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 Réunion publique et procès des antibiométrie

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FleurOccitane
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

Réunion publique et procès des antibiométrie Empty
MessageSujet: Réunion publique et procès des antibiométrie   Réunion publique et procès des antibiométrie EmptyLun 12 Déc à 22:21

Citation :

Réunion publique et procès des antibiométrie
--> Trois personnnes se sont faites interpellées lors d'une action contre la biometrie


LES MAUVAIS ELEVES DE LA BIOMETRIE Réunion publique, au C.I.C.P., 21ter rue Voltaire, jeudi 8 décembre, 19 h. Fin novembre, vingt personnes ont pénétré dans la cantine du Lycée de la Vallée de Chevreuse, situé dans la technopole de Saclay, pour dénoncer fermement le dispositif biométrique en place. A cette occasion, les machines ont été brisées à coups de marteau. Les trois étudiant-e-s interpellé-e-s seront jugé-e-s le 16 décembre au tribunal d'Evry, à 13h30, 10ème chambre.

Plus d'infos à http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=47078


Mais qu’avons-nous fait pour mériter la biométrie ?

La biométrie est une technique d’identification, héritière de la criminologie du XIXème siècle, qui passe par l’enregistrement et la reconnaissance de données biologiques et anatomiques (iris de l’oeil, traits du visage, forme de la main, empreintes digitales, ADN…). Elle est amenée à se généraliser en remplacement des moyens d’accès plus ou moins traditionnels (« Bonjour, je suis madame Machin », « Vigile, laissez-moi passer », code d’accès, carte magnétique…). Par exemple, vous posez la paume de votre main sur un lecteur, il traite les informations, vous êtes identifié, et vous pouvez passer — ou pas.

Depuis 2004, les Etats-Unis imposent à quiconque veut se rendre sur le territoire de se soumettre à un contrôle biométrique. Les gouvernements européens veulent légiférer au plus vite sur des passeports biométriques, et, en France, sur une carte d’identité biométrique obligatoire (INES). C’est-à-dire des « papiers » électroniques contenant des informations sur votre apparence physique, votre ADN et vos antécédents. La biométrie permet notamment d’optimiser le travail de la télésurveillance, les caméras pouvant identifier en un lieu donné et à distance les personnes sur les lieux publics.

Selon les dirigeants, il s’agit donc de lutter contre le terrorisme, l’immigration clandestine et la délinquance. L’autre enjeu est de céder rapidement des marchés déjà promis aux puissantes industries de microélectronique (Thalès, Sagem, Alstom, Altmel…). La généralisation de la biométrie dans les lieux les moins justifiables, tels que le bureau, l’école ou la bibliothèque, répond aussi à l’exigence moderne qui veut que le dernier cri scientifique soit nécessairement un progrès.

Mais surtout, cette diffusion des contrôles a pour but un véritable conditionnement à la biométrie. En effet, les pouvoirs craignant que la biométrie soit mal acceptée par les sociétés, il a été préconisé d’en banaliser l’usage au plus vite [http://www.gixel.fr]. Une quinzaine de lycées ont donc mis en place un contrôle d’accès biométrique à la cantine, quelques entreprises imposent le badgeage biométrique aux employés. On propose aussi des techniques de reconnaissance biométrique pour personnaliser l’accès aux téléphones portables et aux ordinateurs : la publicité se charge de rendre ce genre de chose aussi anodine que « cool », notamment auprès des adolescents. Enfin, une « information » neutre et désintéressée est diffusée par de nombreux biais (« tiens, tiens…une expo sur la biométrie à la Cité des sciences et de l’industrie »).

Demandons-nous à quoi ressemble un monde dans lequel, quotidiennement, il faut soumettre une partie de son corps à des bornes informatiques pour aller travailler et manger. Demandons-nous si la transformation des rapports humains en transactions techniques n’est pas en train de faire de notre société un véritable no man’s land : un univers totalement inhumain et anxiogène. Demandons-nous si les fonds publics engloutis dans la biométrie ne vont pas, au contraire, encore renforcer la misère sociale. Pas besoin d’arguments techniques pour se rendre compte de ce que signifient ces technologies pour le monde que nous voulons.


Notre dignité est-elle prête à accepter l’idée selon laquelle notre identité individuelle, ce que nous avons de plus intime et de plus indéfinissable, puisse faire l’économie de la parole et de l’action pour se réduire à un système d’informations anatomiques ?

Notre conscience historique s’accommodera-t-elle d’une gestion concentrationnaire des corps humains dans les espaces publics ?

Notre héritage politique peut-il dire oui à une remise en question radicale de notre liberté de se mouvoir, de se réunir, et de désobéir quand nous le trouvons le plus légitime ?

Vous êtes tous et toutes invité-e-s à venir parler du contrôle biométrique, et soutenir les inculpé-e-s ,

- au CICP le 8 décembre, à partir de 19 heures.

- au T.G.I. d’Evry le 16 décembre, 13 heures 30.

Pour info, voici les recommandations du livre bleu 2004 (p35) du GIXEL, lobby des industries électroniques et numériques à l'attention des pouvoirs publics

" Acceptation par la population :

La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles.

Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes:

• Éducation dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants.

• Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo

• Développer les services « cardless » à la banque, au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet, …

La même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gène occasionnée. Là encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche."


Pour soutenir les inculpé-e-s écrivez au comité de soutien à l'adresse :
contrebiometrie@yahoo.fr

Mis en ligne par contrebiometrie, le Mercredi 30 Novembre 2005, 21:11 dans la rubrique "Actualité".

http://endehors.org/news/9023.shtml
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