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 Mobilisation pour le retrait du CPE

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FleurOccitane
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Mobilisation pour le retrait du CPE   Mobilisation pour le retrait du CPE EmptyDim 23 Avr à 0:21

Citation :

Mobilisation pour le retrait du CPE

1. L’intervention du 1er ministre


Le 12 mars, le 1er ministre a développé sur TF1 une longue et laborieuse argumentation exclusivement consacrée, 20 minutes durant, au CPE.

C’est en soi, la démonstration de la difficulté dans laquelle se débat maintenant le gouvernement face à la montée de la mobilisation, à l’exigence majoritaire de la population de retirer le CPE et aux différences qui commencent à se faire jour dans sa majorité parlementaire.

Plusieurs points méritent d’être notés :
Le 1er ministre déploie la même argumentation pour faire admettre le CPE qu’à l’annonce de la mesure. Il n’a donc pas plus de chances aujourd’hui qu’hier de convaincre.

Il essaie de faire apparaître le CPE comme une mesure favorable à l’emploi et singulièrement à l’emploi des moins qualifiés et à celui des jeunes "issus des banlieues". Il essaie ainsi de créer des divisions à l’intérieur de la jeunesse : or, le CPE n’ouvrira pas plus d’emplois aux uns qu’aux autres, il fragilisera les conditions d’emplois de tous et sera d’autant plus lourd de conséquences qu’il sera appliqué à des jeunes sans qualification ou en échec scolaire.

Il parle de "garanties". Elles visent essentiellement l’accompagnement du chômage, alors que les jeunes réclament l’emploi. Ces prétendues garanties confirment que le CPE est axé sur le licenciement rapide, pas sur l’emploi.

Il annonce des rencontres dans "les 15 prochains jours" avec les ministres chargés de l’emploi Jean Louis Borloo et Gérard Larcher. C’est la troisième fois en quelques jours que cette annonce est faite. Toujours repoussée dans le temps, elle n’a pas connu le plus petit début de concrétisation.

Il dit vouloir rencontrer "au mois d’avril" l’ensemble des partenaires sociaux pour "trouver des réponses concrètes sur la précarité dans l’emploi". La Cgt a des propositions, maintes fois présentées et jamais entendues. On ne peut prétendre vouloir faire reculer la précarité en imposant unilatéralement le CPE et le CNE qui l’institutionnalisent. Le retrait du CPE est la condition d’une vraie discussion sur la précarité.

2. L’appréciation du rapport des forces.

L’exigence de retrait du CPE est maintenant majoritaire dans le pays. Les réactions syndicales au lendemain des propos de Villepin sont largement convergentes.
L’unité de revendication (retrait du CPE) et d’action est un puissant facteur de conviction des hésitants et de dynamique de mobilisation.

Il reste pourtant beaucoup à faire pour que cela se voit dans les mobilisations : le 7 mars, même réussi, est loin d’avoir fait le plein de manifestants.

La question de l’élargissement est donc décisive pour obtenir un succès complet sur le retrait du CPE, succès qui modifierait le rapport de forces sur l’ensemble des questions sociales actuelles.

A l’occasion de l’intersyndicale du 9 mars plusieurs problématiques sont apparues.
Les organisations étudiante et lycéenne ont besoin de temps forts de mobilisations rapprochés (16 mars et 14 mars décidé ce week-end par la coordination nationale étudiante réunie à Poitiers).
Elles ont besoin aussi de mobilisations décidées en convergences avec les salariés.
Les organisations syndicales de salariés ont besoin de temps pour impulser une mobilisation, qui pour l’instant, est peu enracinée dans les entreprises. Les formes d’action doivent être mises au service de l’élargissement de l’action, de son enracinement, de sa durée.

Après avoir décidé seule d’un mot d’ordre de grève interprofessionnelle pour le 7 mars (peu suivi d’effet dans ses propres organisations) puis refusé de répondre au téléphone à la Cgt pour préparer l’intersyndicale du 9 mars, FO refuse l’idée même de manifester un samedi. Elle prétend incarner la radicalité alors que toutes les informations en provenance des UD démontrent que l’état réel de mobilisation de ses organisations est parmi les plus faibles.

De son côté, la Cfdt favorable à des manif. le samedi était opposée aux manif. en semaine.

L’intersyndicale s’est finalement conclue sur la décision d’une journée nationale de manifestations convergentes étudiants, lycéens, salariés, chômeurs, retraités le 18 mars et l’objectif de réussite des manifestations étudiants, lycéens du 16 mars.

FO a fait savoir qu’elle ne participerait pas au 18 et appellerait au 16. La Cfdt qu’elle soutiendrait le 16 mais appellerait au 18. La Cgt qu’elle travaillerait à la réussite des deux.

3. Elargir la mobilisation

L’objectif doit être à la fois d’ancrer et d’élargir la mobilisation.

Il y a des différences de rythmes évidentes entre les actions étudiantes et la mobilisation des salariés. Il faut les appréhender en terme d’addition et de dynamique. De temps fort en temps fort, il faut sans cesse gagner de nouveaux salariés à la mobilisation.

Pour cela, il y a besoin de davantage d’initiatives locales, entre deux temps forts, de davantage d’initiatives professionnelles aussi.

La mobilisation sera d’autant plus forte, soudée et durable que le lien sera fort entre le CPE, la précarité actuelle du travail et les revendications à poser dans les entreprises auprès des employeurs, pour faire concrètement reculer la précarité et gagner sur l’emploi.

4. poursuivre la mobilisation jusqu’au succès.

Les organisations syndicales ont prévu de rester en contact pour donner des suites à la mobilisation. Un point sera fait le 16 au soir. Une nouvelle intersyndicale le 18 au soir.

En fonction de la mobilisation notamment du 18 mars, si Villepin n’a pas lâché d’ici là, la Cgt envisage de proposer aux autres organisations une nouvelle journée nationale interprofessionnelle avec arrêts de travail.

Nos efforts doivent donc être tournés vers :
- la confiance dans la possibilité de gagner
- l’enracinement et l’élargissement
- la détermination à poursuivre la mobilisation jusqu’au succès
- la syndicalisation

Montreuil, le 13 mars 2006

De : Cgt
jeudi 16 mars 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=24350
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