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 INFO OGM - 05/09/05

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AuteurMessage
wapasha
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wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: INFO OGM - 05/09/05   INFO OGM - 05/09/05 EmptyLun 5 Sep à 18:33

Citation :
OGM baladeurs

Mauvaise nouvelle : un gène modifié vient d’être détecté dans une mauvaise herbe où il n’aurait jamais dû se trouver.Celle-ci est devenue résistante aux herbicides. Coordonné par l’Inra, le programme européen Co-Extra (pour « coexistence et traçabilité des filières OGM et non OGM ») vient juste d’être lancé. Cela pour étanchéifier les cultures OGM, éviter que leurs gènes se mélangent avec les autres. Or, caprice du destin, voici justement qu’on annonce, en Grande-Bretagne, l’apparition d’une supermauvaise herbe devenue résistante aux herbicides, suite à sa fécondation par un pollen échappé d’une culture de colza génétiquement modifié. Par la fantaisie de la nature et de ses pollinisations croisées, les gènes artificiels ont été transférés à de la moutarde sauvage, une cousine du colza dont on cherche justement à se débarrasser tant elle ressemble à sa parente botanique. Alors si, nantie comme le vrai colza du gène protecteur aux herbicides dont on arrose les champs pour l’éviter, elle s’empresse quand même d’envahir les cultures... comment séparer le bon grain de l’ivraie ? « C’est une information sérieuse », reconnaît Antoine Messéan, vice-président de la Commission de Génie biomoléculaire et directeur de recherche à l’Inra. Une information sérieuse, voire même dérangeante, car l’Inra, après des années de recherche, avait justement conclu à la quasi-impossibilité d’un tel croisement spontané des gènes du colza avec les plantes sauvages comme la moutarde, la ravenelle et la navette. Pourtant la preuve est désormais faite que le croisement peut se produire. Bien sûr, c’est avec un taux de succès statistiquement dérisoire - les chercheurs britanniques ayant eu beaucoup de mal à repérer et isoler les rares plants de moutarde ayant « bénéficié » du pollen OGM. De plus, tout ce qui peut arriver avec le colza n’est pas à redouter avec d’autres végétaux : ainsi le maïs, une plante exotique, ne risque pas de transmettre son pollen à des cousins sauvages qui n’existent pas sous nos latitudes. Enfin, les gènes modifiés ne peuvent vraiment se répandre que s’ils apportent un avantage sélectif à la plante sauvage qui les a reçus. C’est évidemment le cas avec un caractère de résistance aux herbicides, permettant aux mauvaises herbes de se jouer de tous les traitements. Mais il n’en irait pas de même, par exemple, avec la plupart des autres caractères insérés dans les OGM. Par exemple, un gène améliorant la qualité de l’huile de colza n’apporterait aucun atout particulier à une plante sauvage. La diffusion indésirable des génomes modifiés n’inquiète donc pas trop les spécialistes, d’autant moins que les rares plantes ainsi contaminées « sont des hybrides, moins prolifiques que leurs consœurs restées sauvages ». N’empêche, la diffusion non désirée de gènes modifiés a bel et bien eu lieu, et on est en droit de se demander s’il sera jamais possible de faire rentrer le génie génétique dans sa bouteille, ou du moins développer de façon vraiment étanche des filières génétiques spécifiques, sans la moindre altération des filières agricoles classiques, a fortiori de la filière dite bio, qui n’admet légalement aucune altération d’aucune sorte. Les gènes modifiés ne peuvent en théorie s’échapper dans la nature que de trois façons différentes : par la diffusion du pollen ; par les graines perdues lors de la récolte et éventuellement dispersées aux alentours ; et par les débris végétaux, dont les bactéries du sol peuvent recycler des fragments d’ADN - sans qu’on sache jusqu’ici s’ils pourraient ainsi être transmis à d’autres végétaux. En attendant, pour les chercheurs, c’est surtout le pollen et les graines des OGM qui doivent être contenus. Dans ce but, et dans le cadre du programme européen Co-Extra, Joachim Schiemann est chargé de la « réduction des flux de gènes ». Approches envisagées : la « cléistogamie » - l’obtention de variétés dont les fleurs se fécondent elles-mêmes avec leur propre pollen avant ouverture, une méthode applicable au soja. Ou l’utilisation d’une majorité de plants stériles, non émetteurs de pollen - dans le cas du maïs, il suffirait de 20% de sujets normaux pour la pollinisation de tout le champ. Ou encore la conception d’OGM dont les gènes problématiques s’autodétruiraient à la seconde génération. Enfin, on étudie des méthodes de récolte qui minimiseraient le pourcentage des graines oubliées dans la nature. Bref, les chercheurs s’arrachent les cheveux pour empêcher dans la mesure du possible toute fuite des gènes. En plus de Co-Extra, l’Europe a mis sur pied le programme Sigmea, ou « Sustainable Introduction of GMOs into European Agriculture », que coordonne Antoine Messéan. Pourtant, ce spécialiste ne croit guère à la possibilité d’une étanchéité parfaite autour des plantes génétiquement modifiées, jugeant même que les responsables politiques devraient avoir le courage de modifier la définition de la filière bio : la garantie du 0% OGM paraît impossible à maintenir. De plus, on sait « stimuler l’expression d’un gène par des moyens chimiques, donc provoquer des mutagenèses sans créer un OGM ». D’ailleurs, « entre le colza et la moutarde, il y a toujours eu des échanges de gènes, et personne ne s’en est jamais préoccupé ». Autrement dit, non seulement le génie génétique ne rentrera pas dans sa bouteille, mais en plus, même si on abandonnait les OGM, on continuerait à bricoler des gènes susceptibles de prendre la clé des champs. Comme ils l’ont toujours fait.

Fabien Gruhier
source : http://www.infogm.org/breve.php3?id_breve=401

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