FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Fashion victime ? Une thérapie : Boycott HM et les autres Lun 23 Jan à 22:06 | |
| - Citation :
Fashion victime ? Une thérapie : Boycott HM et les autres
Tu es une fashion victime ? Ce n’est pas grave. Ce n’est qu’un légère intoxication mentale liée à la méconnaissance de la production des fringues, chaussures et autres accessoires par les multinationales et à une consommation excessive de publicité. Ne t’en fais pas trop, ça se soigne.
Comment ? On te propose trois type de thérapies :
Source : [1]
- la thérapie "lentement mais sûrement" : tu prends un peu de recul et tu analyses la société dans laquelle tu vis, les comportements de masse, le sens de la consommation et ton rapport à la publicité, cela peut prendre un certain temps mais c’est très efficace et ça libère pas mal le cerveau et le reste ...
- la thérapie "plus vite, mais pas trop" : tu veux rester une fashion victime mais ethique, il suffit d’achèter dans les magasins de seconde main et les brocantes et comme cela tu ne collabores pas avec (toute cette merde néo-libérale, voir ci-dessous)
- la thérapie "vite je suis préssé/e, par ou est la sortie ?" tu veux reprendre ta vie en main, ne plus te faire voler par les multinationales, arrêter les dégâts du capitalisme dans ton cerveau, dans ton corps, dans ta maison, dans ta famille et parmi tes ami/es, et en vitesse ? Pas de problème, seul(e) ou avec tes amis(es) dévèrses massivement des bombes puantes dans leurs magasins.
Etre branché c’est jamais que jouer l’éclaireur au service de la matrix marchande parce que, après tout, la branchitude ne sert qu’à te vendre plus cher des produits dont tu n’as rien à foutre. Si tu captes ça, c’est que tu es déjà guéri/e.
Haine&Mort
Peut-on se payer le luxe de fréquenter H&M ?
H&M, ici en Europe, c’est des travailleurs qu’on prend, qu’on presse et qu’on jette. Le management "fun" multiplie les petits-chefs-sans-statut qui montrent les griffes pour peut-être avoir accès à une formation qui n’arrive souvent jamais. Les fausses promesses sont la règle. Ce qui se cache derrière les sourires mièvres des directeurs des ressources humaines, des managers, derrière leur volonté de gérer au mieux leur équipe de précaires : augmenter le chiffre d’affaires. A l’intérieur des magasins, certains passent (les étudiants, les diplomés en attente d’un autre boulot adapté à leur qualification) et d’autres restent, essaient de se faire au rythme d’usine, à la surveillance de chacun par chacun, à leurs problèmes de dos, aux jambes lourdes. Courir, courir... Se faire jeter comme une merde ou être poussé à la démission, Cela s’appelle le turnover. H&M a érigé le turnover en mode de gestion des conflits du travail. D’autant qu’un turnover important évite d’avoir à payer les garanties liées à l’ancienneté. Chez H&M, on n’aime pas trop les syndicats, même si l’on est bien obligé de s’adapter aux législations locales.
Aux Etats-Unis, la multinationale ne se gêne pas pour licencier les partisans du syndicalisme. Les salaires des travailleurs des magasins et du centre de distribution sont si bas que beaucoup de ces travailleurs vivent en-dessous du seuil officiel de la pauvreté. Il est bien évident qu’à ces niveaux les employés de H&M ne peuvent même pas s’offrir une assurance médicale.
Ce que se permet H&M en Asie est dégoûtant. Selon le Bureau International du Travail, les violations du droit du travail par H&M sont innombrables. Par exemple, aux Philippines, la multinationale a fait travailler des enfants et au Bangladesh, elle a interdit les syndicats, imposé jusqu’à 80 heures de travail par semaine, fait travailler sans contrats, tout en ignorant le salaire minimum.
L’exploitation des travailleurs par H&M nous agace. On en a plus que marre du concept de travail kleenex : nouvelle forme de travail hyperflexible qui s’impose comme norme sur le marché de l’emploi. On en a marre des conditions de travail précaires, de l’instabilité et de l’insécurité de nos fins de mois. Travailler pour vivre ou vivre pour travailler ?
C’est ça le prix à payer pour s’acheter des vêtements pas chers.
Pour vendre pas cher, il faut broyer des être humains, polluer la terre, l’eau et l’air.
Boycotter H&M, c’est rendre un peu de dignité et de vie aux travailleur/ses précarisé/es.
Achetons des vêtements de seconde main.
Et libérons-nous de cette machine à broyer nos vies.
Mayday Mayday !!!
posted by La revanche des sales gosses
[1] http://www.labourstart.org/docs/en/000018.html
Source/auteur : http://liberezlesenfants.blogspot.com/ Mis en ligne le mardi 17 janvier 2006, par Ludo http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7598 | |
|