Lorsque Média rime avec politique !

Citation :: Lorsque Média rime avec politique !
vendredi 16 décembre 2005 par Jacques Cotta.

Ils n’ont souvent plus rien à voir avec la formation journalistique et occupent dans les journaux, radios ou télévisions des postes importants. Ils sont issus de cabinets ministériels, ils sont proches de tel homme influent ou tel autre politique, de tel ou tel état major, ils sont eux-mêmes parfois d’anciens responsables recyclés. Aux postes de responsabilités, à ceux de conseillers, les médias en regorgent. L’Allemagne remet aujourd’hui cette réalité au goût du jour...

Depuis quelques années, le rapprochement entre représentants des oligarchies politiques et médiatiques va bon train. A défaut d’être éventuellement sentimental, il est souvent conjugal, au point d’ailleurs de faire les choux gras de la presse people.

Mais l’actualité qui se déroule en ce moment outre Rhin, dans un silence assourdissant, met sur le tapis un autre type de promiscuité, beaucoup plus terre à terre.

Les médias sont un lieu d’argent et de pouvoir. Cela n’aura sans doute échappé à personne. Alors où trouver refuge lorsqu’on est un homme politique battu ? Dans les médias évidemment ! Ce qui serait sans grand intérêt si la pratique n’était tout de même éclairante sur les l’indépendance des uns vis-à-vis des autres.

Une fois n’est pas coutume, c’est le nouvel observateur qui apporte l’info. L’ex chancelier Schröder a retrouvé le sourire. L’homme s’est recasé au sein du groupe de médias Ringier.

- > L’intérêt pour lui est évident. Impression ou réalité, il garde le sentiment qu’il va toujours compter.

- > Et l’intérêt du groupe de presse ? Embaucher et payer grassement un ancien chancelier permet de penser qu’au monde du « marché libre et non faussé » peu de portes pourront résister.

En France, les politiciens ont l’habitude, tous bords confondus.

Alain Peyrefitte est un des noms du « Figaro » pendant que Catherine Tasca, plus modeste et plus discrète, pratique les bureaux de Canal +. Anne Marie Couderc et Frédérique Bredin coulent leurs jours chez Hachette et Jean jacques Aillagon à TV5....

A nouveau, cela importerait peu si ne se profilaient derrière une série de questions, dont celle du pluralisme, que tous se gardent bien poser.

Lorsque l’on constate que sur tous les sujets importants le monde politique fonctionne au consensus, ayant quel que soit la rive d’origine des positions très proches les unes des autres, il y a à s’inquiéter.

Et à trouver sans doute là un élément supplémentaire pour comprendre l’absence de pluralisme sur la plupart des sujets importants, comme ce fut le cas pour le référendum du 29 mai ou sans doute comme jamais nous avons assisté à une opération de propagande grandeur nature.

Mais il ne suffit pas d’être dans les médias pour gagner ! L’histoire nous l’a fort heureusement rappelé.

Jacques Cotta

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=188

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