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 L'ingérence des gouvernements et les droits syndicaux

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FleurOccitane
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MessageSujet: L'ingérence des gouvernements et les droits syndicaux   L'ingérence des gouvernements et les droits syndicaux EmptyMar 25 Oct à 19:05

Citation :

L'ingérence des gouvernements obscurcit le paysage des droits syndicaux en Europe

Selon le Rapport annuel de la CISL sur les violations des droits syndicaux, qui paraît aujourd'hui, les tentatives des gouvernements de réprimer le syndicalisme indépendant dans des pays comme le Belarus, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine, constituent un élément marquant et inquiétant du paysage des droits syndicaux en Europe. Le rapport met également l'accent sur les mesures d'intimidation répandues, notamment les cas d'enlèvements et les tentatives d'assassinats.

Le Belarus apparaît comme le pays le plus antisyndical de la région, le régime de Lukashenko asphyxiant les activités syndicales indépendantes en utilisant pleinement la force étatique et en s'arrogeant le contrôle de la structure syndicale nationale, la Fédération des syndicats du Belarus (FPB). Une commission d'enquête de l'Organisation internationale du travail (OIT) au Belarus a conclu qu'il existait une ingérence systématique du gouvernement dans les affaires syndicales et inventorié une longue série de violations des droits syndicaux. Plusieurs travailleurs ont été licenciés ou ont fait l'objet de procédures disciplinaires de la part du régime pour avoir fourni des preuves à la commission d'enquête. Le responsable syndical, Ivan Roman, a été agressé et laissé inconscient dans la neige le jour où il fut invité à donner son témoignage à l'OIT.

Des tentatives semblables menées par le gouvernement pour prendre le contrôle des syndicats se sont produites en Moldavie et en Ukraine. Le gouvernement moldave a essayé de forcer des travailleurs dans plusieurs industries à quitter des syndicats indépendants et à adhérer à l'organisation « Solidaritatea » sous contrôle gouvernemental. Le ministère de la Santé a mené campagne pour détruire le syndicat des travailleurs de la santé et a chargé des responsables d'organiser des réunions pro-Solidaritatea avec leur personnel.

En Ukraine, les services de sécurité, sous le gouvernement alors en place, ont maintenu les syndicats indépendants sous une surveillance étroite et permanente, dans un contexte de harcèlement de la part des employeurs à l'encontre des travailleurs des mines et des employés de l'État. Quand Andriy Volynets, le fils du président de la Confédération des syndicats libres d'Ukraine, fut enlevé et roué de coups, les autorités ont fait tout ce qu'elles pouvaient pour entraver l'enquête et la couverture médiatique de l'affaire.

La centrale syndicale nationale de Géorgie, GTUA, a subi une sérieuse campagne d'ingérence de la part du gouvernement. Les autorités ont fait subir à la GTUA et à ses dirigeants l'humiliation publique, les menaces, l'entrave aux activités syndicales et la détention. Le gouvernement a également saisi les avoirs de la GTUA, en dépit d'un jugement de la Cour suprême en faveur de la centrale syndicale.

Le harcèlement de syndicalistes par des employeurs est fréquent, y compris dans des États membres de l'Union européenne. En Allemagne, sous l'actuelle législature, les employés des services publics ne sont pas autorisés à faire grève. La chaîne allemande de supermarchés Aldi a supprimé les activités syndicales dans ses établissements dans le sud du pays, tandis que son concurrent, Lidl, a quant à lui mis en œuvre une politique antisyndicale globale dans tous ses magasins. En République tchèque, au nombre des violations, on note le licenciement de représentants syndicaux dans l'industrie manufacturière, dans une exploitation minière, et une entreprise sidérurgique. En Slovaquie, dix-neuf travailleurs d'une usine de papier ayant participé à la fondation d'un syndicat ont été licenciés, tandis que des employés ont été harcelés et enjoints à se tenir à l'écart du syndicat. Plusieurs employeurs croates, dont l'entreprise de distribution Pevec, ont exercé une pression sur les travailleurs afin qu'ils n'adhèrent pas à un syndicat, tandis que d'autres entreprises ont interdit toute activité syndicale dans leurs locaux. Parmi les restrictions légales aux activités syndicales, en contravention avec les normes de l'OIT, figurent les restrictions au droit de grève en Belgique et en Allemagne, ainsi qu'une interdiction de mener une action dite « secondaire » au Royaume-Uni. Une piètre application de la législation dans plusieurs pays, notamment en Hongrie, figure également dans le rapport.

En Fédération de Russie, un dirigeant syndical régional a été victime de deux attentats contre sa vie, et un autre dirigeant syndical local a été violemment agressé en raison de ses activités syndicales. Plusieurs autres cas d'action antisyndicale de la part d'employeurs russes sont mentionnés dans le rapport.

Le rapport indique toutefois quelques signes positifs dans plusieurs des dix États qui ont rejoint l'Union européenne en 2004, dans le cadre des changements législatifs introduits en raison de l'accession de ces pays à l'UE.

En Turquie, un pays qui cherche actuellement à adhérer à l'UE, le rapport signale toute une série d'infractions aux droits syndicaux, notamment de graves limitations au droit de grève et à la négociation collective. Plusieurs sanctions peuvent être imposées aux travailleurs qui prennent part à une action de grève qui sort des limites étroites autorisées par la loi, et des charges ont été retenues contre 85 membres syndicaux, dont des responsables principaux, à la suite d'arrêts de travail dans le secteur de la santé. D'autres violations commises en Turquie incluent des entraves imposées aux travailleurs et travailleuses cherchant à s'affilier à un syndicat, et une ingérence du gouvernement qui a octroyé son appui à des employeurs enfreignant les droits des travailleurs et travailleuses.

Bruxelles, le 18 octobre 2005 (CISL Enligne)


Source/auteur : CISL en Ligne
Mis en ligne le dimanche 23 octobre 2005, par hella

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=7094
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