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 Demandeurs d'asile au pays basque

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FleurOccitane
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MessageSujet: Demandeurs d'asile au pays basque   Demandeurs d'asile au pays basque EmptyMar 17 Jan à 17:58

Citation :

Demandeurs d'asile au pays basque
L'attente toujours plus incertaine de demandeurs d'asile au Pays Basque ·Ils sont hébergés au Centre d'Accueil des Demandeurs d'Asile géré par Atherbea


Des réfugiés politiques au Pays Basque, c'est une vieille histoire, plus ou moins connue. Celle de demandeurs du statut de réfugié politique aidés et hébergés sur l'agglomération bayonnaise l'est peut-être moins. Pourtant, plus d'une centaine ont été accueillis et hébergés en 2005 au Centre d'aide de demandeurs d'asile (CADA) géré par le centre Atherbea. Craignant ou victimes de persécutions dans leur propre pays qu'ils ont fui, ils demandent à l'OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) à bénéficier du statut de réfugié politique, conformément à la Convention de Genève de 1951.

Les CADA sont censés accueillir "les plus fragiles" d'entre eux. Mais moins d'un demandeur d'asile sur dix a pu y être admis en 2004 selon la Coordination française pour le droit d'asile. Les CADA sont saturés. Celui du Pays Basque ne fait pas exception. Le directeur du centre Atherbea, Jean-Daniel Elichiry résume les missions : "en CADA, les demandeurs d'asile sont soutenus dans leurs démarches, ils sont hébergés, ils bénéficient d'un suivi sanitaire et psychologique, on aide à la scolarisation de leurs enfants,...".

Quant à ceux et celles qui ne bénéficient de ce dispositif, "c'est le royaume de la débrouille, certains sont hébergés dans des hôtels, dans des conditions pas très dignes".

Le directeur de l'association justifie sa mission "au nom du respect du droit d'asile, et pour que la France reste une terre d'asile". En outre, il lui semble important "que le Pays Basque aussi s'investisse pour éviter tout repli, voire l'ostracisme et la xénophobie qui sont des tentations actuelles". Lorsqu'une personne effectue une demande à l'OFPRA, elle bénéficie d'un récépissé, et d'une possibilité de recours auprès d'une Commission si le statut ne lui est pas octroyé. Si un second refus intervient, le débouté reçoit "une invitation à quitter le territoire".

En attendant, le demandeur est interdit de travailler. En CADA il reçoit de l'Etat 120¤ par mois ; hors CADA 9¤ par jour. C'est l'ANAEM (Agence nationale de l'accueil des étrangers et des migrations) qui oriente les réfugiés vers les CADA.

50 places au Pays Basque

Le CADA du Centre d'hébergement et de réinsertion social Atherbea, pris en charge depuis 1992, dispose de 40 places en appartements pour les familles actuellement il y a 9 familles avec 17 adultes et 23 enfants et 10 places en foyer pour les individus. Une équipe de quatre personnes s'occupe du service. Deux conseillères en économie sociale et familiale, un éducateur, et un coordinateur en la personne de Jean-Jacques Rechou.

Ce dernier constate que les conditions pour obtenir le précieux sésame sont de plus en plus restrictives. En outre, "il faut souvent batailler pour simplement faire reconnaître la loi". Par exemple les organismes HLM attendent que le réfugié politique ait effectivement la carte de séjour, alors que le récépissé est normalement suffisant, ou encore, "la non-expulsion des enfants scolarisés n'est pas toujours respectée" signale le travailleur social.

Là où les choses se compliquent c'est lorsque le demandeur se fait définitivement débouter par la Commission de recours. Commence alors le temps de la clandestinité. C'est le cas de figure le plus courant.

Dans l'hexagone, seuls 16,6% de demandes de droit d'asile ont été acceptées en 2004. Au CADA du Pays Basque, c'est 50%. En 2003, 75% des réponses venant d'Atherbea étaient favorables. Parmi les réponses favorables 5% ont été acceptées par l'OFPRA, 95% par la Commission de recours. En général, les demandeurs accueillis en CADA ont déjà été déboutés en première instance.

Le Centre aide le réfugié à constituer son dossier. "Mais il n'est pas toujours évident d'établir qu'on a été l'objet de persécutions" explique le directeur du centre. Surtout lorsque l'on quitte son pays précipitamment.

La CADA est un organisme largement méconnu au Pays Basque. Il pourrait bénéficier d'une publicité supplémentaire si la demande de mise en liberté conditionnelle de Philippe Bidart est accordée par la Justice le 23 janvier prochain. Le Baigorriar dispose d'une promesse d'embauche en contrat à durée indéterminée au CADA de Béziers.

Aimée, Congolaise de 40 ans, ou le parcours d'une combattante La Commission de recours aux réfugiés doit rendre sa décision dans les prochains jours. Un épisode supplémentaire du parcours de combattant que constitue l'obtention d'un titre de séjour pour les étrangers.

Le sort d'Aimée, Congolaise de 40 ans, réfugiée à Bayonne depuis le printemps dernier, et de ses trois enfants est suspendu à l'avis lui octroyant, ou non, le statut de réfugiée politique. Hébergée dans un appartement que lui fournit le CADA, elle s'est rendue à Paris le 4 décembre dernier, pour défendre avec un avocat, sa demande d'asile qui lui a été refusée une première fois par l'OFPRA. Une audition qu'elle appréhendait, mais qui s'est passée avec "plus de peur que de mal". Mais aujourd'hui, "je vis l'angoisse en ce moment... on continue à attendre...".

Et dans de meilleures conditions qu'à Bordeaux. Menacée dans son pays, elle est partie précipitamment en 2004 de Pointe-Noire, port du Congo-Brazzaville et deuxième ville du pays, avec ses trois enfants en bas âge. "J'ai tout laissé" relate-t-elle. Son travail de conseillère pédagogique, ainsi que sa maison qu'elle a gagée afin de pouvoir payer le billet d'avion et atterrir à Paris, avant de descendre à Bordeaux en novembre 2004. Là elle a vécu dans une petite chambre d'hôtel avec les enfants durant 5 mois, jusqu'à ce que le CIAO (Centre d'accueil d'information et d'orientation) de Bordeaux leur trouve une place en CADA. Au Pays Basque.

Elle a tout laissé. Son mari également. Il est en fuite depuis 2004, après nombre de convocations et une interpellation, et jusqu'à aujourd'hui elle est sans nouvelles. Les autorités le recherchent. "Les policiers venaient tout le temps à la maison" pour demander où il était. "J'ai été obligée de m'enfuir. L'Afrique c'est pas l'Europe, explique-t-elle, par leur pouvoir, ils font ce qu'ils veulent". Les ennuis ont commencé lorsque son mari a fondé l'Association des jeunes ressortissants de la Likouala (AJRL). Cette dernière est une région du nord-est du pays, particulièrement riche en bois. "Le bois est exploité par des compagnies étrangères, avec la complicité du pouvoir, et pendant ce temps dans les villages alentours il n'y a rien pour eux, ni hôpital adéquat, ni école" décrit-elle. "Il y a eu un mouvement" ce qui n'a pas eu l'heur de plaire au pouvoir en place, dont le ministre de l'Economie forestière, originaire de la région, et dont le frère est préfet de Likoula.

Famille de l'ancien parti au pouvoir

À ce conflit s'ajoute le fait que son mari est partisan de Pascal Lissouba, président élu en 1992 au moment du mouvement des conférences nationales au détriment de Denis Sassou Nguesso chef d'Etat depuis 1979. Mais rapidement destitué. Une guerre civile a lieu à la fin des années 90, et le colonel Sassou Nguesso, désormais général, revient au pouvoir par les armes.

Et se fait légitimer par les urnes en 2002 avec près de 90% des voix. Toute la famille du mari d'Aimée militait pour le parti au pouvoir précédent, avec un beau-père sénateur.

Si le statut de réfugié est refusé ? "On sait pas, on verra ce qui faudra faire ; pour ne pas souffrir je préfère ne pas rester négatif." Si le précieux sésame lui est accordé, et après avoir connu Bordeaux et un peu Paris, elle souhaiterait rester au Pays Basque : "c'est calme, ce sera bien pour les enfants [âgés de 7 ans et demi, 6 ans et 2 ans et demi, ils sont scolarisés à Bayonne] et pour moi". Elle sait que "ici le travail et un logement c'est pas facile à trouver". Ne pas "s'effondrer", tenir encore, avec l'espoir, toujours. Car "il n'y a pas de loi sans exception, et elle pourrait se présenter."

Montée des demandes en provenance des pays de l'Est Sur les 10 demandeurs d'asile hébergés en foyer par le CADA, 70% viennent d'Afrique, tandis que 70% des familles hébergées (40 personnes) proviennent des pays de l'Est (Bosnie, Russie, Ouzbékistan, Turkménistan, Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan, Biélorussie). Les responsables du CADA constatent une montée des demandes en provenance des pays de l'Est. Sur les 102 réfugiés accueillis en 2005, 60% en sont issus, 40% du continent africain. 27% des demandeurs ont suivi des études supérieures (64% de ceux qui viennent de l'Est) et 27% ont le niveau bac. Atherbea compte ainsi nombre de médecins, pharmaciens, ingénieurs informatiques,...

[...]

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=48885
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Demandeurs d'asile au pays basque   Demandeurs d'asile au pays basque EmptyMar 17 Jan à 17:59

(suite)

Citation :

Parmi les adultes, 70% avaient une activité rémunérée avant de fuir leur pays, 10% étaient étudiants et 15% étaient femmes au foyer. 70% ne parlent pas français à leur arrivée. En termes de santé, 33% doivent être suivis psychologiquement ; tout comme 23% des enfants (tous Africains). "Les plus traumatisés viennent d'Afrique", indique le directeur du CHRS Atherbea.

Les réfugiés des pays de l'Est viennent en cars, camions ou voitures le plus souvent. Avec un passeur il en coûterait 4 000¤ par personne. Parmi les résidents venant d'Afrique, le voyage a été effectué en avion ou en bateau. Aucun n'est passé par le passage meurtrier de Gibraltar. Il en coûterait 5 à 6 000¤ par personne, pour un voyage avec un passeur qui fournit de faux passeports qu'il récupère à l'arrivée. "Soit les familles se cotisent, soit parfois, ce sont des associations (comme le Secours catholique) qui leur payent le voyage" pour échapper à la menace explique Jean-Jacques Rechou, coordinateur du CADA.

Le journal du pays basque
anonyme article:48885
le 28/12/2005 à 15h43

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=48885
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