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| Biodiversité : Procès Baumaux contre Kokopelli | |
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FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Biodiversité : Procès Baumaux contre Kokopelli Mar 17 Jan à 19:33 | |
| - Citation :
Biodiversité : Procès Baumaux contre Kokopelli
L’Association Kokopelli a été assignée à comparaître auprès du Tribunal de Grande Instance de Nancy par la société Graines Baumaux (au capital de 1 000 000 Euros) au titre d’un soi-disant préjudice commercial, pour avoir fourni à des jardiniers des graines d’ "anciennes variétés potagères [qui] ne sont plus proposées à la vente car la demande par la clientèle professionnelle ou amateur est inexistant" (sic)
" 75% des variétés comestibles cultivées il y a cent ans ont disparu.Les fruits et les légumes modernes ont été sélectionnés pour leur apparence, leur durée de conservation et leur forme - il faut qu’ils supportent vaillamment la mécanisation de la récolte, le transport, le stockage, et les milliers de mains de consommateurs qui vont les palper et souvent les remettre sur les étals avant de se décider pour un kilo de tomate, de courgettes ou de poires... pourtant, les variétés anciennes sont adaptées à leur terroir et poussent sans engrais, sans traitement chimique." Nathalie Fontrel http://www.radiofrance.fr/chaines/f...
"En France, celui qui conserve des ressources phytogénétiques n’a pas le droit de les multiplier et d’en commercialiser la semence en vue d’une utilisation pour l’agriculture et l’alimentation. Ou bien on conserve, ou bien on produit ; la loi semencière interdit de faire les deux à la fois. Résultat : plus personne ne s’intéresse à une activité qui coûte et ne rapporte rien. Or les paysans ne peuvent produire que s’ils vendent leur récolte. Quant aux semenciers, ils préfèrent déléguer la conservation de la biodiversité à l’Etat qui l’enferme dans des frigos ou des banques de gènes où elle dégénère par manque de crédits. Seuls quelques paysans et associations d’amateurs s’épuisent à sauvegarder les variétés anciennes malgré les contraintes réglementaires inadaptées aux réalités du vivant." http://www.semencespaysannes.org/in...
L’Association Kokopelli a été créée, durant le printemps 1999, pour reprendre le flambeau de Terre de Semences qui oeuvrait, depuis 1994, à la protection de la biodiversité et à la production et distribution de semences issues de l’agriculture biologique et biodynamique. Elle a pour finalité : de remettre en valeur, dans les pays Européens, une collection planétaire d’anciennes variétés pour les potagers et jardins, et de la rendre de nouveau accessible aux jardiniers... A ce jour, ce sont 2000 variétés ou espèces qui sont distribuées par l’association, dont 550 variétés de tomates, 300 variétés de piments doux et forts, 130 variétés de laitues, 150 variétés de courges, 50 variétés d’aubergines, etc. d’oeuvrer dans le Tiers-Monde à la mise en valeur de techniques d’agriculture durable par le don de semences traditionnelles ainsi qu’à la mise en place de réseaux paysans de production de semences et de centres de ressources génétiques.
Infos complémentaires : http://www.kokopelli.asso.fr/actu/n...
De : brouette samedi 31 décembre 2005
http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=21886 | |
| | | FleurOccitane Rang: Administrateur
Nombre de messages : 5959 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: Biodiversité : Procès Baumaux contre Kokopelli Jeu 23 Mar à 15:26 | |
| - Citation :
Après les faucheurs volontaires, la biodiversité au tribunal !
Nous avons eu droit à l’incarcération syndicale, à la séquestration des financements syndicaux, à l’inculpation des faucheurs d’OGM. Nous sommes maintenant privés de la semence par son contingentement et, de la vie, par la négation du droit inaliénable des peuples à ressemer une partie de leur récolte.La répression va crescendo et l’ignominie l’accompagne. La biodiversité, bien commun de l’humanité, devenue aujourd’hui marchandise est convoquée au tribunal.
L’association Kokopelli, forte de 3.000 membres est basée à Alès, dans le Gard. Elle œuvre depuis de longues années pour la sauvegarde et la promotion de l’agriculture bio et agroécologique, au niveau national et international, en proposant notamment plus de 1200 variétés anciennes de légumes, fleurs et céréales. Cette association, par le biais de formations, publications, foires, bourses d’échanges, dons de semences aux pays du Sud, etc… assure la continuité et la transmission d’un patrimoine végétal commun à chacun d’entre nous.
La conservation de cette richesse biologique passe par un partenariat complet avec des producteurs professionnels et amateurs chevronnés qui cultivent, sélectionnent, maintiennent in vivo, dans leurs jardins et leurs champs les différentes espèces. Cette action est vitale pour les générations à venir : seules les variétés dites anciennes, qui depuis plus de 12.000 ans, s’adaptent et construisent en permanence leur capital génétique, sauront relever le défi du réchauffement climatique.
Les semences hybrides, transgéniques, clonées, « modernes », mortes avant même que d’être semées, auxquelles l’agrobusiness veut nous faire croire, n’ont d’autre but que de maintenir les paysans et les maraîchers, donc notre alimentation,sous dépendance. Les engagements de l’association Kokopelli (qui dès 1996 s’est opposée de façon constructive aux OGM) lui valent d’être assignée au tribunal par le semencier Baumaux, prohybride, sous couvert de concurrence déloyale… arguant la non inscription au Catalogue Officiel des variétés qu’elle diffuse.
Cette assignation est en fait une atteinte directe à l’autosuffisance semencière et alimentaire de chacun d’entre nous. Il serait donc déloyal de semer les graines de nos aïeux ; ces mêmes semences qui pourtant fournissent la génétique des dits hybrides, permettent de créer les chimères génétiques et engraissent les multinationales. Nous n’aurions donc plus le droit de transmettre la vie. Qu’est devenu le métier de paysan ? le plaisir du jardinier, de bouturer, de greffer, de semer, de planter. Qu’est devenu le droit ancestral ?
Aujourd’hui, les actions citoyennes : qu’elles protègent l’avenir en jugulant les OGM, s’opposent aux clones hybrides, construisent la vie en promouvant la biodiversité, seraient donc condamnables ? Défendre la libre action de ressemer, d’échanger, de donner des graines, sont des besoins et des droits vitaux, dont émerge la convivialité.La dramatique disparition du monde paysan ne permet plus une gestion seulement corporatiste de la biodiversité : pour conserver et transmettre à nos descendants un de nos biens les plus précieux, le temps est venu d’une réappropriation citoyenne.
La sauvegarde de ce patrimoine ne peut être efficace qu’en partenariat avec la société civile. L’inscription au catalogue, officiel, mais totalement restrictif et limitatif, doit devenir facultative, libérant ainsi l’accès de tous à toutes les semences. Pour que l’avenir soit fertile et fécond, réapproprions-nous la semence, libérons et transmettons-la !
Association Kokopelli Raoul Jacquin : 04-67-97-50-18 raoul@kokopelli.asso.fr http://infoblog.samizdat.net/2006/02/22/apres-les-faucheurs-volontaires-la-biodiversite-au-tribunal/ | |
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