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 Le nouveau colonialisme espagnol

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FleurOccitane
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MessageSujet: Le nouveau colonialisme espagnol   Le nouveau colonialisme espagnol EmptyLun 10 Juil à 8:59

Citation :

Les multinationales espagnoles continuent de dépouiller l’Amérique latine
Le nouveau colonialisme espagnol


par Luis Miguel Busto Mauleon

« La division internationale du travail fait que quelques pays se consacrent à gagner, d’autres à perdre. Notre partie du monde, appelée aujourd’hui Amérique latine, s’est prématurément consacrée à perdre depuis les temps lointains où les Européens de la Renaissance s’élancèrent sur l’Océan pour lui rentrer les dents dans la gorge.
Les siècles ont passé et l’Amérique latine a perfectionné ses fonctions. »


Ainsi commence le livre d’Eduardo Galeano, Les veines ouvertes de l’Amérique latine, écrit en 1970. Trente cinq ans plus tard rien n’a changé, au contraire, les choses, sans doute, ont empiré. Un seul petit changement : l’identité des sangsues. Les fonctions perfectionnées que mentionne l’auteur font référence à comment, avec le capitalisme, ce furent les grandes entreprises nord-américaines qui pillèrent le Sud du continent et commencèrent à le dépouiller de ses ressources naturelles et humaines. Mais déjà à la fin du siècle dernier, comme l’assassin qui revient sur les lieux de son crime, les entreprises espagnoles jetèrent leur dévolu sur les nouvelles possibilités du Nouveau Monde et comme des oiseaux de proie elles entreprirent de se répartir les restes. La classe politique sud-américaine les reçut comme ceux qui allaient les sauver de la cupidité de leurs voisins du Nord parce qu’il s’agissait d’entreprises venant de la Mère Patrie. Mais pour le capitalisme il n’y a pas de famille qui vaille. Ni de patrie qui puisse se mettre en travers du chemin.

Les grandes entreprises multinationales espagnoles sont nées dans les années 80, pendant une vague de crise du capitalisme mondial et dans le cadre d’une ouverture de l’économie espagnole sous couvert de l’intégration à l’Union européenne. Pour être admise en son sein, l’Espagne a dû accepter le démantèlement de son tissu industriel et la coordination de sa politique agricole avec celle du reste des pays membres. En échange, elle a commencé à recevoir les fonds structurels destinés à financer la transition vers une structure économique basée sur l’offre de biens de consommation et de services. Mais dans cette lutte pour les marchés elle s’est retrouvée face à ses associés européens et elle s’est mise en tête qu’il fallait investir en Amérique latine. Il s’agissait d’un investissement nécessaire pour accumuler des capitaux qu’il était compliqué, dans ce cadre concurrentiel, d’importer depuis l’Europe ou même de créer en Espagne même. Le gouvernement espagnol a joué un rôle phare en établissant un cadre légal de libéralisation qui a consisté en la réduction des conditions légales requises pour les flux de capitaux sortants, la mise à disposition de fonds publics pour soutenir les investissements, la création d’assurances et la signature d’accords bilatéraux et multilatéraux pour les protéger.

Les multinationales espagnoles, poussées par les changements structurels soutenus par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international (FMI), ont accaparé au cours de ces années une partie du patrimoine et des services publics latino-américains, vendus au rabais. Les années 90 se sont caractérisées par l’offensive « privatisatrice » qui prétendait réduire la dette extérieure par des privatisations et des exportations tout en réduisant la dépense sociale. Cette situation fut mise à profit par les compagnies espagnoles en expansion, qui avaient besoin de nouveaux marchés et de législations plus souples, pour faire des bénéfices comme jamais. Une fois les ressources nationales vendues, l’offensive visa le secteur des services où les besoins de base de millions de personnes furent pris dans les filets des monopoles espagnols.

Les faits le prouvent. Les entreprises multinationales espagnoles investirent dans les années 90 environ 40 milliards de dollars dans l’achat de banques, d’entreprises de télécommunications, d’énergie et autres secteurs stratégiques d’Amérique latine. Mais ce qui aurait dû être un facteur de création d’emplois et de richesse, comme on le dit dans le monde des entreprises, ne fut rien d’autre qu’une nouvelle invasion coloniale, ces entreprises ne cherchant que le bénéfice maximal dans le laps de temps le plus court possible. Autrement dit, leur seul objectif a été de faire baisser les coûts en réduisant le plus possible les salaires, les apports fiscaux et les cotisations sociales.

Dans de nombreux cas, il est même arrivé que ces entreprises collaborent avec des gouvernements et des politiques dictatoriales, posant la question du respect des droits humains les plus fondamentaux par ces entreprises. Pour atteindre leur unique objectif elles n’ont exclu aucun moyen, et souvent elles ont eu recours à la promotion de guerres et de conflits interethniques, à la violation des droits du travail, à la dégradation de l’environnement, à la corruption de fonctionnaires pour s’approprier des services publics au moyen de privatisations frauduleuses, de la monopolisation des moyens de communication, de la corruption des élites politiques, intellectuelles et de la société civile et du financement de coups d’Etat, de dictatures et autres activités criminelles.

La politique d’investissement en Amérique du Sud entamée par les entreprises espagnoles avec l’approbation des gouvernements socialistes s’est intensifiée encore davantage sous le gouvernement de José Maria Aznar [Parti populaire, conservateur]. Son affrontement avec ses associés européens et son rapprochement de la politique nord-américaine lui donna une plus grande marge de manoeuvre en Amérique latine. Cette politique est matérialisée par la dénommée Fondation Carolina, née en l’an 2000, et qui regroupe les 24 multinationales espagnoles les plus importantes. La majorité d’entre elles étaient au départ des entreprises publiques qui avaient été privatisées au cours des années précédentes. Elles représentaient tous les secteurs économiques et prirent position dans presque tous les pays de la région.

Nombreuses sont les entreprises espagnoles qui ont refait le voyage vers le Nouveau monde. Si la dévastation infligée par les Européens de la Renaissance, à laquelle fait référence Galeano, fut le début de la saignée de l’Amérique du Sud, cette nouvelle vague peut supposer le coup de grâce. Voyons dans quels secteurs les multinationales espagnoles ont planté leurs crocs et qui sont les [nouveaux] vampires avides de sang.

— Secteur des télécommunications : Telefonica

Telefonica est une entreprise privée qui compte 1,7 millions d’actionnaires directs, dont le noyau dur est formé par La Caixa [groupe financier catalan] et BBVA (Banco Bilbao Vizcaya Argenteria). Elle a 88,5 millions de clients, elle est présente dans 16 pays et emploie 157 000 personnes dans le monde. C’est la sixième compagnie mondiale du secteur par capitalisation boursière, la cinquième entreprise d’Europe et la première d’Espagne. S’il est certain que sur le terrain des télécommunications le service s’est étendu et s’est amélioré par certains aspects, l’entrée de cette entreprise dans les différents pays latino-américains a engendré beaucoup d’irrégularités.

En premier lieu, la plus grande activité économique de Telefonica aurait dû signifier une plus grande recette fiscale. Cependant, différents accords de la compagnie avec les gouvernements en place lui ont permis de payer moins d’impôts. Dans de nombreux cas, elle a empêché la concurrence d’autres entreprises dans le secteur, les concessions observant des périodes de monopole. Elle n’a pas non plus généré d’emplois étant donné que dans de nombreux cas les entreprises parties à la concession étaient elles aussi espagnoles et que les postes de direction ont été occupés par des Espagnols. De ce côté-là, les conditions de travail se sont dégradées et la décentralisation des services et la création de filiales ont augmenté la sous-traitance de personnel pour éviter des responsabilités contractuelles et intensifié, de plus, l’emploi temporaire. L’entrée de la multinationale dans les différents pays n’a pas non plus permis une économie pour les consommateurs internes, le coût du service de téléphonie étant exagérément élevé. Finalement, elle a été une fidèle collaboratrice des gouvernements en place et, face à cette relation si étroite avec le pouvoir économique et politique, le consommateur latino-américain s’est retrouvé sans protection.

Le groupe Telefonica Latinoamerica, contrôlé à cent pour cent par Telefonica est présent en Argentine, au Brésil, au Chili, en Colombie, au Costa Rica, en Equateur, au Salvador, au Guatemala, au Honduras, au Nicaragua, au Panama, au Pérou, à Porto Rico, en République dominicaine, en Uruguay et au Venezuela. Elle fait son plus gros chiffre d’affaire en Argentine par l’intermédiaire de Telefonica de Argentina, dans laquelle elle participe à hauteur de 98,3% ; au Brésil à travers Telesp et une participation à hauteur de 87,49% ; au Chili, avec Telefonica CTC Chile et une participation à hauteur de 44,89% ; et au Pérou, par l’entreprise Telefonica del Peru et une participation à hauteur de 98,19%. Dans les autres pays elle le fait par l’intermédiaire des différentes entreprises de son groupe : Atento, Telefonica Contenidos, Telefonica Empresas, Telefonica Moviles, Terra Networks et TPI Paginas Amarillas.

Les bénéfices de Telefonica Latinoamerica en 2004 se sont élevés à 806,6 millions d’euros, 44,4% de plus qu’en 2003.

— Secteur des hydrocarbures : Repsol

Repsol YPF est une entreprise internationale de pétrole et de gaz, avec des activités dans 28 pays et plus de 30 000 employés. C’est l’une des dix plus grandes entreprises pétrolières privées du monde et la plus grande compagnie énergétique privée en Amérique latine en terme d’actifs. Elle a une production d’hydrocarbures de plus d’1,1 million de barils équivalent pétrole par jour et ses réserves de brut et de gaz atteignent presque les 5 milliards de barils, lesquelles se trouvent essentiellement en Amérique latine et en Afrique du Nord. Ses principaux actionnaires sont les groupes financiers La Caixa et BBVA et ses activités se centrent sur l’exploration et l’exploitation, le raffinement, la vente et la distribution de pétrole. Repsol soutient qu’ « elle développe une stratégie corporative dont les principaux piliers sont la protection de l’environnement, la mise en place d’une politique de ressources humaines qui rend possible l’amélioration continue des relations de travail et l’intégration de mesures et d’actions concrètes qui contribuent au développement de la société ».

Mais la réalité est tout autre. Tout d’abord, il semble étrange qu’un pays comme l’Espagne apparaisse en Amérique du Sud avec une entreprise pétrolière alors qu’elle n’a pas de pétrole et n’a pas de grandes relations avec les pays producteurs. En fait, Repsol achète des entreprises publiques latino-américaines du secteur des hydrocarbures à des prix dérisoires grâce aux accords politico-économiques bilatéraux.

Deux exemples : YPF [Yacimientos petroliferos fiscales] en Argentine, achetée en échange de bons pour pallier la dette extérieure sous le prétexte du manque de capacité financière. Après l’achat, en 1999, en un an elle avait multiplié par quatre ses bénéfices qui atteignirent la somme de 1 milliard 150 millions d’euros, dont 66 % proviennent d’YPF.

En 1996, 75% des actions de la raffinerie de la Pampilla du Pérou ont été vendues à Repsol pour 180 millions de dollars alors qu’en 1994 elles avaient rapporté 657 millions.

Les impacts de ses agissements sur l’environnement et sur les communautés indigènes sont très loin de ses objectifs. Les dénonciations répétées apparaissent à peine au grand jour mais peu à peu elles sont plus connues. Comme la destruction dans le parc naturel Yasuni en Amazonie équatorienne [1], de 680 000 hectares dont un tiers appartient au peuple Huaorani ; ou la lagune de Llancanelo, réserve naturelle en Argentine où l’entreprise pétrolière veut creuser huit nouveaux puits ; ou l’invasion de 18 territoires indigènes et de 4 parcs naturels en Bolivie ; ou le cas le plus connu qui a amené la multinationale à un procès avec le peuple mapuche. Les bénéfices de Repsol YPF en 2004 s’élevèrent à 1 milliard 950 millions d’euros. Les recettes effectives en Europe atteignirent les 29,5 milliards d’euros ; en Amérique Latine seulement 11,76 milliards, ce qui prouve que les ressources naturelles de la zone servent, en grande partie, pour la consommation européenne.

— Secteur électrique : Endesa

Endesa est une des plus grandes compagnies d’électricité d’Europe et c’est le leader sur le marché espagnol et dans plusieurs pays d’Amérique latine. Fondée en 1944 comme une entreprise d’Etat pour la production d’énergie, elle fut privatisée en 1998. Actuellement, Endesa fournit plus de 22 millions de clients en électricité et en gaz au niveau mondial, emploie plus de 27 000 personnes et dispose d’un chiffre d’affaire qui tourne autour des 18 milliards d’euros. Entre les mains de grandes corporations boursières (Cajamadrid, Chase International...), son actionnariat est aujourd’hui confus après la récente OPA hostile lancée par Gas Natural qui, évidemment, appartient à Repsol-YPF et à La Caixa.

En 2004, ses bénéfices nets se sont élevés à 1,379 milliards d’euros, soit une augmentation de 5,1% par rapport à l’année précédente. Sa présence en Amérique latine se matérialise avec Endesa International et elle gère un grand nombre d’entreprises, notamment Enersis, Endesa Chile et Chilelectra (au Chili) ; Edesur, Costanera, Dock Sud et El Chocon (Argentine) ; Cien, Endesa Fortaleza, Ampla et Coelce (Brésil) ; Emgesa et Codensa (Colombie) ; ou Edegel et Edelnor (Pérou).

Bien que l’entrée de la multinationale dans la zone ait signifié une augmentation de la puissance électrique installée et de l’indice d’électrification, elle a aussi montré des limites ces dernières années. Ainsi, l’histoire de Endesa-España au Chili commence quand celle-ci est arrivée à un accord financier avec un groupe chilien qui représente les intérêts les plus troubles de la bureaucratie étatique sous la dictature militaire de Pinochet. L’Etat céda le patrimoine public et ces administrateurs de l’appareil bureaucratique étatique sont apparus comme les seuls bénéficiaires dans de multiples sociétés dans lesquelles ils étaient responsables de toute la gestion du patrimoine, et du même coup acquéraient de petits paquets d’actions. L’Etat chilien, de son côté, intervient toujours en faveur des entrepreneurs et contre les peuples indigènes. Les gazoducs qui s’étirent dans le Nord du Chili, qui transportent les ressources minières sans payer d’impôts, ont été construits en détruisant des cimetières indigènes, des pétroglyphes millénaires et des sites sacrés de différentes cultures précolombiennes.

Son activité au Pérou aussi a provoqué de grandes polémiques étant donné que la concentration du marché est entrée en conflit avec les lois, même si l’Etat a facilité sa privatisation en accordant l’impunité à la multinationale, enfreignant ainsi le principe d’égalité devant la Loi. Sa première action fut le licenciement de travailleurs, en commençant par ceux affiliés au syndicat le plus important, et la signature de contrats individuels pour éviter la négociation collective. Finalement la majorité des activités furent sous-traitées évitant ainsi les responsabilités découlant du risque lié au travail dans le domaine de l’électricité.

[...]


http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1625
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FleurOccitane
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(suite)

Citation :

— Secteur financier : BBVA

ans les années 90, le secteur bancaire espagnol a été marqué par deux tendances : la concentration du pouvoir et l’expansion internationale. Les entités espagnoles, après une période de fusions et d’acquisitions, ont configuré un panorama dominé par deux géants : BBVA et BSCH [Banco Santander Central Hispano].

Elles commencèrent ensuite une expansion vers l’Amérique du Sud à la recherche de nouveaux marchés, avec l’objectif de pouvoir concurrencer les grandes banques européennes. Cette stratégie a été facilitée par l’élite dirigeante des pays latino-américains. Leur rôle dans l’économie s’est centré sur le système financier et sur les pensions privées mais leurs irrégularités les plus grandes se sont produites dans le domaine du droit du travail vu que ces banques participaient au capital social d’autres multinationales espagnoles, comme nous l’avons vu précédemment.

BBVA est la seconde entité bancaire espagnole et l’an passé (2004) elle a gagné 2,082 milliards d’euros, soit 25,8% de plus qu’en 2003 et juste en dessous de BSCH. 1,239 milliard de ce bénéfice a été obtenu dans les filiales latino-américaines, 44% du total. Cependant, ses ressources destinées à l’Amérique latine et à ses fondations pour toute l’année passée ont été de 4,9 millions d’euros.

Bien que l’arrivée de ces banques ait eu comme conséquence une amélioration de la qualité des services proposés au client, les préjudices causés présentent un bilan totalement négatif. L’entrée dans les différents pays s’est faite par l’acquisition de banques nationales, nombre d’entre elles publiques, et dans le processus de restructuration, ceux qui en payèrent d’abord le prix furent les employés. Au Pérou, par exemple, 25% du personnel fut licencié, on augmenta la durée de la journée de travail sans compensation et le syndicalisme s’est affaibli.

Mais l’exemple le plus sanglant a été celui de BBVA en Argentine : l’acquisition des banques locales par l’intermédiaire de fusions et d’OPA, son irruption dans les télécommunications, dans les fonds de pensions, dans les services publics, ses liens avec l’industrie de l’armement, la spéculation sur la construction immobilière, tout en maintenant en secret la dette externe privée des pays les plus pauvres... et pour finir, en refusant leurs maigres économies aux petits épargnants argentins pris dans le « corralito » [2].
NOTES:

[1] [NDLR] Consultez le dossier « L’Amazonie équatorienne, butin des entreprises pétrolières » sur RISAL.

[2] [NDLR] En 2001, alors que tous les signes d’écroulement de l’économie se manifestaient, le FMI pousse le gouvernement argentin à réduire à zéro le déficit public. Le gouvernement argentin diminue alors ses dépenses d’éducation, de santé, d’aide sociale et retarde le paiement des salaires des employés de l’Etat. Il se rend alors compte qu’il ne va pas pouvoir répondre aux critères du FMI et annonce le gel des comptes en banques. Cette mesure, appelée corralito, est censée éviter la faillite du système bancaire. Les milieux d’affaires, informés à temps de la mesure, réussissent à faire sortir leurs devises du pays avant l’entrée en vigueur du corralito : la fuite des capitaux s’élève à 24 milliards de dollars en quelques jours, ce qui assèche complètement la place financière argentine.

En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations ci-dessous:

RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/

Source : Rebelion (www.rebelion.org/), 6 novembre 2005 ; Pueblos (www.revistapueblos.org/), 16 novembre 2005.

Traduction : Cathie Duval, pour (www.risal.collectifs.net/).

http://risal.collectifs.net/article.php3?id_article=1625
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