Appel des organisations de lutte pour construire la grève

Citation :: Appel des organisations de lutte pour construire la grève générale

La FSE (Paris 1 et 4) a organisé une première réunion des syndicats et collectifs de lutte vendredi 27 janvier à la fac de Tolbiac. Notre objectif est de nous coordonner au plus vite pour construire la grève, alors que les directions de l'UNEF, CGT, etc. n'ont que des journées d'action (sans même appel à la grève) à proposer. Nous lançons un appel court qui nous l'espérons regroupera un maximum d'organisations.

Bilan et perspectives de la réunion du vendredi 27 janvier à la fac de Tolbiac

Objet de la réunion

La FSE (Paris 1 et 4) avaient invité les syndicalistes et militants de lutte à se réunir pour élaborer une position commune sur le « Pacte pour la recherche » (nous avions fait une proposition de manifeste) et pour envisager une intervention commune et coordonnée lors des prochaines mobilisations.

Organisations présentes

Environ 25 personnes ont participé à la réunion : membres d'AC (Agir contre le chômage), de l'AGEN (Association générale des étudiants de Nanterre), d'Alternative libertaire, de la CNT-FAU, du groupe CRI (Communiste révolutionnaire internationaliste), de la FSE, de la tendance « Front unique » du SNESUP, des JCCP (jeunes chercheurs contre la précarité), du collectif « Sauvons la recherche », de SUD recherche, et membres d'aucune organisation (Génération précaire s'est excusé de ne pouvoir venir).

Perspective générale : construire la mobilisation et la grève pour mener le mouvement la victoire

Nous n'avons pas l'ambition de retranscrire le contenu de toutes les interventions, mais de dresser les grandes lignes :

La nécessité de construire à la base le mouvement par des Assemblées générales ; développer l'auto-organisation, pour construire la grève sur des bases solides, ce dont ne veulent pas les directions de l'UNEF et des confédérations syndicales, qui en restent à la perspective de journées d'action (sans même appel à la grève), une stratégie qui mène droit à l'échec.

La nécessité de ne pas en rester au CPE, mais élargir les revendications : au CNE bien sûr, mais aussi au pacte pour la recherche, à la baisse des postes aux concours, au renforcement de la précarité en général, au nouveau protocole UNEDIC, au droit au travail et au revenu pour tous. Il s'agit aujourd'hui, contre les directions syndicales (qui cloisonnent avec des journées d'action thématiques sans perspective), de faire converger tous les secteurs en lutte avec l'objectif de la grève générale.

Commencer la mobilisation au plus tôt : ne pas attendre le 7 février, mais agir dès le 31 janvier. Rassemblement devant l'assemblée nationale ? Réunion à la bourse du travail après la manifestation de la CGT ? C'est cette dernière option qui a emporté l'adhésion, SUD ayant déjà (à confirmer) réservé une salle le 31 février en fin d'après-midi.

La nécessité de faire un front commun des organisations « de lutte » lors des réunions et assemblées générales diverses, a été mise en débat. La FSE estime qu'il est nécessaire de s'organiser pour combattre les bureaucrates qui sont eux très bien organisés et qui réussissent à imposer leurs vues faute d'opposition structurée. Mais des militants d'autres organisations (comme les JCCP) étaient plus sceptiques. De même, la proposition de la FSE que nos organisations interpellent ensemble les confédérations pour qu'elles appellent à la grève le 7 février (sans appel à la grève, elles programment l'échec), n'a pas fait consensus.

La discussion autour d'une position commune d'analyse du Pacte pour la recherche et des propositions des Etats généraux de la recherche, faute de temps et compte tenu de l'actualité. Cependant, la FSE invite toutes les organisations à prendre connaissance de notre proposition de Manifeste (projet disponible sur http://oxygenefse.free.fr/jour/janvier2006/recherche-manifeste.htm) et à nous faire part de leurs points de vue, avec l'objectif d'arriver à brève échéance à un Manifeste commun. Ce sera l'objet d'une réunion spécifique que nous comptons organiser au plus tôt.

Perspective à court terme : intervenir dans le même sens mardi 31 janvier

Un consensus global s'est réalisé pour que nous intervenions dans le même sens lors de la réunion du 31 janvier à la Bourse du travail, avec pour objectif :

d'élargir les revendications : Retrait du CPE-CNE, Retrait du Pacte pour la recherche, Aucune baisse du nombre de postes aux concours ! Titularisation des précaires de la fonction publique ! Augmentation en nombre et en montants des bourses nationales sur critères sociaux ! Un revenu digne pour tous ! Abrogation du dernier accord UNEDIC !

de construire le mouvement pour gagner, en tirant les leçons des stratégies perdantes : afficher l'objectif de la mobilisation et de la grève de tous les secteurs (lycéens, étudiants, chômeurs, salariés) jusqu'à la victoire ; appeler à la tenue d'Assemblées générales et à la tenue de coordinations d'après manif.

Vers un appel commun des organisations de lutte ?

La FSE (Paris 1 et 4) propose aujourd'hui à toutes les organisations de lutte de s'engager ensemble dans un Front uni pour la construction de la grève générale. Partant du constat que les directions de l'UNEF et des confédérations ne veulent pas construire un mouvement victorieux, mais persistent dans leur stratégie de journées d'action (sans même d'appel à la grève …) dispersées qui ont toujours mené à la défaite, la FSE propose l'appel suivant et invite toutes les organisations à se prononcer au plus vite.

Appel commun pour la construction de la grève générale lycéens / étudiants / travailleurs

Le Contrat première embauche (CPE) est une déclaration de guerre adressée aux jeunes travailleurs. Il vise à transformer chaque jeune salarié en marchandise jetable sans aucun droit. Cette nouvelle attaque s'inscrit dans un contexte global de démantèlement du droit du travail au profit du patronat, annonçant la prochaine attaque : la remise en cause du CDI pour tous les salariés.

Le gouvernement veut passer en force le plus vite possible en avançant le début de l'examen du projet de loi le 31 janvier. Il compte sur la passivité des organisations de défense des lycéens, étudiants, et travailleurs.

Face à la détermination du gouvernement, nous devons tirer les leçons du passé et utiliser les moyens appropriés pour gagner. Ce ne sont pas des actions ou des journées d'action isolées et éparpillées qui feront céder le gouvernement. Il faut aller, de façon déterminée, vers la grève générale des lycéens, étudiants, et travailleurs qui seule pourra faire abdiquer ce gouvernement au service du patronat.

Or, ce n'est pas le chemin que nous proposent les directions de l'UNEF, l'UNL, CGT, CFDT, FO, FSU, CFTC, et UNSA, qui ont décidé mardi 24 janvier d'un appel à une journée d'actions le 7 février sans appel à la grève, en refusant tout élargissement des revendications pour faire converger tous les secteurs en lutte.

Pour construire une mobilisation victorieuse, nous nous engageons à lutter pour :

Elargir les revendications pour faire converger les secteurs en lutte : Retrait du CPE-CNE, Retrait du Pacte pour la recherche, Aucune baisse du nombre de postes aux concours ! Titularisation des précaires de la fonction publique ! Augmentation en nombre et en montants des bourses nationales sur critères sociaux ! Un revenu digne pour tous ! Abrogation du dernier accord UNEDIC !

Construire à la base le mouvement vers la grève générale : en affichant l'objectif de la grève générale comme seul moyen pour gagner, en appelant à des Assemblées générales là où nous militons, et en travaillant à la coordination des Assemblées générales

Pour signer cet appel, envoyer un email à oxygenefse@free.fr ; site Internet : http://oxygenefse.free.fr

anonyme article:50340 OXYGENE-FSE (Paris 1, Paris 4)
le dimanche 29 janvier 2006 à 17h23

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=50340