FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Une belle lecon de democratie directe Sam 13 Mai à 23:32 | |
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Une belle lecon de democratie directe
C'est la rue qui s'est imposée en deux mois de manifestations, blocages, grèves, occupations...En annonçant le retrait du CPE, le gouvernement a entériné son recul face à la mobilisation des lycéens, étudiants et salariés.Comme ces patrons qui affichent leur morgue devant leurs salariés et qui reculent tous penauds face à l'action collective, les gouvernants ont dû reculer. Pour eux, c'est incontestablement une défaite, parce qu'ils avaient promis au monde entier "qu'on allait voir, que contrairement à leurs prédécesseurs ils ne cèderaient pas"...
Seulement voilà : un mouvement de masse, profond, actif, dynamique, qui s'organise de lui-même, qui gagne une sympathie aussi large, les a fait reculer.
Sans doute tout n'est pas acquis : le retrait du CPE ne signifie pas une victoire totale. Et le gouvernement en prend encore bien à son aise pour engraisser les patrons sous prétexte d'aider les plus pauvres. Comme si cela pouvait donner le change.
N'empêche, il faudra s'en souvenir : une loi votée peut être défaite. Le CPE, voté et promulgué, est aujourd'hui retiré. Une belle leçon de démocratie directe !
A l'opposé, faut-il s'étonner que le syndicalisme de co-gestion se soit dédit La loi sur "l'égalité des chances" et le CNE demeurent mais les règles de la consultation sont rétablies ; est-ce là prendre la mesure de ce qui s'est joué dans les AG de grévistes pendant plus de deux mois
Est-ce pour cela que deux fois trois millions de grévistes ont défilé dans les rues ? C'est un non sens ou de la surdité de circonstance.
D'ailleurs, l'intersyndicale nationale qui se satisfait du retrait du seul CPE aurait-elle "oublié" de revendiquer l'amnistie pour les centaines d'interpellés, de mis en examens ou d'emprisonnés lors des manifestations ? Le retrait du CPE doit être acté sur cette question. C'est, comme on dit, le "minimum syndical".
Sans bloquer l'économie, les étudiants ont inquiété : les AG, les débats et le quotidien de la grève reconductible ont créé des espaces de solidarité, de reflexion collective et d'action directe qui sont d'actualité. Si le patronat reprend l'offensive : "flexibilisons, flexibilisons" au fond, il le sait : la grève a réussi là où le syndicalisme de co-gestion a renoncé.
En mettant au centre de leurs revendications la précarité et l'injustice sociale, les étudiants-grévistes ont unifié les luttes, abolissant les frontières générationnelles avec les salariés et les chômeurs, administratives avec les sans-papiers, sociales avec les banlieues, revendiquant une seule lutte de classe contre la précarité.
L'action collective dans la grève reconductible montre sa force, sa créativité, sa pertinence. Les perspectives du mouvement émergeront des AG d'étudiants, de lycéens et de salariés...
Contre le CNE et la loi sur "l'égalité des chances", contre la répression et contre l'avenir précaire que cette société organise pour les jeunes et les salariés, soyons inflexibles
Pour les militant-es de la Cnt la lutte ne s'arrêtera pas a la seule abrogation du Cpe , d'ailleurs aussitôt remplacés par des sous " contrats " soit disant " aidés " toujours aussi précaires , la lutte contre toutes les régressions sociales votées depuis 2001 par la droite ump et même avant par la sociale démocratie convertie au " marché " et toute celles a venir ne connaîtra pas de pause
Paris, le 13 avril 2006
Confédération Nationale du Travail Bureau Confédéral anonyme article:58674 Cnt le vendredi 14 avril 2006 à 21h18 http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=58674 | |
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