FleurOccitane Rang: Administrateur
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| Sujet: Tunisie les organisations dédiées à la liberté d’expression Jeu 1 Déc à 20:54 | |
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Tunisie : les organisations dédiées à la liberté d’expression contraintes de prendre la parole.
Dans un pays où le droit à la parole est sévèrement réprimé, des actions radicales sont parfois nécessaires. Cela fait maintenant 30 jours que des militants des droits humains, des journalistes et des avocats tunisiens mènent une telle action en plein cœur de Tunis. Ils sont en grève de la faim car ils estiment que c’est le seul moyen pour eux, dans l’état actuel des choses, de se faire entendre.
Hier, le mardi 15 novembre 2005, une délégation de 7 membres du Groupe d’observation de la Tunisie au sein de l’IFEX a rencontré les grévistes de la faim afin d’écouter leurs doléances et par solidarité. Engoncés dans des locaux exigus, encerclés par la police, les grévistes reçoivent un grand nombre de visiteurs tunisiens et étrangers, des militants de droits humains et des journalistes.
Beaucoup de ces visiteurs sont à Tunis pour participer au Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI), un sommet de trois jours que le Secrétaire Général des Nations-Unis, M. Kofi Annan, vient d’inaugurer. L’hôte du Sommet, la Tunisie, est un pays dans lequel l’accès à l’Internet est souvent bloqué, un pays dans lequel les journaux indépendants sont interdits, un pays dans lequel les livres sont censurés.
C’est un pays dans lequel la police empêche les militants de la société civile de se réunir. La police de ce pays a déjà démontré par le passé a de nombreuses reprises, y compris très récemment à la veille du Sommet, qu’elle n’avait pas peur d’attaquer les Tunisiens, mais aussi les observateurs étrangers et tunisiens.
Les grévistes de la faim ont fait remettre une lettre à M. Kofi Annan aujourd’hui. Cette lettre met en avant leurs trois objectifs principaux :
- liberté d’expression, liberté d’association et libération des prisonniers politiques. Les membres du TMG soutient les grévistes de la faim, et appelle à la fin de la répression des écrivains, journalistes et autres cyber-dissidents.
Note aux journalistes : Le groupe d’observation de la Tunisie (TMG) est une coalition de 14 organisations créée en 2004 pour suivre de près la liberté d’expression en Tunisie dans les mois qui conduisent au Sommet Mondial sur la Société de l’Information (SMSI) et dans les mois qui suivent.
Ces 14 organisations sont toutes membres de l’Échange international de la liberté d’expression(IFEX), un réseau mondial de 64 organisations nationales, régionales et internationales engagées dans la défense de la liberté d’expression.
Les grévistes de la faim : Ahmed Néjib Chebbi : Secrétaire Général du Parti Démocrate Progressite Hamma Hammami : Porte-parole du Parti Communiste des Ouvriers Abderraouf Ayadi : Vice Président du Congrès pour la République Lotfi Hajji : Président du Syndicat des journalistes tunisiens Ayachi Hammami : Président du comité de soutien de Mohammed’Abbou et Secretaire Général de la section de Tunis de la Ligue Tunisienne de Défenses des droits de l’Homme Samir Dilou : Membre du bureau directeur de l’Association internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques Mokhtar Yahyaoui : Juge et Président du Centre tunisien pour l’Indépendance de la Justice Mohamed Nouri : Président de l’Association internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques
Les membres du TMG sont : ARTICLE 19, Royaume-Uni L’Association mondiale des journaux (AMJ), France L’Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada Le Centre PEN norvégien, Norvège Le Comité des écrivains en prison du PEN international (WiPC), Royaume-Uni La Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique Index on Censorship, Royaume-Uni International Federation of Library Associations and Institutions (IFLA), Pays-Bas Journalistes canadiens pour la liberté d’expression(CJFE), Canada Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie L’Organisation égyptienne des droits de l’homme (EOHR), Egypte L’Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis
http://infoblog.samizdat.net/page.php?p=2798 | |
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