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 Certaines choses que vous devez savoir avant la fin du monde

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Certaines choses que vous devez savoir avant la fin du monde   Certaines choses que vous devez savoir avant la fin du monde EmptySam 29 Avr à 20:34

Citation :

Certaines choses que vous devez savoir avant la fin du monde. William BLUM

Rares sont les Américains qui s’opposent publiquement aux campagnes militaires des États-Unis.


William Blum, ancien fonctionnaire du département d’ État, journaliste et essayiste, n’hésite pas à s’en prendre à son propre gouvernement. Depuis le 11 septembre, il prononce des discours sur les campus universitaires pour dénoncer la politique étrangère des États-Unis et expliquer pourquoi il ne se considère pas comme un patriote. ]

Une fois n’est pas coutume, une traduction partielle vite fait sur le pouce du dernier rapport de William Blum.

Rappelons qu’il est l’auteur de "Guerres Scélérates" et "Etat Voyou". Qu’on se le dise.

Comment j’ ai passé mes 15 minutes de célébrité

Au cas où vous ne le sauriez pas encore, le 19 janvier de cette année, le dernier message d’Oussama Ben Laden fut diffusé et dans son message il déclarait : "si vous (les américains) êtes sincères dans votre volonté de paix et de sécurité, nous vous avons répondu. Et si Bush décide de poursuivre avec ses mensonges et son oppression, alors il serait utile de lire le livre "Etat Voyou" (titre français - NDT), qui dit dans son introduction ...." Puis il poursuivit en citant le début d’un paragraphe que j’avais écrit (et qui n’apparaît en fait que dans l’édition britannique), et qui fut ensuite traduit en arabe, et qui dit ceci :

"Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire par au moins 90% et consacrerait les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ. Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche. Le quatrième jour, je serais assassiné. "

Dans les heures qui ont suivi, j’ai été pris d’assaut par les médias et je suis passé dans de nombreuses émissions de télévision, des douzaines de programmes radio. De longs articles ont été publiés dans le Washington Post, Salon.com et ailleurs. Au cours des dix dernières années, le Post n’avait jamais daigné publier une seule de mes lettres qui rectifiaient des erreurs dans leurs articles. Maintenant j’avais ma photo sur la une.

De nombreux médias voulaient me faire dire mon dégout pour le "parrainage" de Ben Laden. Je ne l’ai pas dit parce que je ne le pensais pas. Après les deux premiers jours d’interview, j’ai réussi à affiner ma réponse qui ressemblait généralement à quelque chose comme ça :

"Il y a deux choses. D’un côté, je méprise totalement l’intégrisme religieux et les sociétés qui en résultent, tels les Talibans en Afghanistan. D’un autre côté, je suis membre d’un mouvement qui a la prétention de ralentir, sinon d’arrêter, l’Empire Américain, de l’empêcher de continuer à faire ce qu’il fait partout dans le monde, bombarder, envahir, renverser des gouvernements, et torturer. Pour avoir une chance de succès, nous devons faire passer notre message au peuple Américain. Et pour faire passer notre message au peuple américain, nous devons avoir accès aux médias. Ce qui vient de m’arriver me donne l’occasion de m’adresser à des millions de personnes, chose que je n’aurais jamais pu faire en d’autres circonstances. Pourquoi n’en serais-je pas satisfait ? Pourquoi laisserais-je passer un telle occasion ? "

La Célébrité - le summum culturel de la civilisation moderne - est un phénomène particulier. Elle ne vaut rien si on n’en fait pas quelque chose.

Les auditeurs qui appelaient les émissions où je passais, et où j’étais parfois l’invité principal, en plus de nombreux courriers électroniques, m’opposaient deux arguments.

1 Où, en dehors des Etats-Unis, pouvais-je trouver la liberté de dire ce que j’étais en train de dire dans un médium national ?

A part leur ignorance profonde quant aux nombreux pays où l’expression est au moins aussi libre qu’ici (surtout depuis le 11 septembre), ce qu’ils sont en train de dire en réalité est que je devrais être reconnaissant d’avoir la liberté d’expression et que je devrais montrer ma gratitude en n’exerçant pas cette liberté. Au fond, c’est ça qu’ils sont en train de dire.

2 L’Amérique a toujours fait de merveilleuses choses à travers le monde, comme le Plan Marshall, la défaite du communisme et les Talibans, la reconstruction de pays et la libération de l’Irak.

J’ai déjà abordé ces mythes. Comme les particules sub-atomiques, ils réagissent différemment lorsqu’on les examine. Par exemple, dans mon dernier rapport j’ai fait remarquer que la plupart des "pays détruits" l’avaient été par des bombes américaines, et que l’Amérique n’en avait reconstruit aucun. En ce qui concerne les Talibans, les Etats-Unis ont renversé un gouvernement laïque, favorable aux droits de la femme. Ce qui permit aux Talibans de prendre le pouvoir. Ainsi les Etats-Unis peuvent difficilement se vanter d’avoir chassé les talibans dix ans plus tard, pour les remplacer par une occupation US, un président marionnette US, un éventail de seigneurs de guerre et des femmes enchaînées.

Mais essayez donc d’expliquer de telles finesses en une minute ou deux dans une émission de radio ou télé. Cependant, je crois que j’ai miraculeusement réussi à faire passer certaines informations et idées dans l’inconscient collectif américain.

Certains animateurs et de nombreux auditeurs étaient clairement peinés de m’entendre dire que les terroristes anti-américains ripostaient contre le mal que nous avions fait à leur pays, et qu’ils n’étaient pas que de simples méchants, des fous d’une autre planète [1] . Beaucoup ont cru que j’étais un partisan du Parti Démocrate et ils ont alors commencé à s’en prendre à Bill Clinton. Lorsque j’ai fait remarquer que je n’étais pas du tout un partisan des Démocrates ou de Clinton, ils restaient généralement bouches bées pendant quelques secondes avant de passer à un autre délire. Ils ne savent même pas qu’il existe tout un monde là-bas dehors au-delà des Républicains et des Démocrates.

Récemment, on a entendu et lu dans les médias américains que les musulmans qui protestaient contre les caricatures danoises étaient des gens rétrogrades, qu’ils brandissaient des panneaux réclamant la décapitation de ceux qui insultent l’Islam. Mais un auditeur d’une émission à laquelle je participais a dit "Qu’il fallait s’occuper de mon cas," et une des centaines de courriers désagréables que j’ai reçus commençait par "Mort à toi et à ta famille."

Un de mes moments préférés : dans une émission de radio en Pennsylvanie, nous parlions du conflit Israelo-Palestinien.

L’animatrice (avec une pointe d’angoisse dans sa voix) : "Mais qu’est-ce que Israël a bien pu faire aux Palestiniens ? "

Moi : "Vous étiez dans le coma ces 20 dernières années ?"

Ca c’est une question que j’aurais pu poser à pas mal de ceux qui m’ont interviewé ces dernières semaines. En fait, 60 ans aurait été plus correct.

Des élections qu’ on ne m’ a jamais apprises à l’ école.

Toute leur vie, on enseigne aux américains la signification et le caractère sacré des élections libres. On ne peut pas avoir cette chose appelée "démocratie" sans cette chose appelée "élections libres". Et lorsqu’on a ce truc appelé "élections libres", c’est pratiquement synonyme que l’autre chose appelée démocratie. Et qui est le plus grand champion d’élections libres dans le monde ? Et bien, c’est le professeur lui-même, le pays béni de Dieu, notre bon vieux Etats-Unis d’Amérique.

Mais que faisait le pays béni de Dieu pendant toutes ces années où nous absorbions et prêtions serment sur ce message ? Le pays béni de Dieu était en train de s’ingérer dans des élections libres dans tous les recoins du globe, sans blague.

Le dernier exemple en date sont les récentes élections en Palestine, où l’Agence pour le Développement International (US-AID acronyme anglais- NDT) a injecté deux millions de dollars (une somme énorme dans cette zone) afin de faire basculer l’élection en faveur de l’Autorité Palestinienne et son aile politique, le Fatah, pour empêcher le groupe Hamas d’accéder au pouvoir. L’argent était dépensé dans différents programmes sociaux afin d’accroître la popularité de l’AP. Les projets ne mentionnaient rien qui puisse révéler l’implication de US-AID et ne correspondaient pas aux définitions d’un programme de développement. De plus, les Etats-Unis ont financé de nombreuses publicités dans les journaux vantant ces projets, au nom de l’AP, sans mentionner l’Agence.

"Un programme de communication est intégré dans chacun des projets afin de souligner le rôle de l’AP dans la réponse aux besoins de la population," indiquait un rapport sur ces projets. "Le plan est d’annoncer un projet chaque jour au cours de la prochaine semaine, à compter du 13 janvier, afin qu’il y ait un flot ininterrompu d’annonces sur les choses positives qui sont réalisées dans les zones palestiniennes au cours de cette semaine cruciale avant les élections."

Selon la loi électorale palestinienne, le financement des campagnes et des candidats par des sources étrangères est interdit [2]. Ce qui est aussi le cas dans la loi électorale Américaine.

Depuis la victoire du Hamas, les Etats-Unis ont clairement fait savoir qu’ils ne reconnaissaient pas le résultat comme une victoire de la démocratie et qu’ils n’avaient aucune intention de nouer des relations diplomatiques normales avec le gouvernement. (Israël a pris une position similaire, mais il ne faut pas oublier qu’Israël a financé et soutenu l’émergence du Hamas à Gaza à ses débuts, en espérant contrer l’OLP ainsi que la gauche palestinienne.)

Selon mes chiffres, Washington s’est ingéré dans plus de 30 élections à l’étranger depuis la deuxième guerre mondiale - de l’Italie en 1948 et les Philippines et le Liban dans les années 50, au Nicaragua, Bolivie, et Slovaquie dans les années 2000 - la plupart de ces ingérences ont été effectuées d’une manière encore plus flagrante qu’en Palestine [3]. Certaines des techniques employées ailleurs ont été appliquées aux Etats-Unis même, alors que notre système électoral, qui faisait jadis tant la fierté du pays, glissait lentement d’un système de "Un homme, une voix" vers une système de "Un dollar, une voix".

Bientôt dans un pays (ou ville) proche de chez vous.

Le 13 janvier, les Etats-Unis d’Amérique, dans toute sa sagesse effrayante, trouva bon d’envoyer un avion sans pilote au-dessus d’un village éloigné situé dans la nation souveraine du Pakistan pour y tirer un missile Hellfire sur une résidence afin de tuer quelques "méchants".

Plusieurs maisons furent incendiées, 18 personnes furent tuées, dont un nombre inconnu de "méchants". Les derniers rapports semblent indiquer que ce nombre inconnu est voisin de zéro, puisque la cible principale, le numéro deux d’Al Qaeda, Ayman al-Zawahiri, n’en faisait pas partie. Le scandale est toujours vif au Pakistan. Aux Etats-Unis, le Sénat a réagi d’une manière typiquement américaine :

"Nous nous excusons, mais je ne peux pas dire que nous ne recommencerons pas," déclara le Sénateur John McCain, de l’Arizona.

"C’est regrettable, mais que pouvons-nous faire d’autre ?" a dit le sénateur Evan Bayh de l’Indiana

"Pour ce que j’en sais, la frappe était justifiée selon nos sources de renseignement," a dit le sénateur Trent Lott du Mississippi. [4]

Des attaques similaires par des avions drones et des missiles ont déjà semé la colère parmi des populations et dirigeants en Afghanistan, en Irak et au Yemen. Il n’est pas rare que la destruction de la cible soit si complète qu’il est impossible de déterminer qui a été tué, ni combien ont été tués. Amnesty International a protesté auprès des Busheviks après chaque frappe de Predator. Un rapport de l’ONU au lendemain de la frappe de 2002 au Yemen l’a qualifié de "précédant alarmant (et) un exemple clair d’assassinat extra-judiciaire" en violation du droit international et des accords internationaux. [5]

Peut-on imaginer le cas d’Américains tirant un missile sur une maison à Paris ou Londres ou Ottawa juste parce qu’on soupçonnerait la présence de hauts dirigeants d’Al Qeada ? Même si les Etats-Unis connaissaient leur présence avec certitude, et non par simple spéculation comme dans les cas mentionnés ci-dessus ? Et bien, probablement pas, mais on n’est jamais vraiment sûr de rien avec ces Superarrogants-Superfrimeurs-Cowboys-sous-stériodes. Après tout, ils l’ont déjà fait chez eux, en Pennsylvanie. Le 13 mai 1985, une bombe fut larguée d’un hélicoptère de la police et incendia tout un pâté de maisons, détruisant quelques 60 habitations, tuant 11 personnes, dont plusieurs enfants en bas age. La police, le bureau du maire, et le FBI étaient tous impliqués dans un effort pour déloger une organisation appelée MOVE de la maison où ils vivaient.

Les victimes étaient tous noirs bien sur. Alors posons la question autrement. Peut-on imaginer que les officiels Américains tirent un missile sur un quartier résidentiel de Beverly Hills ou un quartier chic de Manhattan ? La réponse juste après la pub.

(...)

William Blum is the author of : Killing Hope : US Military and CIA Interventions Since World War 2 Rogue State : A Guide to the World’s Only Superpower West-Bloc Dissident : A Cold War Memoir Freeing the World to Death : Essays on the American Empire www.killinghope.org

Previous Anti-Empire Reports can be read at this website. To add yourself to this mailing list simply send an email to bblum6@aol.com.. with "add" in the subject line. I’d like your name and city in the message, but that’s optional. I ask for your city only in case I’ll be speaking in your area. Or put "remove" in the subject line to do the opposite. Any part of this report may be disseminated without permission. I’d appreciate it if the website were mentioned.

Traduction Viktor Dedaj pour Cuba Solidarity Project

William Blum interdit de voyage à Cuba par les autorités US.

Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.

De : Viktor Dedaj
dimanche 19 mars 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24495
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