Douce France

altermonde.levillage- vendredi 20 mai 2005, Juan lucco Parra
Douce France

Il se peut que d’aucuns interprètent les propos qui vont suivre comme chauvins, patriotiques ou franchouillards, c’est une affaire de nuance...

Citation :

Peuple français, peuple des paradoxes et des exceptions, pays référent de la liberté des droits de l’homme mais pays de la dictature administrative et souvent épinglée à la cour européenne, pays des combats et des avancées ouvrières mais de l’endormissement dans les douceurs du conformisme, pays de cocagne de l’art de vivre mais aussi des anti dépresseurs, pays de l’individualisme et de l’universalité, pays d’accueil et de refoulement, pays envié et détesté, pays de travailleurs et champion des vacances, de la contestation et du je m’en foutisme, cartésien et imaginatif, pays de l’ingéniosité, du savoir-faire, d’inventions, de poètes, d’écrivains, de penseurs, d’artistes et de scientifiques mais pays de la « beaufitude », pays des grandes gueules mais qui veulent pas trop « se mouiller », pays le plus visité au monde et désert dans ses campagnes !

Il y aurait tant de choses à dire sur toi « petit » pays par la taille mais grand par son aura et très « surveillé » de par le monde, mais par-dessus tout, c’est encore paradoxal, malgré ton individualisme de petite clôture à la fin, mais vraiment à la fin, c’est ton universalité qui prend le pas.

Un Américain (du nord) à dit « un français plus un français cela fait une soustraction » c’est caricatural, mais n’y à t’il pas dans cet aphorisme réducteur à souhait quelque chose de fondé.

Si un français plus un français se divisent c’est peut-être parce qu’il portent en eux de façon exacerbée les paradoxes de la société occidentale : l’individualisme et l’universalité.

Le français, même si sous ce vocable se retrouve toute la diversité du monde donc acception prise au sens large, n’est pas un bœuf (même s’il est considéré comme tel), il est individualiste mais jusqu’à un certain point, ce point d’achoppement se constate lorsqu’une certaine « solidarité » se délite et met en péril son individualité et son intégrité. Le français à des limites et on peut penser que ce masque enlevé à demi de la « Constitution Européenne » est la goutte qui fait déborder le vase. Trop c’est trop, à un moment donné, il faut savoir dire stop et cela le Français, lorsque l’occasion lui est fort heureusement donnée, sait le faire et oui le français est aussi opportuniste.

Cela fait chaud au cœur de voir le peuple français dans sa phase d’éveil et malgré tout si cette constitution « venait à passer » ce qui en l’état serait plus qu’étonnant, ce ne sera plus « comme avant » !

Nonobstant le matraquage propagandiste inouï de républiques bananières dont nous avons été victimes jusqu’ici, l’immense débat productif passé sous silence qu’elle à suscité laissera obligatoirement des traces indélébiles dans l’imaginaire collectif.

Ce qu’il ressort à grand trait de cette expérience c’est que l’idéologie dominante le Capitalisme, puisqu’il faut l’appeler par son nom, doit rapidement et sérieusement réviser sa copie. Il doit faire expressément au risque de disparaître plus vite que prévu

avec le facteur humain.

Ce que nous voyons monter à la surface, là sous nos yeux ébahi, par le biais de l’expression du peuple français
C’est un immense ras le bol mondial.

Ras le bol des peuples de la planète qui en ont jusque là que des quidams les poussent vers de plus en plus de chaos en les prenant dans le même temps pour des niais avec la morgue de la vérité infuse.

Ras le bol des guerres (militaires et économiques) faites au nom des populations à qui ont a rien demandé, ras le bol de la misère généralisée érigée en institution, ras le bol de la planète mise sérieusement à mal par un système mortifère cadenassé au profit d’une seule et même caste ras le bol, ras le bol, ras le bol.

Après la constitution

Pour « l’après » les tenants du « libéralisme » (le contraire de la liberté) se devront de se mettre « autour de la table » pour prendre en compte les exigences des peuples dans le cas contraire c’est la porte ouverte à l’exaspération et au courroux, ce qui occasionnera à n’en pas douter un durcissement et peut-être une fois tombé le voile l’apparition d’un visage entier.

Faudra-t-il malheureusement une fois de plus en passer par là, par le rapport de force préhistorique, pour que s’établisse une nouvelle donne, l’avenir nous le dira.

Un juste milieu

Le juste milieu ou l’équilibre entre l’individualité et le groupe, c’est sûrement cela qu’il faut impérativement trouver dans les temps qui viennent.

Le capitalisme à eu des bons côté comme l’émulation par le biais de la compétition qui ont généré les « trente glorieuses » mais il ne favorise plus depuis des lustres qu’une petite frange de la société : les réellement intrinsèquement « puissant » et les dominants sans scrupules.

C’est grâce à cette faculté et aussi à l’exploitation de l’homme ou (esclavage moderne) que ce sont faites les avancée technologiques parfois époustouflantes dont nous avons été les témoins, les bénéficiaires et aussi depuis plus d’une décennie les victimes expiatoires.

Ce n’était que des avancées technologiques et non pas humaines, ce système inique accouchant non seulement d’être privés de la valorisation de soi mais aussi de plus en plus de rejetés, d’exclus, voire de bannis. Phénomène qui risque, avec l’adoption de la constitution et des délocalisation en masse, de partir comme traînée de poudre créant la division entre les peuples plutôt que l’idée soi disant recherchée et noble de leur raprochement.

Si on compare au communisme qui lui intégrait l’ensemble en procurant le minimum vital mais était aussi castrateur de la valorisation de soi et de sa conséquence l’enthousiasme qui fait le sel de la vie, ni l’un ni l’autre non trouvé la « quadrature ».

Un système hybride qui trouverait comment intégrer toutes les composantes de la société en leur donnant la possibilité de se procurer le minimum vital (ce qui est un droit inaliénable) tout en laissant sa part à l’émulation (et non pas à la compétition) et la valorisation de soit donc à l’enthousiasme, à l’envie de se lever le matin par exemple, c’est ce que l’on peut espérer de mieux (entre autre) pour les temps futurs.

En attendant résistons !

source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=2802

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