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 Itinéraire Politique de la Turquie et la Question kurde !

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FleurOccitane
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Itinéraire Politique de la Turquie et la Question kurde ! Empty
MessageSujet: Itinéraire Politique de la Turquie et la Question kurde !   Itinéraire Politique de la Turquie et la Question kurde ! EmptyDim 21 Mai à 12:58

Citation :

Itinéraire Politique de la Turquie et la Question kurde !

Les efforts que les Kurdes ont déployés depuis les années 1970, dans quatre parties du Kurdistan, se sont soldés par une situation nouvelle entre les Kurdes et les forces dominantes dans le monde. Il faut bien préciser que les Européens et les Américains sont les plus concernés dans cette question. Bien sûr, on ne peut pas faire de grandes différences entre ces deux grandes puissances et les Russes, les Japonais, les Chinois et les états de la région du Moyen-Orient. Ces derniers sont aussi bien concernés par les conséquences de la lutte pour la liberté et la démocratie du peuple kurde. Nous voyons avec satisfaction que, sur les plans politiques et diplomatiques mondiaux, les Kurdes se sont fait une place considérable. Mais, je dois rappeler que cette place a été gagnée par une lutte juste et exemplaire du peuple kurde, et celle-ci a été conduite avec beaucoup de sacrifices.

Depuis les années de 2000 la lutte des Kurdes de Turquie est entrée dans un processus où une solution politique est devenue indispensable. A la frontière de la Turquie, les Kurdes de la partie du Kurdistan d'Irak, enfin, sont reconnus officiellement par l'Organisation des Nations Unies (étant une partie officielle de l'Irak). Tout le monde sait que les Américains et les Européens ont de diverses relations avec ces Kurdes. Dans les prochaines années, la région du Kurdistan d'Irak aura une grande importance aux niveaux économique, politique et diplomatique auprès des forces internationales. Peut-être cette région du Kurdistan ne sera pas reconnue comme un pays indépendant, mais, de toutes façons, elle aura une importance considérable et qui ne sera pas niée par le monde entier. Donc, désormais, nous pouvons dire qu'une page importante est ouverte dans l'histoire de tous les Kurdes. Malgré que les autorités turques n'acceptent pas de reconnaître la partie du Kurdistan d'Irak, d'une façon officielle, elle est en dialogue dans tous les domaines avec les Kurdes de cette région. Au courant de l'année de 2006, beaucoup de changements, également de progrès, peuvent se faire dans cette partie du Kurdistan. Donc, cette réalité influencera bien la question kurde de Turquie aussi.

La Turquie et les Kurdes

Le pays des Kurdes de Turquie est la plus grande et importante partie du Kurdistan. Plus de 20 millions de Kurdes vivent actuellement dans les frontières officielles de ce pays. Avec la lutte qui est menée depuis les années 1975 pour la liberté des Kurdes, la population de cette région est devenue plus ouverte aux normes démocratiques et contemporaines. Il faut bien savoir que cette situation de compréhension des Kurdes offre beaucoup de moyens pour mieux comprendre les valeurs démocratiques de l'Ouest (Européenne). Donc, nous pouvons dire que les Kurdes de cette partie du Kurdistan peuvent devenir une force de moteur dans le processus de démocratisation de la région du Moyen-Orient et également de l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne (UE). Mais cela ne se réalisera que si les autorités européennes acceptent ce rôle important que puissent être joués par les Kurdes. Par conséquent, les autorités turques doivent aussi accepter cette importance du rôle des Kurdes. Malheureusement, au niveau de la Turquie, jusqu'à présent nous ne voyons pas de progrès dans ce sens. Je considère cela comme un handicap de l'UE sur la voie de développer les intérêts européens dans la régions du Moyen-Orient et ainsi de démocratiser la Turquie, pays candidat à l'Union européenne.

Pour mieux comprendre la réalité des faits et chercher une solution à la question kurde, il faut bien comprendre aussi la réalité de l'état turc. Comme tout le monde le sait, il existe encore les forces cachées au sein de l'état turc. Ces forces qui ne veulent pas une Turquie démocratique sont en train de créer sans cesse des obstacles contre les efforts montrés pour une solution pacifique et démocratique à la question kurde. Je dois préciser que le gouvernement de AKP a voulu faire des progrès en vu de la démocratisation, depuis l'an 2003. Mais malheureusement, depuis la fin de l'an 2005 ce gouvernement est entré dans une étroite collaboration avec l'armée. Ceci veut dire que, désormais c'est l'armée qui décidera le destin politique de la Turquie. Bien sûr cette position du gouvernement sera également contre le processus de l'adhésion de la Turquie à l'UE. C'est dans ce but que les bombes ont explosé le 09 novembre 2005 dans la ville de Semdinli, région de Hakkari. Comme preuve, le jour où le rapport de la Commission européenne, concernant la Turquie, a été déclaré les bombes ont explosé dans la librairie de Umut à Semdinli. Ceci n'est seulement un fait qui a été réalisé contre les Kurdes, mais aussi contre la volonté de l'adhésion de la Turquie à l'UE et pour une vraie démocratisation de la Turquie. Malgré cela, le gouvernement de AKP n'a pas montré beaucoup d'effort dans le but d'éclaircir les faits et faire avancer le pays vers un avenir prospère.

Suite à l'explosion de bombes à Semdinli, les Kurdes ont manifesté dans plusieurs villes au Kurdistan. Surtout à Hakkari, à Yuksekova à Diyarbakir et à Mersin des centaines de milliers de Kurdes, également des démocrates turcs, ont montré leur réaction en organisant des manifestations et d'autres activités pacifiques. Mais, encore une fois la barbarie des forces armées turques s'est montrée contre ces activités pacifiques et démocratiques. A cette époque là, a Yuksekova et à Mersin la police a ouvert le feu sur les manifestants en faisant 2 morts, plusieurs blessés et des centaines de personnes ont y été arrêtées.

Quelle est la réaction de l'Union européenne concernant ces événements au Kurdistan ?. Malheureusement nous ne constatons aucune réaction de la part des institutions européennes. Malgré tout ce qui s'est passé au Kurdistan et en Turquie, depuis le moi d'octobre 2005, les organisations européennes, dont le Parlement et la Commission, n'ont même pas fait une déclaration officielle, qui pourraient soutenir les efforts des intellectuels kurdes et turcs. Cela, hélas, a encouragé les forces antidémocratiques en Turquie à renforcer leur position. Il ne faut pas oublier que cette force en question est également contre les valeurs démocratiques européennes et elles ne veulent pas que la Turquie devienne un pays qui mérite à être membre de l'Union européenne.

La Turquie a toujours une politique d'hypocrisie. Malgré que ses autorités politiques la déclarent comme un pays sur une voie réelle de la démocratisation, depuis des années de 2002, malheureusement il n'y existe toujours pas de nouveaux développements. Toujours les lois qui empêchent les progrès sont en vigueurs et on les pratique. Malgré les arrêts de la Cour européenne des Droits de l'Homme, la Turquie persiste à ne pas renouveler 90 procès, dont l'un est celui de M. Abdullah OCALAN. C'est pourquoi les Kurdes ont organisé des meetings, les 29 et 30 novembre 2005 et le 11 février 2006 à Strasbourg, où des dizaines de milliers de personnes ont participé, dans le but de demander au Comité des Ministres du Conseil de l'Europe de faire le nécessaire afin qu'un nouveau procès équitable et démocratique ait lieu. Les Kurdes sont bien conscients que la juridiction en Turquie n'est pas équitable pour de tels procès. Pour cela ils demandent que le nouveau procès de M. OCALAN soit réalisé dans un autre pays, un des pays membre de l'UE, par exemple.

En tout cas, le Comité des Ministres du Conseil de l'Europe ne s'est pas encore prononcé, concernant le dossier de Monsieur OCALAN, d'une façon décisive. Il se peut qu'une décision soit prise au courant de l'année 2006. La demande des Kurdes pour une réelle Justice attend toujours une réponse. Je me permets aussi de rappeler que les kurdes ont mené un campagne de signature dans le but de déclarer que Monsieur Abdullah Ocalan est la seule volonté politique des kurdes au Kurdistan. Dans le cadre de cette campagne de signature plus de deux millions de signatures ont été récoltés et ceux-ci seront déposés au Conseil de l'Europe le 18 mai 2006. D'après les autorités kurdes, ces signatures seront ainsi déposer au Parlement Européen et à l'organisation des Nations Unies.

Il faut que tout le monde accepte cette réalité. C'est indispensable pour une solution politique et démocratique pour la question kurde de Turquie. Ainsi, quelle que soit la solution à cette question des kurdes de Turquie, de toutes façons elle est devenue d'ores et déjà une tâche de la communauté démocratique européenne. Même si les institutions européennes refusent toujours d'accepter la Turquie au sein de l'Union, elles ne pourront pas ignorer la réalité de ce fait. Comme on ne peut pas penser que l'Europe puisse nuire à ses propres intérêts en Turquie et dans la région du Moyen-Orient, on ne peut pas dire que l'Union européenne pourra rester sans réagir vis à vis de la question kurde. Avant tout il faut que cette réalité soit bien acceptée par les autorités européennes et son opinion publique démocratique. Plus vite les institutions européennes acceptent la réalité de discuter avec les Kurdes, pour trouver une solution équitable, plus l'Europe aura de chance pour défendre ses intérêts dans la région du Moyen-Orient. C'est pourquoi il est indispensable que les institutions européennes, telle que le Parlement et la Commission, et ainsi le Conseil de l'Europe entament un processus de dialogue avec les Kurdes de cette région en question. La seule volonté des Kurdes est la reconnaissance de leur identité culturelle et politique en Turquie et une vraie démocratisation de ce pays.

Ahmet DERE 28.04.2006
anonyme article:59710 Ahmet DERE
le vendredi 28 avril 2006 à 13h16

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=59710
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