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 Massacre d’ouvrières du textile au Bangladesh

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FleurOccitane
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Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Massacre d’ouvrières du textile au Bangladesh   Massacre d’ouvrières du textile au Bangladesh EmptyMar 21 Mar à 3:35

Citation :

Massacre d’ouvrières du textile au Bangladesh

Au moins 65 ouvrières meurent dans l’incendie d’une usine. Elle ne peuvent pas s’enfuir, les portes sont bloquées. Beaucoup meurent d’une façon terrible, en se jetant d’en haut. L’histoire du 8 mars se répète

de MAURIZIO GALVANI traduit de l’italien par karl&rosa

Le dernier bilan parle de 65 morts et de 88 blessés, mais le macabre décompte peut être destiné à augmenter car sous les décombres de l’usine textile de la ville de Chittagong, dans la zone centrale du Bangladesh, la plupart des ouvrières et des ouvriers (environ 500 salariés, semble-t-il) travaillant à ce moment-là dans l’entreprise de propriété de la K.T.S. Textile Mills ont été pris au piège.

Les premières hypothèses attribuent à l’éclatement d’un radiateur la cause de l’incendie et de sa diffusion. La première véritable et déconcertante certitude semble être que les travailleuses et les travailleurs n’ont pas pu s’enfuir par la ou les portes principales parce que ces mêmes portes avaient été bloquées par le propriétaire.

La mort, selon les premiers témoignages, a été terrible parce que - pour échapper aux flammes - il y en a qui se sont jetés par les fenêtres des étages supérieurs. De plus, les premiers sauveteurs et les médecins de l’hôpital local ont rapporté que beaucoup de personnes, parmi les 88 blessés, sont dans des conditions de santé gravissimes et qu’on ne sait pas si elles arriveront à survivre.

Dans l’état du Bangladesh, des accidents de cette nature ne sont pas inhabituels. Dans ce cas aussi on pourra ouvrir l’enquête normale et habituelle mais il est difficile de penser et de souhaiter que les conditions de travail changent, si on considère que la branche textile représente 85% des revenus de ce petit pays à majorité musulmane. Les dernières estimations (qui remontent à l’année 2004) chiffrent à 6 milliards de dollars le bénéfice provenant de l’export textile, une branche fondée habituellement sur de bas salaires et sur le bas pouvoir de négociation des salariés. La situation des morts "violentes" est devenue depuis longtemps endémique : dans la seule branche textile on enregistre - au moins depuis 1999 - plus de 350 décès au travail et 2500 personnes victimes d’accidents du travail pour les mêmes raisons ou à cause du manque de protection.

L’ "habitude" de ces désastres est si répandue que, hier et jeudi aussi, la presse locale a donné au début les chiffres les plus bizarres concernant la quantité de morts (on a parlé de dix à peine) et c’est quand la chaîne de télé locale Atnv a donné des nouvelles plus précises qu’on a informé de la tragédie. Surtout du fait que la K.T.S. Textile Mills est une entreprise qui emploie 1500 salariés et qu’elle n’est pas des plus petites, parmi les 1500 entreprises textiles environ. En plus, la situation du travail dans toute la région de Chittagong ressemble beaucoup à celle de cette usine. Entre autres, on sait très bien que dans cette zone, comme dans cette usine, il n’y a aucune organisation syndicale ; face à une situation de l’emploi nettement empirée après le sommet de Doha de l’OMC et l’entrée de la Chine dans l’organisation. Avec l’entrée de la Chine a été décidée la fin de l’accord Multifibres (1970) qui "garantissait" les pays pauvres, sur la base du fait que le bas coût du travail servait comme instrument de protectionnisme vis-à-vis des pays industrialisés.

L’incendie de Chittagong a eu lieu quelques jours avant l’anniversaire du 8 mars. Le scenario change, mais les causes qui provoquent de terribles accidents pour lesquels on pourrait au moins poursuivre les coupables demeurent. En 1908, à New York, les salariées de l’usine textile Cotton commencèrent à protester contre les conditions dans lesquelles elles étaient contraintes de travailler. La grève continua plusieurs jours jusqu’à ce que, le 8 mars, le propriétaire Johnson bloque toutes les sorties. On mit le feu à l’usine (à l’époque aussi on parla d’incendie accidentel) et pour les 125 ouvrières prisonnières, il n’y eut aucun moyen d’échapper.

http://www.ilmanifesto.it/Quotidian...

De : MAURIZIO GALVANI
lundi 27 février 2006

http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=23628
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