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 Argentine : A 30 ans de la dernière dictature militaire

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FleurOccitane
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Date d'inscription : 30/04/2005

Argentine : A 30 ans de la dernière dictature militaire Empty
MessageSujet: Argentine : A 30 ans de la dernière dictature militaire   Argentine : A 30 ans de la dernière dictature militaire EmptySam 13 Mai à 14:47

Citation :

Argentine : A 30 ans de la dernière dictature militaire

Editorial de "La voz de los sin voz" (La voix des sans voix), publication du Collectif Desalambrando (Buenos Aires).


A 30 ans de la pire dictature qu’a connu l’Argentine, cette publication essaiera de rappeler ce qu’elle a signifié et de contribuer à ce que JAMAIS PLUS ni le journalisme ni les groupes responsables de la société se maintiennent sourds, aveugles et muets devant la violation des droits humains.

Le 24 mars 1976 a commencé la dictature militaire la plus néfaste sur le peuple Argentin, qui a duré 7 longues années durant lesquelles non seulement ont été imposés à feux et à sang les plans économiques de ceux d’en haut (néolibéraux) qui ont pillé et laissé à notre pays les pires indices de pauvreté et d’indigence de l’histoire. De plus, on a physiquement éliminé toute une génération de lutteurs populaires, en faisant 30.000 détenus-disparus, des enfants séquestrés qui ont fait partie du "butin de guerre", des milliers de prisonniers politiques, torturés, assassinés et exilés.

Dans le pays, et dans tout le continent latino-américain (c’est-à-dire du Río Bravo jusqu’en bas), les peuples ont vécu sous l’empire des dictatures militaires imposées à travers de la dénommée Doctrine de Sécurité Nationale. Nous ne pouvons pas oublier que plus de 80 000 militaires de toute l’ Amérique latine, ont été formés dans l’École des Amériques à Panama et dans les Académies Militaires des Etats-Unis. Ce sont eux qui ont appliqué l’Opération Condor, cette internationale qui a étendu ses tentacules vers l’Europe et les Etats-Unis pour toucher ses victimes.

Au moyen du terrorisme d’État, la dictature militaire a exécuté un plan répressif sanglant dans le but d’ouvrir le chemin qui lui permettait d’imposer le plan économique que nous souffrons encore aujourd’hui. Depuis la décennie des années 70, nos entreprises stratégiques ont été privatisées : eau, électricité, pétrole, chemins de fer, gaz et la patrie financière dans laquelle peu accumule d’énormes richesses et des millions ne parviennent même pas à percevoir un revenu minime qui leur garantit la subsistance s’est affirmée.

En résumé, ils ont laissé une société soumise à la terreur et à l’ordre du silence, ceci calculé, planifié et exécuté par les Videla, les Massera, les Martínez de Hoz (1) ; c’est-à-dire par les forces armées et de sécurité, et leurs complices civils pour garantir les intérêts des classes dominantes et des centres internationaux de pouvoir, pour imposer un projet d’exhaltation nationale.

Ceux d’en haut, c’est-à-dire les classes dominantes, ont continué à imposer leurs politiques durant les gouvernements constitutionnels postérieurs. Le génocide du terrorisme d’État a été continué par le génocide économique. Pendant ces années, l’impérialisme, les propriétaires fonciers et les grands groupes économiques nationaux et étrangers ont dicté des politiques qui approfondissent la crise structurelle du pays et grossissent démesurément l’inégalité. On a voulu imposer l’oubli sur la base de l’impunité, on a voulu étouffer la demande de millions de personnes qui exigeons justice.

Mais, ce qui a voulu être enterré ressort encore et toujours. L’histoire ne se règle pas par des lois ni par des décrets élaborés à la marge de la volonté populaire.

Sur le plan social, le tableau d’alors est le tableau d’aujourd’hui : la richesse assurée dans les poches des riches, la richesse appropriée et couverte par les multinationales, par les banques, par la spéculation financière ; richesse qui étend la pauvreté comme marée irrépressible et avale de plus en plus de secteurs sociaux.
Avec le récent paiement au FMI, et qui représente seulement 8 % de la dette totale, Kirchner a validé une dette illégitime, frauduleuse et immorale qu’a initié la Dictature. Payer la dette a été, est et sera au prix de la faim et de la misère du peuple.

Nous comprenons que les forces armées ne peuvent pas imposer de dictatures aux peuples sans la complicité interne de secteurs civils. Pour cette tâche, les militaires ont disposé de la complicité de la coupole de l’église qui a béni les armes des assassins, de la presse bourgeoise qui a couvert la situation, des secteurs collaborateurs du syndicalisme bureaucratique, des partis politiques qui ont offert des fonctionnaires, des entrepreneurs qui faiaient appel aux forces répressives pour séquestrer des travailleurs et des juges qui repoussaient les "habeas corpus" et protégeaient les bourreaux. Ceux qui sans en mesurer les conséquences ont cherché à s’approprier des ressources du pays, du patrimoine du peuple, en générant plus de misère et d’exclusion sociale, au travers des privatisations.

Les forces armées portent la responsabilité d’être les bras exécuteurs de la barbarie déployée contre le peuple. Les cerveaux du sinistre plan appliqué en Argentine et dans toute Amérique latine, les ont transformées en troupes d’occupation du propre peuple.

La complicité s’entrevoit quand est mis en application la destruction de la capacité productive du pays, bénéficiant à de grandes entreprises qui se sont enrichies, plusieurs d’entre elles des transnationales. Quelques unes : Ford et Mercedes Benz, responsables d’avoir livré leurs travailleurs aux répresseurs et de maintenir dans leurs fabriques des détachements militaires. Il y a l’entreprise Ledesma, à Jujuy, des Blaquier, lors de la "Nuit des Coupûres de Courant" (Noche de los Apagones), des camions de l’entreprise ont été utilisés pour séquestrer et faire disparaître des personnes qu’elle considérait contraires à ses intérêts.

Beaucoup d’autres entreprises ont bénéficié de dictature militaire. Il existe une longue liste d’entreprises qui ont réussi à faire passer leurs dettes privées comme dettes de l’Etat. Aujourd’hui, le peuple doit payer ce dont il n’a jamais vu la couleurs, et ainsi a crû la perverse "Dette externe", impayable, immorale et injuste. Entre les entreprises bénéficiaires de la dictature militaire figurent (les montants correspondent à des millions de dollars) : City Bank - 213 ; Cogasco S.A. -1348 ; Banco de Londres -135 ; Sevel -124 ; IBM- 109 ; FORD - 80 ; Loma Negra -62 ; Chase Manhattan Bank - 61 ; Bank of América - 59 ; ESSO- 55 ; FIAT - 51 ; Mercedes Benz - 92 ; Banco Ganadero -157 ; Deutsche Bank - 90 ; Industrias Metalúrgicas Pescarmona - 89.

L’impunité des gouvernements "démocratiques" avec les génocidaires a été l’expression de la complicité, quand ce n’est pas l’identification avec les buts des militaires et de leurs amis de toujours. Les lois d’impunité ont protégé les criminels, et les milliers de tortionnaires, de violeurs, d’assassins, qui se pavanent dans les rues "démocratiques" de ses exploits de guerre, touchent leurs retraites, en recevant l’assistance des hôpitaux militaires tandis que des millions de travailleurs et de chômeurs ne disposent d’aucun type de couverture sociale.

A 30 ans de la dernière dictature militaire nous disons :
Les violations des Droits Humains de la part de l’Etat continuent !
· Plus de 3 000 cas de "gâchette facile" (assassinats policiers).
· Criminalisation de la pauvreté et judiciarisation de la protestation sociale.
· Expulsion et répression des communauté paysannes et des peuples originaires.
· Politique alimentaire dépendante du marché international. · Insécurité sanitaire et éducative.
Nous faisons présents nos compañeros disparus et assassinés qui ont donné leur vie dans la lutte contre l’oppression et l’exploitation parce que nous partageons leurs rêves de liberté et leur lutte alimente et renforce notre propre lutte.

30.000 Compañeros détenus-disparus, présents.
Maintenant et toujours.

colectivo_desalambrando@yahoo.com.ar Traduction : Fab, santelmo@no-log.org

Mis en ligne le mercredi 12 avril 2006, par fab

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=8231
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