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 Sarko Sego : Qui veut voler la présidentielle?

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FleurOccitane
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MessageSujet: Sarko Sego : Qui veut voler la présidentielle?   Sarko Sego : Qui veut voler la présidentielle? EmptyDim 2 Juil à 10:53

Citation :

Sarko Sego : Qui veut voler la présidentielle?
Par Christine Bierre


Mais à quelle sauce les citoyens français seront-ils mangés au cours du prochain quinquennat ? Voilà la question brutale que tout le monde doit se poser, à voir la façon dont les médias des grandes puissances financières, en France et dans le monde anglo-américain, vendent, à coup de forcing publicitaire, les candidatures de Nicolas Sarkozy, à droite, et de Ségolène Royal, à gauche. Rien que le 6 avril, Ségolène a fait la couverture de Paris Match, du Point, de VSD et du Nouvel Observateur, après avoir été mise en orbite par le Financial Times, l’Economist, Time Magazine et le Guardian !

Sera-ce à la sauce dynamique, voire même sadique, du chantre de la rupture conservatrice, Nicolas Sarkozy ? Ou bien à la ritaline tranquillisante de Ségolène Royal ?

Comme Didier Hassoux le montre à merveille dans un article de Libération du 19 avril, en dehors du style de chaque personnage, les différences de contenu sont quasiment inexistantes. Leur réponse sur le travail sont caricaturalement identiques. « Nous devons rééquilibrer le rapport salarié-employeur en offrant la sécurité au salarié tout en donnant aux entreprises l’agilité dont elles ont besoin pour s’adapter aux évolutions de la conjoncture », déclare Ségolène Royal au Nouvel Observateur. « L’enjeu, c’est la simplification de notre contrat de travail (...) un contrat qui serait (...) plus souple pour l’employeur et plus protecteur pour le salarié », déclare par ailleurs Nicolas Sarkozy.

Chacun à sa manière semble vouloir rassurer un électorat en révolte de plus en plus ouverte contre ses élites : Nicolas Sarkozy en multipliant les références autoritaires, en frappant sur la table et en fonçant ; Ségolène en véritable robinet d’eau tiède qui materne ses ouailles avec la promesse d’une « démocratie citoyenne » à venir. Quelle mouche a bien pu piquer le peuple français, qui semble prendre plaisir à se laisser bercer par des contes de fée à l’Amélie Poulain et par de douces platitudes sur les « citoyens experts », le « désordre » qui règne dans la société et la nécessité d’établir un « ordre juste », une « sécurité durable » et une « égalité réelle » ?

Derrière ces deux styles différents, la constante est l’acceptation d’un ordre des choses prétendument immuable, celui de la mondialisation financière née de la mort du système de Bretton Woods, en 1971, et tant que les candidats n’oseront pas remettre cet ordre en question, quelles que soient leurs qualités par ailleurs, ils ne pourront que ses serviteurs. Or, c’est au nom de cet ordre que Nicolas Sarkozy prône la rupture avec le modèle social français ; c’est aussi à cet ordre immuable que pense Ségolène lorsqu’elle déclare, au Nouvel Observateur, que la France doit s’inscrire « dans le monde en s’adaptant, certes à cette nouvelle étape de la modernité mondialisée, mais sans subir je ne sais quelle fatalité sous prétexte de mondialisation ».

Le peuple français, qui a eu la lucidité de rejeter le Traité constitutionnel européen le 29 mai 2005 et le courage de se battre contre le CPE en 2006, se fera-t-il tromper, une fois de plus, par ces énièmes modèles des politiciens de l’ère de la globalisation financière ? Devenus, depuis le traité de Maastricht, les domestiques d’un ordre financier sur lequel ils n’exercent plus aucun contrôle, ils sont condamnés à gérer, avec plus ou moins de bon sens, un ordre de banquiers, de chômage et de précarité. C’est la raison pour laquelle Ségolène ne prétend pas « changer » le monde mais seulement « identifier des espaces d’espérance qui seront ensuite des points d’appui pour agir ». Sur le même ton résigné avec lequel Jospin avait dit aux employés licenciés par Michelin que désormais, l’homme politique ne peut plus tout faire, Ségolène déclare au Nouvel Observateur qu’il faut surtout qu’on « dise (aux Français), sans démagogie, sur quoi le politique est capable d’agir et sur quoi il ne peut pas peser ».

L’ombre de la synarchie financière

Les candidatures de Nicolas Sarkozy et de Ségolène Royal sont l’exemple parfait de la façon dont les pouvoirs financiers « prennent des positions » auprès de leurs poulains sur la scène politico-médiatique. Dans la PME présidentielle de Ségolène Royal, composée plutôt de figures locales ou des conseillers de longue date de la candidate, une figure détonne : celle de Jacques Attali, ancienne éminence grise de François Mitterrand.

En effet, après son rôle de conseiller spécial de François Mitterrand, où il a côtoyé pendant plus de dix ans tous les grands de ce monde, Jacques Attali est aujourd’hui l’un des plus beaux « carnets d’adresses » des cercles de pouvoir en France. Plusieurs ouvrages parus ces derniers temps révèlent les relations étroites de Jacques Attali avec certains groupes financiers et les relations d’intérêt qui ont pu se nouer à l’abri du pouvoir.

Les ouvrages de Laurent Chemineau, L’incroyable histoire de Lazard Frères, et de Martine Orange, Ces messieurs de Lazard Frères, mettent en relief ses relations avec ce redoutable groupe de banquiers d’affaires. Maison très ancienne, fondée à la Nouvelle Orléans dans les années 1840 par deux familles alsaciennes, les Lazard et les Weill, son style l’a toujours distinguée des autres. C’est toujours dans l’ombre et dans les interstices du pouvoir que cette banque a aimé exercer ses talents. Banque de conseil et d’intermédiation, elle s’est insinuée auprès des politiciens, de droite comme de gauche, auprès des grandes banques et industries où, en échange de ses conseils, elle exige de siéger dans leurs comités d’administration. Intermédiaires entre secteur public et privé pour les privatisations ou les investissements infrastructurels, elle s’est introduite dans la haute administration. Ces relations croisées lui ont permis de tisser une véritable toile sur les élites françaises, aboutissant dans les années 90 à une véritable mise en coupe réglée des sociétés du CAC 40 et du système politique français.

Nationalisations de 1981 - « la divine surprise » pour Lazard ! Les deux livres révèlent le rôle décisif joué par Attali auprès de François Mitterrand, pour faire en sorte que la maison Lazard soit épargnée dans la nationalisation de trente-cinq grands établissements financiers opérée par la gauche au pouvoir ! Laurent Chemineau révèle dans son ouvrage l’amitié d’Attali avec Michel David-Weill, à la tête de la maison Lazard jusqu’en 2004, ainsi qu’avec Patrick Gerschell, petit-fils d’André Meyer qui dirigea la branche américaine. Martine Orange rapporte le lobbying mené par les banquiers auprès des dirigeants socialistes avant même que Mitterrand ne soit élu, afin d’éviter la nationalisation de leur banque. Jacques Attali, proche de Lazard, est sollicité à plusieurs reprises. Et voici ce que déclare Daniel Lebègue, alors conseiller technique à Matignon, sous Pierre Mauroy : « Jacques Attali savait qu’il était inutile de se battre pour Rothschild. C’était un nom trop symbolique. Politiquement indéfendable. Jamais le PC n’aurait accepté de le laisser hors du champ des nationalisations. Lazard, en revanche, personne ne connaissait en dehors des milieux d’affaires. Il s’est fixé comme objectif d’éviter sa nationalisation. C’était un de ses buts. Il l’a atteint. » Martine Orange souligne que bien que la banque n’ait rien donné à Attali en échange, « sa main » protectrice ne s’est jamais éloignée de lui : « Comme premier président de la BERD, il aura toutes les idées, l’expertise, les entrées des équipes de la maison pour l’aider dans sa mission. Par la suite, elle sera toujours prête à le soutenir pour le financement de ses fonds d’investissement de micro-crédits en Afrique (Planet finance, ndlr) ou de développement technologique (A&A, ndlr). »

Martine Orange souligne enfin comment Felix Rohatyn, l’ancien associé-gérant de Lazard à New York, a fortement investi dans le Parti démocrate, ajoutant qu’« en France, fidèle à sa stratégie de deux fers au feu, le boulevard Haussmann, lui, s’est préparé de longue date à la prochaine élection présidentielle. Il mise sur un duel Sarkozy-Strauss-Kahn au deuxième tour ». Avant de se mettre à la disposition de Ségolène, dans une interview à John Paul Lepers, et ailleurs, Jacques Attali avait déclaré être prêt à jouer les conseillers du prince auprès de Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, à droite, et de Strauss-Kahn, Fabius et Ségolène Royal, à gauche.

Tant que les citoyens ne mettront pas fin à cette corruption, telles des sauterelles, ces financiers, dont les Lazard ne sont qu’une variété un peu originale, iront jusqu’au bout dans le pillage de la substance productive des nations et des populations. Pour changer cela, il faut ne pas avoir trempé dans ces années « fric » du XXème siècle et être prêt à déployer un grand volontarisme pour changer le cours de choses. C’est le sens de la candidature de Jacques Cheminade.

De : karel vereycken
samedi 6 mai 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=27446
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