wapasha Langue pendue
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| Sujet: Bush à l'épreuve dans l'affaire Plame Ven 29 Juil à 15:25 | |
| le figaro-Washington : Guillemette Faure [29 juillet 2005] ÉTATS-UNIS Un procureur enquête sur des arguments erronés employés pour justifier la guerre d'Irak Bush à l'épreuve dans l'affaire Plame C'était une affaire d'agent secret dont le nom n'aurait pas dû être publié, c'est devenu une suite d'interrogations sur les manoeuvres de la Maison-Blanche, qui cherche à se disculper d'avoir employé des arguments erronés pour justifier la guerre en Irak. - Citation :
- Le 14 juillet 2003, le conservateur Bob Novak révèle, dans une chronique journalistique, l'identité d'un agent clandestin de la CIA : Valerie Plame. Son mari, l'ex-ambassadeur Joseph Wilson, est convaincu que la fuite vient de la Maison-Blanche. La présidence aurait voulu discréditer l'éditorial que Wilson avait publié huit jours plus tôt dans le New York Times. Sous le titre Ce que je n'ai pas trouvé en Afrique, il y racontait une mission dont il fut chargé par la CIA en 2002, au Niger, pour vérifier si Saddam Hussein avait cherché à y acquérir de l'uranium. Dans son article, il déplorait que la Maison-Blanche ait «exagéré la menace irakienne». La riposte de celle-ci aurait visé sa femme.
Mais, aux Etats-Unis, un fonctionnaire qui dévoile l'identité d'un agent clandestin commet un crime fédéral. A la demande de la CIA, le procureur Patrick Fitzgerald ouvre une enquête, que la presse tente de reconstituer grâce aux fuites d'avocats. Il s'avère donc que l'information venait bien de la Maison-Blanche. Forcé à révéler ses sources, Matt Cooper, un journaliste de Time, qui avait lui aussi dévoilé le nom de l'espionne, a indiqué que le conseiller politique de George W. Bush, Karl Rove, lui avait dit, le 11 juillet 2003, que «la femme de Wilson» travaillait à la CIA.
Dans son témoignage, Karl Rove s'est défendu d'avoir mentionné son nom explicitement. Quant à sa conversation avec Cooper, il se serait fait piéger par le journaliste de Time qui l'aurait appelé sur la réforme de programmes d'aide sociales... Sujet dont le journaliste n'a gardé aucune trace ou souvenir. D'où la suspicion du procureur, d'autant que lors de sa première interrogation par le FBI, Karl Rove avait oublié d'évoquer son entretien avec le journaliste de Time. Ces oublis font saliver les démocrates dans un pays où l'obstruction de justice peut être jugée avec plus de sévérité que le crime lui-même. La référence à «la femme de Wilson» ne semble pas plus accidentelle. Scooter Libby, un conseiller du vice-président Dick Cheney, a confirmé l'information à Cooper. La même semaine, un autre conseiller de la Maison-Blanche aurait déconseillé à un journaliste du Washington Post de prêter attention à la mission au Niger de Wilson, «voyage bidon arrangé par sa femme, une analyste de l'agence».
Cette concordance de fuites aurait poussé le procureur à s'intéresser à la façon dont la Maison-Blanche a fait porter à la CIA le chapeau du discours de janvier 2003, où Bush avait justifié une intervention en Irak par les efforts de Saddam Hussein visant à se procurer de l'uranium en Afrique. La CIA avait beau être convaincue du contraire, le 11 juillet 2003, George Tenet, son directeur d'alors, en prenait publiquement la responsabilité. Sans attendre les conclusions de l'enquête, l'affaire éclabousse déjà George Bush. Selon un sondage d'USA Today, pour la première fois, une majorité d'Américains (51%) estime que l'Administration a délibérément trompé le public sur la question des armes de destruction massive. source : http://www.lefigaro.fr/international/20050729.FIG0054.html?132938 @+ | |
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