wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: LE BOYCOTT Dim 15 Mai à 23:44 | |
| Cela fait de nombreuse années que je me bats pour faire avaler mes idées de boycott à differents syndicats et groupes libertaires. Des années que je repete une idée comme je viens encore de le faire pour les lycéens en disant :"si vous aviez menacé de resilier vos abonnements de portable, on vous auraient mieux écouté qu'en defilant dans les rues et cela, avec un risque zéro."
Malheureusement les individus reellement motivés a faire des sacrifices pour une lutte quelle qu'elle soit sont rares. on les retrouvent en grand nombre sur les forums libertaires a pronner la revolte sous de nombreuses formes mais des qu'il est question de se separer de son "portable chérie" ou de sa carte banquaire ; y'a plus personne ou presque.
pourtant cette methode est "la" methode. Et c'est aux syndicats aujourd'hui de relayer cela en motivant leurs manifestants a frapper la consomation car descendre dans la rue aujourd'hui est devenu completement obsolete car "toleré" et encadré pour les "petits" comité, et reprimendé trop facilement à la moindre alerte à la "grosse emeute".Voici Quelques extraits de la Leçon 119. La société de consommation.lire l'intégralité de l'article sur : http://sergecar.club.fr/cours/societe4.htm - Citation :
- "Une des meilleures preuves que le principe et la finalité de la consommation n'est pas la jouissance est que celle-ci est aujourd'hui contrainte et institutionnalisée non pas comme droit ou comme plaisir, mais comme devoir de citoyen. Le puritain se considérait lui-même, considérait sa propre personne comme une entreprise à faire fructifier pour la plus grande gloire de Dieu. Ses qualités "personnelles", son "caractère", à la production desquels il passait sa vie, étaient pour lui un capital à investir opportunément, à gérer sans spéculation ni gaspillage. A l'inverse, mais de la même façon, l'homme-consommateur se considère comme devant-jouir, comme une entreprise de jouissance et de satisfaction. Comme devant-être heureux, amoureux, adulant/adulé, séduisant/séduit, participant, euphorique et dynamique. C'est le principe de maximisation de l'existence par multiplication des contacts, des relations, par usage intensif de signes, d'objets, par l'exploitation systématique de toutes les virtualités de jouissance. Il n'est pas question pour le consommateur, pour le citoyen moderne de se dérober à cette contrainte de bonheur et de jouissance, qui est l'équivalent dans la nouvelle éthique de la contrainte traditionnelle de travail et de production. L'homme moderne passe de moins en moins de sa vie à la production dans le travail, mais de plus en plus à la production et innovation continuelle de ses propres besoins et de son bien-être. Il doit veiller à mobiliser constamment toutes ses virtualités, toutes ses capacités consommatives. S'il l'oublie, on lui rappellera gentiment et instamment qu'il n'a pas le droit de ne pas être heureux. Il n'est donc pas vrai qu'il soit passif : c'est une activité continuelle qu'il déploie, qu'il doit déployer. Sinon, il courrait le risque de se contenter de ce qu'il a et de devenir asocial »".
"La publicité est la propagande de l’idéologie de la consommation."
".. le principal souci, ce n’est plus vraiment de fournir du travail, mais surtout de faire consommer."
"Le seul rôle où l’individu est devenu irremplaçable, c’est celui de consommateur."
"C’est pourquoi le boycott est une menace très inquiétante, car il attaque la finalité même du système de la société de consommation."
"La mythologie du progrès légitime et amplifie la consommation."
"Le monde postmoderne est un Disneyland social, il tend vers un idéal : le parc d’attraction et ses jeux. La prolifération des jeux est sa manifestation la plus évidente. "
"Ce qui pourrait constituer un frein à la consommation, ce serait une réflexion pertinente sur ce qui constitue une véritable valeur. "
"L'intelligence commande de faire la part entre des fausses valeurs et des vraies valeurs, de faire la distinction entre l’illusion et le réel. Mais dans notre système de la consommation, il ne faut surtout pas éveiller la lucidité. Alors, comment tuer la lucidité ? En créant la confusion mentale, en laissant croire que la consommation est moralement bonne, satisfaisante et libre de tout reproche."
"Et ce dernier trait nous reconduit à l’essence. Ne pas être soi, c’est être autre. En latin alienus. Ne pas être soi, pour être perpétuellement autre, c’est être aliéné. L’idéologie qui sous-tend la consommation est une forme d’aliénation. Selon un sociologue contemporain, Paul Ariès, la publicité est passée par trois stades qui marquent une progression remarquable dans l’aliénation. - a) Elle a d’abord été réclame, pour vanter la satisfaction des besoins et les mérites d’un produit. - b) Puis elle a été un conditionnement inconscient. On a tenté d’utiliser le message subliminal pour faire pénétrer dans l’esprit des suggestions d’achat, sous une forme de répétition incessante. Mais c’était encore une manipulation passive. - c) Nous sommes maintenant encore au-delà, nous sommes à l’ère du psycho-marketing. Il consiste à étudier la manière de reprendre les aspirations intérieures du sujet pour les détourner activement vers la consommation. C’est l’ère des marques et du marquage des populations, comme le marquage des troupeaux. Et dans cette ère, la publicité est devenue radicalement idéologique. "
"L’idéologie de la consommation ne se range pas « à côté » de ce processus, mais à l’intérieur du processus lui-même et elle est même son moteur. L’idéologie de la consommation repose sur une perception fragmentaire de la réalité, sur une perception à très court terme, à la mesure de la jouissance immédiate et du profit immédiat. "
"Le souci de la promotion de la vie sur Terre, en vue des générations à venir commande littéralement une déclaration de guerre à l’idéologie de la consommation. " Merci à Annick et à M51 (forum sens-de-la-vie) @+ | |
|