenter le ratio capital/travail alors que les prix de vente sont à la baisse ?

Deux moyens sont de formidables leviers d’accroissement de la valeur pour l’entreprise.

Le premier consiste à faire prendre en charge par la collectivité ou par l’individu le développement de ses compétences productives. Les débats sur l’éducation montrent concrètement ce phénomène : l’école et l’université n’auraient d’autres objectifs que de former des jeunes pour qu’ils s’insèrent dans l’entreprise et qu’ils soient tout de suite employables. Employable cela signifie que l’on dispose des compétences nécessaires à la production de biens et de services mais à un prix acceptable par le marché, et non pas pour le travailleur. Le prix acceptable ne prend pas en compte le fait que le salarié puisse vivre décemment, se loger, se nourrir, exprimer ses désirs, donner du sens à sa vie et avoir de la reconnaissance ! Voilà une rupture majeure du pacte fordiste et des premières formes du capitalisme où augmentation du capital était corrélé avec l’augmentation de niveau de vie ! La formation tout au long de sa vie illustre aussi très bien ce phénomène d’ externalisation de la formation productive : même lorsque l’on n’est plus « salarié » on doit prendre en charge la remise à niveau de son employabilité et le développement de ses compétences productives : c’est la formation tout au long de sa vie !

Le second consiste à vendre un service avec une promesse de valeur ajoutée pour le consommateur, qui n’est pas comptabilisé en temps de travail effectif ou qui n’est pas rétribué au salarié. Par exemple, dans le secteur bancaire la plupart des messages publicitaires vantent le service personnalisé, l’accueil, la capacité à dire oui, le service gratuit...messages exclusivement qualitatifs. Or les chargés de relations entreprises de ces mêmes banques ne sont jamais évalués sur la qualité de leur accueil, sur leur capacité à bien conseiller un client y compris de ne pas utiliser des services inutiles et coûteux mais ils sont évalués sur des critères quantitatifs du nombre de clients traités et de produits vendus. Et l’organisation, le temps de travail, les primes d’objectifs (donc la rétribution) sont ajustés sur ces critères quantitatifs. Pour répondre à la promesse publicitaire, le chargé de relation clientèle va devoir mettre en œuvre toutes ses compétences communicatives et relationnelles, savoir perdre du temps avec son client, l’écouter, le connaître... S’il ne le fait pas, il prend le risque d’être le bouc émissaire de la frustration du client. Ce phénomène est l’une des explications de la violence des utilisateurs des hots lines envers les salariés travaillant dans les call centers. Ils doivent à la fois répondre aux objectifs de performance (cadences des appels, salaires faibles et satisfaction client) et à la fois répondre à toutes les promesses imaginaires et virtuelles de la publicité. C’est l’utilisation de compétences cognitives, de communication et relationnelles qui permet au salarié de satisfaire le client mais ce travail n’est pas « valorisé » au sens de compter dans la rétribution de sa performance individuelle.

Par contre, la quantité de travail et le niveau d’exigence pour le salarié « cognitif » continue d’augmenter. C’est la phase post fordiste du capital : il fait travailler gratuitement des masses de salariés qui sont pourtant les plus instruits du monde ! Les 35H correspondent au travail rétribué mais pas au travail réel.

Cette utilisation de salariés « instruits », flexibles et adaptables est une nécessité pour répondre aux nouvelles formes de production de biens et de services. Dans un marché de plus en plus imprévisible, la valeur ajoutée se trouve dans la capacité de l’entreprise à répondre au plus vite et au plus prêt de la demande, en limitant au maximum les stocks de marchandises non utilisées et obsolètes : en terme d’organisation cela se traduit par le juste à temps, la gestion des stocks en flux tendus et la capacité de traitement de l’information client en temps réel. C’est dans ces nouvelles formes d’organisation du travail que les technologies de l’information deviennent stratégiques. Il faut pouvoir capter en temps réel le besoin éphémère du consommateur et lui livrer avant que son envie lui passe le service ou le produit désiré.

Dans le post fordisme, la part de travail matériel, d’exécution mécanique tend à diminuer considérablement alors que la part du travail intellectuel, cognitif et relationnel augmente mais jamais dans les mêmes proportions en terme de nombre d’emploi ou de masse salariale redistribuée.

Par contre, un nouveau rapport de force pourrait s’instaurer car ici le capital ne détient plus les moyens de production. Les moyens de production appartiennent au salarié cognitif-relationnel. Mais, pour capturer ce nouveau salariat, deux formes opposées sont utilisées : soit en essayant de capter l’identité et les désirs de ce nouveau travailleur, par tous les outils les plus créatifs de développement des ressources humaines, coaching, développement personnel, méthodes de mobilisation des cadres.... Soit en allant chercher ailleurs une nouvelle population formée mais moins exigeante et moins chère. Phénomène que l’on retrouve dans les métiers de la santé où l’entreprise « pille » dans les pays du Sud le peu d’individus qui ont pu être formé (les médecins et les infirmières). C’est aussi une façon de retour sur investissement des aides au développement accordées par les pays riches aux pays pauvres. Tout cela s’accompagnant généralement de politique d’immigration « choisie » qui rend aussi ce nouveau salarié dépendant et soumis : car plus d’emploi, plus de permis de séjour, retour à la case départ !

[...]


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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !   Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! EmptyDim 14 Mai à 1:25

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Citation :

5) Conclusion

L’on voit ainsi comment inexorablement la performance de l’entreprise et de l’économie capitaliste repose sur la destruction en quantité et en qualité de l’emploi.

Pourtant, les représentations dominantes, de gauche et de droite continuent à vanter les effets sur l’emploi de la modération salariale et des mesures de flexibilité du travail, même si personne n’y croit plus ! C’est pour cela qu’en parallèle de ces discours, une mesure beaucoup plus pertinente sur la baisse du chômage est déployée dans tous les pays européens, c’est la baisse et la mise sous condition des indemnités de chômage : le chômeur est contraint d’accepter les offres d’emploi sous qualifiées et sous payées ; enfin, la baisse des montants d’indemnisation réduit également la pression salariale, moins le chômeur touche, plus les salaires proposés pour capter cette main d’œuvre peuvent diminuer.....mais bien sur sans aucun effet sur l’offre globale de travail.

« Concernant les politiques, il est temps notamment d’arrêter de centrer celles-ci uniquement sur la croissance : l’économie des retombées ne marche pas, il faut à la fois une juste répartition et l’équité (malgré la croissance des années 80, les Etats-Unis ont vu le revenu réel des plus pauvres décroîtrent). D’autres priorités et stratégies doivent être avancées....et l’ultra libéralisme cesser d’être présenté comme la résolution des problèmes pour lesquels la science économique n’a pas de réponses. » Note de lecture La Grande Désillusion - Joseph Stiglitz

IV. EN QUOI LES PROBLEMES ECOLOGIQUES PLANETAIRES PEUVENT ÊTRE UNE FORMIDABLE OPPORTUNITE POUR LE CAPITAL ?

« Les richesses naturelles sont inépuisables, car, sans cela, nous ne les obtiendrions pas gratuitement. Ne pouvant être multipliées, ni épuisées, elles ne sont pas l’objet des sciences économiques » Jean Baptiste Say

Si l’on considère que l’économie est uniquement une question de partage de la richesse et de ceux qui regardent le gâteau et de ceux qui tiennent le couteau... derrière la question du partage, il y a la question de la rareté, sans rareté il n’y a pas de problème économique.

La perspective de l’épuisement des ressources naturelles offre de nouvelles opportunités de développement du capital. Faire payer enfin ce qui semblait inépuisable donc gratuit. Voilà de bonnes perspectives de retour à un marché de la demande de masse !

Sans compter, que l’on continuera à polluer, que de nouveaux marchés de dépollution s’ouvriront, des opportunités de vendre très cher son droit à polluer....

Le cycle vertueux du capitalisme est de produire des biens et des services nécessitant l’utilisation de ressources naturelles épuisables, de polluer en produisant, puis de vendre des services pour réparer les dégâts humains et naturels causés par ces productions et enfin de vendre de plus en plus chères ces ressources naturelles, parce que de plus en plus rares ! Cette forme existe déjà, et ne remplacera pas les autres qui continuent d’exister. D’ailleurs, les entreprises les plus grandes consommatrices de ressources naturelles et/ou les plus polluantes sont celles qui se développent le plus sur ces marchés de l’écologie.

Voilà pourquoi les entreprises multinationales s’emparent du sujet du développement durable et ne se font pas prier pour en parler, pour proposer des reporting internationaux, pour multiplier leurs actions de lobbying auprès de toutes les institutions internationales. L’enjeu pour elle est de ne surtout pas se voir imposer de normes ou pire encore d’indicateurs de valeur absolue sur l’environnement et sur le sociétal. Tous les référentiels qu’elles proposent sous couvert de participer à la préservation de l’environnement consiste à ne fournir que des indicateurs de progrès, « j’ai consommé xm3 de moins dans telle usine, ou mon rapport développement durable est le plus complet de mon secteur », suffisent à obtenir des agences de notation des scores tout à fait honorables. En ce qui concerne le social ou le sociétal, de la même façon, ne sont comptabilisés que quelques actions en faveur des populations locales ; en ce qui concerne les salariés, ne sont jamais pris en compte des indicateurs réellement pertinents comme par exemple, la redistribution des gains de productivité aux salariés, l’amélioration de la qualité de vie au travail, la comparaison entre les salaires les plus bas et le revenu nécessaire pour se loger, se nourrir et profiter d’un bien-être minimum sur un territoire donné.

En revanche, si l’on s’amusait à compter en quoi l’entreprise contribue globalement à la pollution de la planète, aux émissions de gaz à effet de serre, à développer des maladies respiratoires, des maladies professionnelles, à rendre de moins en moins autonomes les populations locales ... Si l’on comptait combien de produits inutiles étaient fabriqués en utilisant des ressources naturelles et en augmentant la pollution. Si l’on comptabilisait les effets désastreux de migrations de population privées de terre, vers les nouveaux centres urbains et industriels. Si l’on comptabilisait le nombre de services que les populations pouvaient avoir gratuitement et qu’elles doivent payer aujourd’hui.... Les notes seraient-elles toujours aussi bonnes ?

Mais là encore, les menaces sur l’emploi et la compétitivité de l’entreprise ou du territoire conduisent tous les politiques vers un immobilisme suicidaire pour les générations actuelles et futures.

[...]


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FleurOccitane
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Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! Empty
MessageSujet: Re: Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu !   Le plein emploi est mort, mort de travail, vive le revenu ! EmptyDim 14 Mai à 1:26

(suite)

Citation :

V. PERSPECTIVES

Les croyances du travail salarié et du plein emploi sont un formidable carburant aux nouvelles formes du capitalisme. Plus les luttes s’organisent autour de ces combats, plus l’économie de la concentration des richesses peut opérer.

Voilà pourquoi, il ne peut y avoir de véritables modes de redistribution des richesses, sans remise en cause profonde du mythe du travail et de l’économie capitaliste, sans refonte en profondeur de tous les modes de valorisation et de reconnaissance collectifs.

C’est ce qui est exprimé par les nouvelles formes de luttes et de résistance qui s’organisent, en réseau, mondial, les nouvelles technologies de l’information permettent de communiquer plus vite et plus nombreux...

L’économie capitaliste est fragilisée car nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre qu’il n’y a plus de contrat équilibré entre le travail et le capital, que c’est un marché de dupes, l’idéologie du travail est fortement ébranlée !

L’une des modalités de transformation des modes de valorisation seraient de redistribuer l’ensemble des aides directes et indirectes à l’économie et à l’emploi sous forme d’un revenu pour tous, sans condition d’employabilité, de nationalité, de formation, ... Ce serait un droit universel inscrit dans les droits fondamentaux.

Utopie, diront certains, folie diront les économistes, ces mesures seraient catastrophiques pour l’économie, ....oui, pour l’économie peut-être, pour la concentration de la richesse vers les plus riches, sûrement, mais pour les populations les plus pauvres ?

La création de ce revenu universel pourrait avoir des conséquences incalculables sur le développement de nouvelles formes d’activité. Car, nos économistes libéraux ont tendance à oublier que l’homme a toujours eu une capacité formidable à créer, à développer du lien social et à agir, y compris et surtout (peut-être) en dehors de l’emploi salarié.

Ceux qui ont les emplois les plus durs aux salaires les plus faibles arrêteraient de travailler et de nombreux emplois inutiles ou contribuant à la destruction de la planète disparaîtraient.

De nombreuses personnes retrouveraient du temps et du cerveau disponible pour être utile à soi et aux autres, de créer du sens, d’obtenir de la reconnaissance, de se créer du lien social, de faire la fête, de créer, de contribuer à la réalisation de soi, de ses désirs, de ses rêves, d’exprimer ses talents, de penser, de produire un objet, une œuvre, du bien-être pour d’autres...

Certaines maladies professionnelles n’existeraient plus ce qui auraient un impact significatif sur les coûts des systèmes de santé.

L’entreprise devrait alors mieux redistribuer ses bénéfices sur les salariés et moins sur le capital. Le SMIC deviendrait le SMBE, le Salaire Minimum de Bien Être.

D’autres modes de consommation, de coopération et d’échanges pourraient être inventés : pour consommer mieux, pour prendre le temps de créer de nouveaux objets, de nouvelles technologies, ...

Il y aurait également des impacts sur les déplacements de population matin et soir dans les grands centres urbains, déplacements coûteux pour l’environnement et pour la santé mentale des travailleurs. Les problèmes de forte concentration urbaine provoqués par l’hyper concentration de l’emploi dans les grandes métropoles seraient diminués par un redéploiement géographique plus harmonieux sur le territoire : le revenu universel permettrait d’aller habiter où l’on veut sans conditionner son lieu d’habitation à son emploi. Ils pourraient se loger confortablement à des prix raisonnables.

La transformation des modes de valorisation et de reconnaissance doit aussi ouvrir le chantier de la refonte du système de fiscalité des entreprises et des personnes : refondre la fiscalité des entreprises et des personnes en fonction de leur contribution en valeur absolue à l’amélioration de la vie de la communauté et à la préservation de la planète et des territoires.

LE PLEIN EMPLOI EST MORT, MORT DE TRAVAIL, VIVE LE REVENU !

Le 17 Avril 2006

Hella pour HNS-info

Mis en ligne le lundi 17 avril 2006, par hella


http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8266
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