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 Depuis 37 ans, on sait que le chikungunya tue

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FleurOccitane
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Date d'inscription : 30/04/2005

Depuis 37 ans, on sait que le chikungunya tue Empty
MessageSujet: Depuis 37 ans, on sait que le chikungunya tue   Depuis 37 ans, on sait que le chikungunya tue EmptyDim 30 Avr à 0:48

Citation :

ON SAVAIT QUE LE CHIK N’ETAIT PAS QUE BENIN .
""Depuis 37 ans, on sait que le chikungunya tue Publié dans l’édition du jeudi 23 mars 2006 Temoignage .


Dans un article intitulé “Le chikungunya après la canicule”, “Le Monde” compare la gestion de la crise du chikungunya à celle de la canicule et apporte un élément nouveau : depuis 1969, on sait de source officielle que le chikungunya tue. Cet article est paru dans “Le Monde” daté d’hier, on le lira ci-après.

CHIKUNGUNYA - SANTÉ PUBLIQUE

EN annonçant, dimanche 5 mars, la création d’une commission chargée d’évaluer le système national de veille sanitaire, Xavier Bertrand, ministre de la santé et des solidarités, a implicitement dit que des erreurs, sinon des fautes, avaient été commises dans la lutte contre l’épidémie de chikungunya. Cette épidémie aura bientôt touché 212.000 personnes à La Réunion et provoqué la mort de 148 personnes. De l’avis des spécialistes, elle pourrait toucher davantage de gens parmi les 780.000 habitants de l’île. Officiellement, il s’agit, pour le ministère, de déterminer si l’actuel système de veille sanitaire, instauré après l’affaire du sang contaminé, peut être amélioré. Politiquement, il s’agit, pour un gouvernement critiqué pour sa gestion de la crise, de tenter de détourner l’attention vers l’Institut national de veille sanitaire. Déjà mis en cause lors de la canicule en 2003, cet établissement public, dont la mission est de "surveiller l’état de santé de l’ensemble de la population" et d’"alerter les pouvoirs publics en cas de menace pour la santé publique", pourrait être accusé de ne pas avoir pris la mesure de l’épidémie de chikungunya qui a commencé en mars 2005. L’initiative de M. Bertrand coïncide avec la volonté de plusieurs sénateurs et députés d’obtenir la création d’une commission d’enquête parlementaire. Elle fait suite aux déclarations du président de la République, sur le même thème, au conseil des ministres du 1er mars. Tout en félicitant le gouvernement d’avoir "déployé des moyens exceptionnels pour lutter contre ce fléau", le chef de l’État avait demandé d’"adapter (notre) système de surveillance et d’alerte pour mieux anticiper et faire face aux maladies infectieuses émergentes".

Nombreuses questions

L’évaluation de l’efficacité du système de veille sanitaire conduira-t-elle à définir l’origine des dysfonctionnements de l’Institut de veille sanitaire ? Cette évaluation permettra-t-elle de comprendre les causes du retard avec lequel l’alerte a été donnée ? Saisira-t-elle les raisons de l’absence d’anticipation face à une épidémie dont les premiers cas ont été recensés il y a un an alors que la bibliographie scientifique et médicale montre, depuis un demi-siècle, que ces épidémies peuvent fréquemment prendre des proportions importantes ?

Depuis 1969

Contrairement à ce qui est avancé pour expliquer l’absence de toute mobilisation des autorités locales et nationales chargées de la veille sanitaire, rien ne permet d’affirmer que la maladie du chikungunya est a priori une maladie bénigne. Rien ne permet non plus d’assurer que les connaissances médicales sont limitées vis-à-vis d’une maladie qui sévit de manière endémique en Asie et en Afrique tropicales. Dans une communication devant l’Académie nationale de médecine, le professeur Claude Chastel, spécialiste de virologie à la faculté de médecine de Brest (Finistère), a rappelé que, si les formes bénignes sont les plus fréquentes, les malades peuvent aussi souffrir, après la phase aiguë, d’asthénie prolongée et de douleurs chroniques et invalidantes dans les articulations. Des formes neurologiques, parfois mortelles, a-t-il indiqué, ont été officiellement décrites en 1969, et correspondent à celle dont a été victime, à La Réunion, une fillette de 10 ans. On découvre aujourd’hui la possibilité de transmission du virus de la femme enceinte au fœtus, ce qui pose concrètement le problème du recours, dans ce cas, à l’interruption médicale de grossesse.

Comme la canicule

Tout en étant d’une nature radicalement différente, l’affaire n’est pas sans rappeler celle de la canicule. Dans les deux cas, on observe une absence de mobilisation de l’institution centrale de veille sanitaire, puis un rapide débordement des pouvoirs publics. Pour la canicule comme pour le chikungunya, l’absence d’un savoir médical et scientifique a été invoquée pour justifier l’inaction puis il a été découvert qu’une bibliographie spécialisée existait. Chaque fois, une organisation de surveillance que l’on tenait la veille pour exemplaire a soudainement exposé des failles grandes et insoupçonnées.

La chape de plomb se fissure

"Contrairement à ce qui est avancé pour expliquer l’absence de toute mobilisation des autorités locales et nationales chargées de la veille sanitaire, rien ne permet d’affirmer que la maladie du chikungunya est a priori une maladie bénigne", écrit “Le Monde” daté d’hier dans un article que nous reproduisons ci-contre. Le professeur Claude Chastel, spécialiste de virologie à la faculté de médecine de Brest, a notamment indiqué que "des formes neurologiques, parfois mortelles, ont été officiellement décrites en 1969, et correspondent à celle dont a été victime, à La Réunion, une fillette de 10 ans", écrit notre confrère. “Le Monde” n’hésite pas à faire un parallèle entre la canicule de 2003, qui a emporté plus de 10.000 personnes en France, et le chikungunya : "pour la canicule comme pour le chikungunya, l’absence d’un savoir médical et scientifique a été invoquée pour justifier l’inaction puis il a été découvert qu’une bibliographie spécialisée existait", écrit le journal parisien qui poursuit "chaque fois, une organisation de surveillance que l’on tenait la veille pour exemplaire a soudainement exposé des failles grandes et insoupçonnées". D’après “Le Monde”, cela fait près de 40 ans que l’on a décrit des cas mortels de chikungunya. Pourquoi donc a-t-on dit aux Réunionnais que le chikungunya était une maladie bénigne ? Quant au parallèle entre la non-gestion de la canicule et celle du chikungunya, elle montre que la diminution des moyens alloués au service public de santé et de prévention se traduit par de très graves crises sanitaires qui ne sont pas maîtrisées. Alors que les éléments s’accumulent, personne ne peut dire que l’on ne pouvait pas prévoir la catastrophe sanitaire du chikungunya : toutes les conditions préalables à ce phénomène dont nous payerons encore longtemps les conséquences étaient réunies, et les appels des Réunionnais à faire de la lutte contre le chikungunya une cause nationale ont mis trop longtemps à être entendu. L’élément nouveau, c’est l’existence dans la littérature scientifique de descriptions d’atteintes neurologiques mortelles dûes au chikungunya en 1969. Et cet élément, les Réunionnais n’en ont connaissance que plus d’un an après le début de l’épidémie, et par la presse, pas par ceux qui ont la responsabilité de veiller sur leur santé.

Manuel Marchal

De : claude de toulouse
jeudi 23 mars 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24692
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