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 Rennes : après un flingue sur la tête, l'expulsion ?

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

Rennes : après un flingue sur la tête, l'expulsion ? Empty
MessageSujet: Rennes : après un flingue sur la tête, l'expulsion ?   Rennes : après un flingue sur la tête, l'expulsion ? EmptyMer 29 Mar à 1:57

Citation :

Rennes : après un flingue sur la tête, l'expulsion ?

Un compte rendu de l'arrestation d'un sans papier, des mensonges de la préfeture et une prise de position personnelle contre la France qui s'annonce et qui rapelle des années noires. FG


Comme nous l'avons raconté sur la liste, début février, Cyriaque (un sans-papiers en demande de réexamen vivant en concubinage avec sa fille de 10 mois) avait déjà reçu la visite de 4 pafistes qui avaient sorti un flingue pour l'interpeller et l'avaient tellement apeuré qu'il avait sauté pieds nus d'un deuxième étage, soit 4 mètres, au risque de se tuer et qu'il avait fui. Nous avions médiatisé l'événement et nous avions contacté la préfecture pour avoir des explications : on nous avait alors répondu-e-s (avec une certaine gêne) que les 4 pafistes avaient fait une erreur puis un quart d'heure plus tard on nous avait précisé-e-s que, en fait, les pafistes venaient pour autre chose mais pas pour les papiers. Nous avions même eu l'assurance du responsable des expulsions de la préfecture que, pour le moment, la préfecture ne cherchait pas à expulser Cyriaque et sa famille. Après réflexion et consultation d'un avocat, nous avions alors conseillé à Cyriaque de rentrer chez lui et d'attendre. L'avocat a même écrit au procureur pour lui raconter ce qui s'était passé et lui a demandé que Cyriaque, s'il devait être convoqué pour autre chose que les papiers, le soit par la police "normale" ou la gendarmerie. Au bout d'une semaine, Cyriaque recevait une convocation des pafistes pour aujourd'hui mercredi à 10 heures. Comme nous faisions "confiance" (avec moult guillemets) à la préfecture, nous avons conseillé à Cyriaque d'aller à la PAF. L'avocat a décidé d'accompagner Cyriaque et il est reparti relativement confiant car il pensait lui aussi que ce n'était pas pour les papiers. Seulement voilà, à 19 heures, nous apprenions que Cyriaque venait d'être placé en rétention et qu'un arrêté de reconduite à la frontière venait de lui être notifié. Autrement dit, si Cyriaque a peut-être été convoqué pour répondre d'autre chose (ce qui reste à confirmer), cet autre chose a surtout servi à le foutre en rétention pour l'expulser. Ce qui est très grave, camarades, c'est que ce sont bien les papiers qui sont au coeur de tout ce que vit Cyriaque depuis un mois. La préfecture a laissé entendre qu'il y avait autre chose mais ce qui se passe aujourd'hui conduit à penser qu'il n'y avait rien d'autre. Autrement dit, c'est bien un sans-papiers, parce qu'il était sans-papiers, qui a eu droit à un flingue au moment de son interpellation. Non seulement les pafistes, aux ordres de la préfecture, font des "bavures" mais en plus on répand des rumeurs sur la personne pour que le collectif doute et ne donne pas à cette bavure toute la publicité qu'elle méritait. Ce soir, Cyriaque est en rétention et il s'interroge beaucoup sur nos conseils car nous lui avions dit (même si c'était avec des réserves, nous lui avions dit quand même) que ce n'était sans doute pas pour les papiers qu'il était convoqué. A cause des saloperies de 4 flics qui se prennent (à 4 contre 1) pour des gardiens de prison irakienne, à cause d'une préfecture qui nous mène en bateau (seules les pratiques comptent pour nous et Cyriaque est bel et bien en rétention pour être expulsé), l'action du collectif est entachée de "pas clair" par un sans-papiers. Plus grave : la concubine et la fille de Cyriaque ont pris peur et n'osent pas rentrer à leur domicile. Vont-elles dormir dehors pour échapper à l'expulsion ? Nous ne savons pas et nous ne savons que faire. Tout ce que nous savons, c'est qu'il ne faut pas laisser passer tout ça alors il faut mettre le paquet sur cette expulsion. PROGRAMME DES JOURS A VENIR : 1) on va au TA massivement (ce sera vendredi, samedi ou lundi) 2) on médiatise 3) on contacte la préf pour explications 4) Karen fait un tract (c'est elle qu'il faut joindre pour avoir plus de renseignements) 5) on organise des actions la semaine prochaine sachant que peu de gens sont présents d'ici dimanche (ceci dit, si quelques personnes peuvent aller faire de l'info vendredi et samedi avec le tract de Karen, ce serait bien) 6) je propose d'occuper toutes les institutions qui ont été évoquées dans cette histoire : la PAF bien sûr, la préfecture surtout, le procureur aussi (car il a été directement évoqué par la préfecture pour se dédouaner de la bavure dont elle était responsable alors qu'il s'explique ou qu'il rappelle à l'ordre la préf merde !). Je pense aussi que, au-delà de la préparation du 18 mars qui semble se mettre en route au niveau des orgas, il faut peut-être envisager une action plus forte qui montre que ce pays est en train de basculer ce qui permettrait d'appeler en même temps à la journée du 18 mars. Par exemple, je pense que la mairie (et les signataires de manifestes) doivent être informés et se prononcer sur ce qui se passe. En clair, il nous faut une occupation "amie" qui tienne plusieurs jours pour rendre publique la situation.

En tout cas, pensez que celles et ceux qui font de l'aide juridique vont être dans une sacrée merde pour conseiller les gens puisque toutes les institutions semblent utiliser le piège, le mensonge, la rumeur (je préparerai la semaine prochaine un résumé d'une circulaire immonde que l'autre sarkolepen vient de pondre pour arrêter les sans-papiers en les attirant dans des pièges légalement organisés). Je sais que je dramatise souvent mais, vraiment, ce qui arrive à Cyriaque remet en cause tout ce que nous croyions savoir sur l'application locale de la politique sarkozyenne. Et quand on perd l'orientation de l'action militante, il ne faut pas s'étonner ensuite que l'action s'oriente vers ce que nous n'avons jamais eu à expérimenter.

Quant aux fonctionnaires qui mettent localement en oeuvre tout ça, j'aimerais bien aussi qu'ils n'attendent pas Nuremberg pour que 2 ou 3 questions perturbent ce qui leur tient lieu de "conscience". Sachez que, d'après nos infos, certain-e-s fonctionnaires dans d'autres préfectures commenceraient à douter et à s'interroger (voire à freiner l'application de la loi). D'ailleurs, nous informons les divers syndicats de fonctionnaires qu'ils ont aussi le droit d'engueuler ou de dégager leurs syndiqué-e-s qui collaborent avec zèle (mais là je rêve car je suis encore sur le truc du "prolétaires de tous pays, unissez-vous", or on sait bien que les prolétaires sans-papiers, noir-e-s, arabes n'ont jamais eu le "droit" d'accéder au statut de "prolétaires comme les autres" aux yeux du syndicalisme français).

Allez, j'arrête, je vais me bourrer la gueule avant de revenir lutter...

XD

Sanspap-rennes@rezo.net - http://listes.rezo.net/mailman/listinfo/sanspap-rennes

anonyme article:52313 cspspr
le mercredi 1er mars 2006 à 22h33

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=52313
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