FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: ADRESSE AUX LYCEENS, par l'Assemblée de Tolbiac occupé Mer 29 Mar à 2:19 | |
| - Citation :
ADRESSE AUX LYCEENS, par l'Assemblée de Tolbiac occupé
Cette adresse aux lycéens a été rédigée par des occupants dans la matinée du vendredi qui a suivi la nuit d'occcupation. Les événements on fait que cette adresse n'a pu être diffusée. Vous comprenez, j'appelle événements la répression syndicale contre ceux dont les syndicats ont perdu le contrôle.
ADRESSE AUX LYCEENS
L'Université n'est pas la fin de l'école. Elle n'apprend rien, aucun savoir ou métier particulier. Elle est donc une machine à prolétariser la jeunesse. La seule chose enseignée à l'université, c'est la capacité à emmagasiner des savoirs abstraits et à répondre à des ordres. Ainsi, les étudiants seront prêts à se défoncer dans des emplois absurdes et nocifs qui constituent l'ordinaire de la civilisation moderne : télémarketeur, consultant, conseiller en communication, coach, informaticien... Toutes les forces de gauche ont lancés leurs troupes « pour le retrait du CPE ». La situation est celle d'une campagne pré-électorale. Elles ont fixés un cadre pour que la situation ne leur glisse pas des doigts : des manifestations, des AG massives où l'on hurle plus que l'on ne parle, une visibilité médiatique contre « un gouvernement impopulaire ». Il n'appartient qu'à nous de ne pas servir de piétaille à ces manoeuvres électorales. Le mouvement lycéen de l'année dernière est devenu fort le jour où les lycéens ont décidé de ne plus aller dans la rue pour défiler derrière des pancartes et devant les caméras. A partir de ce moment les syndicats n'étaient plus rien et ne représentaient effectivement qu'eux même. Un mouvement ne mérite ce nom que s'il produit sa propre légitimité et arrête de demander quoi que ce soit à une tutelle pour prendre ce qu'il désire. C'est ce qu'il s'est passé dans l'atmosphère festive comme dans les discussions et pratiques créées par les occupations. Nous occupons nos facs. Ainsi nous entendons réaliser les aspirations qui se sont dessinées lors du printemps dernier. Parmi celles-ci, l'union entre lycéens et étudiants est évidente. Mais il faut aussi reprendre les problèmes avancés, et en comprendre leur logique globale, celle d'un système oppressif maladroitement nommé « néo-libéral ». Le mouvement lycéen a révélé le besoin impérieux de discuter directement de nos conditions de vie, de nos désirs.
Cessons de demander, de revendiquer. Prenons.
Unissons-nous à Tolbiac, Nanterre, Jussieu, Censier… dans les occupations.
Assemblée de Tolbiac occupé anonyme article:52325 ... le jeudi 2 mars 2006 à 10h18 http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=52325 | |
|