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 Squat: expulsion sans alibi

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wapasha
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wapasha


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Localisation : Pays des Abers
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MessageSujet: Squat: expulsion sans alibi   Squat: expulsion sans alibi EmptySam 17 Sep à 15:01

samedi 17 septembre 2005 (Liberation - 06:00)
Alors qu'elles allaient être relogées, des familles ont été chassées d'un immeuble parisien, vendredi.
Squat: expulsion sans alibi


Par Tonino SERAFINI

Citation :
Un scénario désormais rodé. Au petit matin, les forces de police se présentent en nombre au pied d'un bâtiment insalubre, squatté ou non. Ils bouclent le secteur avec des barrières métalliques derrière lesquelles prennent place des CRS chargés de filtrer les allées et venues. Personne ne passe sauf les habitants des rues cernées par le dispositif, à la seule condition de prouver leur adresse. En même temps, les policiers investissent l'immeuble insalubre ou en péril pour évacuer les occupants.

A la hussarde. Cela s'est peut-être passé près de chez vous. C'était vendredi, vers 7 h 00, au 21 de la rue du Maroc, dans le XIXe arrondissement de Paris. Une semaine plus tôt, deux opérations de ce type avaient été menées, rue de la Fraternité toujours dans le XIXe, et rue de la Tombe-Issoire dans le XIVe. Des opérations qui font suite au propos du ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, demandant aux préfets de «recenser les immeubles insalubres et les squats» pour les évacuer «lorsque la sécurité des personnes l'exige». Mais cette notion de l'urgence est âprement contestée concernant les trois immeubles parisiens évacués manu militari au cours de la dernière quinzaine. Les deux premiers squats ne semblaient pas les plus dangereux, aux yeux des élus locaux parisiens, qui ont à connaître d'autres situations où l'insalubrité et le danger apparaissent comme plus probants. En outre leur expulsion est intervenue à la hussarde, sans aucune solution de relogement pérenne à la clé. Aujourd'hui, les familles de la rue de la Tombe-Issoire sont dispersées dans deux hôtels : l'un porte de Châtillon à Paris et l'autre à Suresnes dans le département limitrophe des Hauts-de-Seine (Libération du 16 septembre).

Les anciens squatteurs de la rue de la Fraternité sont pour leur part hébergés dans un hôtel de la porte de Saint-Ouen. Pour ces familles, un protocole de relogement avait été signé le 18 juillet, entre la Ville de Paris et la préfecture au nom de l'Etat. Tout devait être bouclé avant le printemps prochain. Mais l'évacuation express ordonnée par Nicolas Sarkozy a tout mis à bas. «Pour de strictes raisons médiatiques», s'énerve-t-on à l'Hôtel de Ville de Paris. Jeudi soir, lors d'un compte rendu de mandat dans le Xe arrondissement, Bertrand Delanoë a dénoncé le «cynisme du ministre de l'Intérieur qui expulse pour les caméras». Le maire de Paris n'a pas manqué de souligner que certaines villes de l'ouest parisien se dispensent de tout «devoir de solidarité» en matière de logement des personnes modestes ou précaires, pointant en particulier, Neuilly-sur-Seine, la ville du ministre de l'Intérieur «qui compte moins de 3 % de logements sociaux».

Identifié. L'expulsion de la rue du Maroc semble avoir obéi aux mêmes considérations. Certes, cet immeuble est dans un état déplorable. Infesté de peintures au plomb dangereuses pour les enfants dont certains sont atteints de saturnisme. Mais il s'agit d'un bâtiment connu, identifié comme un taudis, et faisant l'objet d'une maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale (Mous) avec relogement progressif des habitants. Le lieu comptait à l'origine plus d'une trentaine de ménages, des locataires en titre cohabitant avec des squatteurs. La plupart des familles ont été relogées. Et ne restaient sur place que trois ménages africains en situation régulière comptant 23 enfants, ainsi que deux personnes célibataires disposant d'un bail : un Français âgé de 72 ans et une Maghrébine de 38 ans. Tous s'étaient vus proposer des HLM. Une famille devait signer un bail pour un HLM dans le XXe arrondissement. Les deux autres avaient des attributions en cours dans le IXe. Les deux célibataires devaient visiter des HLM dans les XIIe et XIXe arrondissements.

«Le relogement des occupants restants était une affaire d'une quinzaine de jours. Pourquoi avoir fait subir aux enfants ce choc psychologique en les confrontant à des policiers équipés de casques et de boucliers ?» s'insurgeait vendredi le président du DAL (Droit au logement), Jean-Baptiste Eyraud. Vendredi matin, les enfants ont été mis dans un bus, pour être transportés avec leurs parents dans un centre d'hébergement dans le XVIIIe. Les adultes ont refusé de monter à bord. Finalement, un instituteur de leur école est venu chercher les enfants pour les emmener en classe. Vendredi en fin d'après-midi, les familles expulsées ont été relogées par Droit au logement dans un local du Secours catholique.
source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=324349

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