Belgique: Sera-t-il encore possible de choisir sa médecine ?

altermonde.levillage-REÇU D’UNE AMIE BELGE-vendredi 22 juillet 2005
Belgique : Sera-t-il encore possible de choisir sa médecine ?

En France, il y a quelques mois, le Conseil de l’Ordre, si ma mémoire est bonne, tentait d’obtenir du minsitre de la santé de l’époque, la suppression du remboursement des médicaments homéopathiques. Bravo pour la conception de la liberté de choix que laissent ces praticiens forcément "très libéraux" aux clients que nous sommes ! Ils ont échoué, mais ne doutons pas qu’ils reviendront à la charge.

A présent, c’est en Belgique qu’une tentative similaire se met en place. L’Europe libérale, quelle blague !



Jean Dornac

Citation :

Unio Homeopathica Belgica - SOS Homéopathie

Petition "Homéopathie aussi demain !"

Bruxelles, le 18 juillet 2005

Le projet d’arrêté ministériel et d’arrêté royal du Ministre Rudy Demotte au sujet de la reconnaissance des généralistes contient les propositions suivantes :

Par l’absence de mesures transitoires, beaucoup de médecins qui utilisent des pratiques non conventionnelles ne seront subitement plus des médecins généralistes.
L’Académie Royale de Médecine ne peut donner un avis par lequel les médecins qui utilisent une méthode non conventionnelle perdraient leur droit de pratiquer la médecine.
En perdant son titre de généraliste, le médecin ne peut plus prescrire d’examens complémentaires (Rx, Biologie, etc.) ni référer un patient à un spécialiste. Le remboursement pour les patients serait diminué voir réduit à rien dans le cas de visite à domicile.

Nous ne pouvons accepter cette proposition parce que :

1/ Que signifie cette proposition pour les médecins généralistes qui pratiquent une médecine alternative ?
Beaucoup de généralistes seront obligés de stopper leurs activités non conventionnelles afin de garder leur titre de médecin généraliste. Les médecins qui continueront ces pratiques ne seront automatiquement plus généralistes En conséquence, ils ne peuvent plus prescrire d’examens diagnostics, ni donner d’incapacité de travail, ni référer à un spécialiste. Ils deviennent dépendants d’un autre médecin pour l’exercice de la médecine. Il n’est pas impossible qu’ils devront cesser toute pratique médicale.

2/ Que signifie cette proposition pour les patients qui souhaitent recourir à une médecine alternative (40% de la population [1]) ?
Ils trouveront encore plus difficilement un médecin qui réponde à leur demande. En cas de nécessité d’examens complémentaires, le patient devra consulter un deuxième médecin (surcoût pour le patient et la collectivité). La consultation ou la visite du médecin « non-généraliste » sera aussi moins (ou plus du tout) remboursée.
En résumé : il y aura moins de possibilités de soins alternatifs, le patient qui voudra quand même y recourir payera plus et aura de plus grandes difficultés pour y accéder.

3/ Comment faire de réelles économies en soins de santé ?
Les études dans divers pays (e.a. Royaume-Uni, France, USA et Australie [2])), montrent que les soins donnés par des médecins qui pratiquent une médecine alternative sont nettement moins coûteux que les soins donnés par leurs collègues conventionnels. Ces résultats ont été confirmés en Belgique sur la base des données de l’INAMI rassemblées pendant 3 années consécutives (1998-99-2000). Rien que sur le prix des médicaments conventionnels, une économie de 66% est réalisée pour les patients qui sont suivis par un médecin homéopathe [3]).

Vous pouvez signer cette pétition sur SOShomeopathie.be ou vous contactez pour cela UHB, l’Union Professionnelle des médecins homéopathes
Chaussée de Bruxelles, 132, boite 1, B-1190 Bruxelles,
Tel / Fax : 02/346.18.26

[1] Cette enquête fut réalisée par Test Achat (Santé) Belgique en 2001, 80% de ces 40% ont recours à l’homéopathie, soit donc 32% de la population étudiée.

[2] Entre autre : Poitevin B, Integrating Homeopathy in Health Systems. Bulletin of the World Health Organisation. 1999 ;77:160-166

[3] Van Wassenhoven M, Ives G. An observational Study of Patients Receiving Homeopathic Treatment. Homeopathy. 2004 ;93:3-11 (pour 782 patients le coût moyen en soins de santé était de 370 € par an, dès le recours à des soins par un médecin homéopathe, ces coûts furent réduits à 287 € par an).

source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3271

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