wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Sarkozy se met à dos les magistrats Jeu 23 Juin à 13:19 | |
| tou-o-23/06/2005 Sarkozy se met à dos les magistrats Nicolas Sarkozy a provoqué hier l'indignation des syndicats de magistrats en demandant au Président de la république des sanctions contre le juge qui a remis en liberté un des meurtriers présumés de Nelly Crémel, cette mère de famille assassinée le 2 juin dernier en Seine-et-Marne. - Citation :
- Le ministre de l'intérieur a fait cette déclaration lors d'une réunion avec 39 généraux et commandants de gendarmerie qu'il recevait place Beauvau. Il leur a déclaré que le juge devait "payer" pour sa "faute", avant de préciser qu'il a saisi le chef de l'Etat pour lui demander de s'informer auprès du garde des Sceaux des conséquences de cette affaire sur la carrière du magistrat.
En réalité, Sarkozy ne cherche qu'à se légitimer pour mettre en place son projet de loi pour limiter la liberté conditionnelle. Il fait en effet référence dans ses déclarations à la libération conditionnelle d'un multirécidiviste qui avait été condamné à perpétuité en 1990 pour un hold-up suivi d'un meurtre commis à Lyon en 1984. Incarcéré en 1986, il était sorti de prison en 2003.
Mais pour le président de l'Union syndicale des magistrats (USM, majoritaire), "en surfant de façon démagogique et populiste sur les peurs légitimes de la société, M. Sarkozy se comporte comme un irresponsable politique de la même veine que les politiques d'extrême droite".
"Hier, M. Sarkozy parlait de nettoyer un quartier au Kärcher. Aujourd'hui, il veut faire payer des juges qui ont fait leur métier en disant le droit". "La démagogie politique et le non-respect des institutions de la République sont indignes d'un Monsieur qui prétend exercer les plus hautes fonctions de l'Etat."
Le président de l'USM a observé que "les juges ne font qu'appliquer les lois votées par le Parlement" en matière de libération conditionnelle. "Il n'y a là aucune faute", at-il souligné.
Je rajouterais pour ma part, et à titre d'information, que les condamnés à perpétuité peuvent actuellement demander à bénéficier d'une libération conditionnelle après 15 ans de prison, si leur condamnation n'est pas assortie d'une "période de sûreté" décidée par les jurés de la cour d'assises, qui peut aller jusqu'à 30 ans pour les crimes les plus graves.
Cette libération conditionnelle est obligatoirement assortie d'un suivi à l'extérieur.
Avec une trentaine de condamnations à perpétuité par an, ces condamnés au nombre de 528 représentent actuellement moins de 1 % des détenus.
Qui a dit démagogie ? source : http://www.tou-o.com/actu_touo.php?date=20050623&breve=6297#6297 @+ | |
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