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 Des Belges allergiques à la bière Jupiler

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FleurOccitane
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MessageSujet: Des Belges allergiques à la bière Jupiler   Des Belges allergiques à la bière Jupiler EmptyLun 8 Mai à 2:11

Citation :

Résistance à l’agression publicitaire
Des Belges allergiques à la bière Jupiler


Plusieurs centaines d’employés de Jupiler licenciés au pays de la bière...
mercredi 5 avril 2006 par Fabien ABITBOL, dit "André Léger".


Mécontents du licenciement de 149 employés de la société Inbev (anciennement Interbrew, qui fabrique la bière belge Jupiler), des militants de la RAP (Résistance à l’Agression Publicitaire, association basée à Liège et à Bruxelles) ont organisé dimanche 2 avril une action anti-pub, comme il y en a trop peu chez nous. Ils ont remplacé des affiches publicitaires par des détournements « plus en adéquation avec la réalité ».

Ils ont prévu de récidiver vendredi 7 avril au matin devant le siège de la société de Jupille.

La publicité est un outil de propagande au service de l’idéologie neo-libérale. La dernière campagne de la multinationale Inbev pour sa marque Jupiler en est une nouvelle preuve, estime le collectif Résistance à l’Agression Publicitaire-RAP.

Il y a quelques semaines, Inbev (ex-Interbrew) annonçait quasi-simultanément, un bénéfice record de 1,024 milliards d’euros en 2005 (en hausse de 30% par rapport à 2004) et la délocalisation vers la Hongrie et la République tchèque de quelque 149 emplois équivalent temps plein, dont 109 pour le seul site de Jupille.

La multinationale annonçait par ailleurs que 52 emplois dans l’informatique seraient transférés chez un sous-traitant. Les travailleurs d’autres pays seront également touchés (Allemagne, Luxembourg,...) et c’est au total 360 suppressions d’emplois qui sont programmées avec cette restructuration qui est la quatrième imposée en un an par la multinationale, indique la RAP.

Délocalisations, licenciements massifs, voilà qui pourrait ternir l’image de la bière belge la plus connue hors du Plat-Pays. Inbev lance alors une campagne de publicité afin de redorer le blason de la maison.

Avec quelques millions d’euros dépensés en « communication » Inbev tente de faire passer la pilule d’autant plus facilement que sa nouvelle bière est moins amère. Moins d’amertume et moins d’alcool pour rafraîchir les gosiers des buveurs de sodas, un nouveau marché à exploiter le temps de se refaire une santé, le temps pour que les plus lucides oublient d’associer le goût de la Jup à celui du chômage. Un temps qui ne devrait guère être bien long si on considère l’énorme infrastructure publicitaire déployée et la redoutable efficacité du conditionnement quotidien des esprits mis en œuvre par ce canal médiatique. En France, pour attirer les jeunes et les femmes vers le vin, le ministre de l’Agriculture Dominique Bussereau, un intime de Jean-Pierre Raffarin, a décidé de modifier la législation, comme indiqué dans l’article cité en référence.

Les militants de la RAP, devant l’ampleur du phénomène publicitaire, parlent de propagande dans son sens commun : « Action exercée sur l’opinion pour l’amener à avoir certaines idées politiques et sociales, à soutenir une politique... ».

Dans ce cas-ci, le message politique d’Inbev n’est autre que d’afficher un « air de rien » bien plus massivement que ne pourra jamais se manifester, la gronde des travailleurs injustement largués comme « trop peu compétitifs (lire en Post Scriptum) », ou tout sentiment de solidarité, pourtant tellement légitimes. L’opinion, elle, est amenée à ingérer tout ça au travers de ses lunettes consuméristes que la publicité lui maintient sur la tête en permanence. Le seul acte que l’on demande à l’homme-consommateur qu’est devenu le citoyen est un acte d’achat, le seul sentiment celui de l’amour du produit. Le reste, si reste il subsiste, est littéralement noyé dans la masse des suggestions à la consommation.

L’image d’Inbev devrait donc s’améliorer encore car la machine publicitaire fonctionne très bien. Les ventes s’améliorant, la transnationale et ses actionnaires ne pourront que se féliciter de ces suppressions d’emplois, estime le collectif RAP de Liège.

Le fait est que tout ceci procède d’une vraie politique antisociale et que nos voisins belges sont beaucoup trop plongés dans une norme passive pour réagir de façon adéquate. Rien ne force les gens à accepter cette dictature du profit qui les tue à petit feu. S’ils l’acceptent aussi facilement, c’est en grande partie parce qu’ils sont soumis à cette propagande intensive qu’est la pub, interprètent les militants de la RAP.

La RAP dénonce la société française d’affichage et de mobilier urbain qui a longuement aidé les finances de la Vile de Paris, qu’elle nomme la société « JCDucon », qui déploie progressivement et mondialement un arsenal de supports publicitaires qui défie l’entendement. Même dans les régimes les plus totalitaires, un tel arsenal n’a jamais été déployé dans l’espace public, ajoute-t-elle.

« Les acolytes de JCDucon auront beau jouer les saintes nitouches et jurer que leurs supports ne peuvent servir la chose politique, comme ils l’ont récemment fait avec les artistes St-Gillois censurés dans l’affaire des diables roses,

voir en ligne l’amusant site : http://www.diablesroses.be/

ils n’en détiennent pas moins le pouvoir de mettre à disposition leur arsenal aux influences idéologiques de leur choix, un choix motivé lui aussi par la maximalisation du profit ».

La RAP a donc décidé de réagir en rendant aux publicités pour la marque Jupiler un message plus en adéquation avec la réalité sociale. Une première action a eu lieu à Molenbeek, devant le site de BelleVue, à côté de la Bourse de Bruxelles et à la gare centrale de la capitale belge.

Ce vendredi 7 avril, elle remplacera symboliquement les affiches de panneaux situés à Jupille, devant le siège administratif de Inbev.
Avec 79.000 € perçus en 2005 pour participer à 15 conseils d’administration d’Inbev, Jean-Luc Dehaene (l’ancien premier ministre belge) semble aux yeux de la RAP le moins compétitif de tous les Belges, mais, lui, « ne craint rien pour son job ».

http://www.info-impartiale.net/article.php3?id_article=321
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