FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: 1989 RMI.....2004 RMA Jeu 20 Juil à 9:11 | |
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1989 RMI.....2004 RMA
Depuis le 1er janvier 2004 la responsabilité et le financement de l’allocation du revenu minimum d’insertion (RMI) sont transférés aux collectivités locales dans le cadre de la loi de décentralisation du 28 mars 2003.
Ce transfert a été accompagné par une nouvelle mesure, la création du RMA (revenu minimum d’activité) pour soit disant réduire le chômage tout en développant l’image que les RMISTES sont des fainéants , des tricheurs voir des profiteurs.
Cette loi « dite Loi Borloo » porte dans sa philosophie deux mots clés que l’on retrouve dans les traités européens : Marché et Concurrence, qui ne sont absolument pas synonymes de cohésion sociale.
En 2004 le conseil général du Gard avait décidé de ne pas appliquer cette mesure à la grande satisfaction de notre organisation syndicale. Malheureusement il y a eu du changement et depuis octobre 2005 il y aurait entre 7 et 150 contrats signés.
Avec la multitude des contrats aidés on ne fait plus attention aux dangers que ceux ci peuvent représenter ou plutôt aux répercussions qu’ils auront sur l’avenir.
• 1989 : Le RMI est mit en place dans notre pays touché par le chômage et l’exclusion en partant d’un principe simple : un pays développé comme le notre ne peut concevoir que des citoyens survivent sans rien ! • 2004 : On ne peut plus aider indéfiniment les gens ils s’installent dans un certains confort ! « il faut sortir de l’assistanat » et « rendre le travail attractif » !
Nous convenons aisément et nous le dénonçons haut et fort : Oui le RMI est un échec, mais pas celui de la solidarité nationale, c’est l’échec de la politique de l’emploi .
En 20 ans nous avons vu plus d’usine fermée que d’ouverture ; plus de délocalisation que de relance économique ; plus de hausse des prix que de pouvoir d’achat ; plus de SDF chaque hiver que de construction de logement social.
Plus de combat idéologique (à droite comme à gauche) que d’intérêt public, alors non ce n’est pas l’échec de notre système de solidarité qui est en question mais bien la politique de l’emploi pour tous.
• Parler du RMI/RMA en occultant l’emploi c’est faussé le débat et acté dans l’esprit collectif que c’est la responsabilité des individus qui est la cause du chômage, car ils ne cherchent pas de travail et s’installent dans un dispositif .
• Parler du RMI/RMA en mettant en avant le « non choix »,les difficultés fiscales des collectivités territoriales c’est oublier la responsabilité de l’Etat mais c’est surtout oublié les individus privé d’emplois qui subissent les choix stratégiques des politiques publiques.
Du coté des pays Anglo saxon ou bien encore des Etats Unis c’est le « workfare » qui domine avec pour principe que « l’aide n’est pas un droit, mais une faveur qui se mérite »(source Anne Daguerre :Spécialiste des politiques publiques,chercheuse à l’université du Middlesex Londres).
Voilà,nous y sommes avec ce RMA !
o Alors qu’un chômeur qui ne se présente pas à un rendez vous(quel que soit la cause) risque une suspension de ces droits ! o Alors qu’un bénéficiaire du RMI voit son allocation redistribuer par son patron ! o Alors qu’on expulse des familles qui ne peuvent plus payer leur loyer ! o Alors que des entreprises enregistrent des bénéfices et délocalisent pour gagner encore plus !
Les trois responsables de la France sont en plein polar autour d’une affaire gigantesque mais eux conservent leur salaire, leur logement et tout ce que leur « statut social » permet d’avoir.
Ce sont les mêmes qui osent plébiscité une mesure comme le RMA , en nous expliquant que le France est endetté et que nous devons faire un effort civique !
Aucune société ne peut garantir la réussite sociale et professionnelle aux hommes et aux femmes qui la composent mais par contre on peut garantir un système basé sur l’humain et avec de vrai disposition sociale et surtout égalitaire.
Il s’agit bien sûr d’en avoir la volonté et l’ambition afin que ce « mieux vivre » réclamé au dernier referendum ou bien durant les manifestations contre le CPE puisse prendre forme.
Voilà pourquoi notre combat contre cette nouvelle forme de travail obligatoire est légitime et pourquoi nous n’avons qu’un seul mot d’ordre :NON et encore NON !
Nous exigeons que ce RMA soit retiré et que les contrats signés soient passés en CDI.
Le comité chômeurs et précaires CGT Nîmes.
http://chomeurscgtnimes.over-blog.com/
De : luisa dimanche 21 mai 2006 http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=28153 | |
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