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 Le Venezuela retire ses capitaux des USA

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FleurOccitane
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MessageSujet: Le Venezuela retire ses capitaux des USA   Le Venezuela retire ses capitaux des USA EmptyDim 23 Oct à 20:19

Citation :

Le Venezuela retire ses capitaux des USA, par Philippe Grasset.

Chavez est diablement sérieux


De defensa, 6 octobre 2005.


L’annonce par le président vénézuélien Hugo de sa décision de transférer les placements à l’étranger du Venezuela des USA en Europe est passée inaperçue. (Cette annonce publique date du 1er octobre.) Ces réserves sont estimées à $25-$30 milliards, en constante augmentation à cause des revenus des ventes de pétrole. Le but ultime de Chavez est un transfert d’une importante partie de ces investissements vers l’Amérique Latine, en même temps qu’on constituerait une banque centrale continentale dont l’objet serait de fournir des fonds de développement aux pays de la région.

Voici le développement de cette information :

Le Venezuela retire ses réserves de devises étrangères des USA

venezuelanalysis.com, 1er octobre 2005.

Le président vénézuelien Chávez a annoncé hier [30 septembre 2005], pendant sa visite au Brésil, que le Vénézuéla a vendu ses réserves de devises étrangères, qui se présentaient sous forme de bons du Trésor américain pour les placer en dépôt dans des banques en Europe. « Nous avons dû retirer nos réserves internationales des banques américaines, à cause des menaces dont nous sommes victimes, » a déclaré Chávez, selon l’Associated Press.

Chávez a ajouté que son gouvernement envisage de déposer une partie de ces réserves monétaires en Amérique Latine. « Tout comme nous les avons transférées en Europe, nous pouvons les transférer vers une banque sud-américaine. Seigneur, ne me dites pas que c’est là chose impossible, » s’est exclamé Chávez. Chávez a fait ces remarques dans le contexte d’un sommet réunissant des dirigeants sud-américains à Brasilia, capitale du Brésil.

Au cours de ce sommet, auquel participaient les dirigeants du Chili, de la Bolivie, du Pérou, du Paraguay, de l’Équateur, du Vénézuéla, du Brésil et de l’Argentine, Chávez a proposé qu’ils déposent tous une partie de leurs réserves de devises auprès d’une nouvelle banque sud-américaine de développement. Le Vénézuela se déclare prêt à lancer une telle banque avec un premier dépôt de 5 milliards de dollars. D’après Chávez, cette banque sud-américaine pour le développement pourrait par la suite s’ouvrir aux pays asiatiques et africains, et devenir une banque mondiale. « La majorité de nos réserves monétaires internationales sont dans des banques du Nord et c’est une absurdité, » a déclaré Chávez à l’assemblée des dirigeants.

Dernièrement l’Assemblée Nationale vénézuélienne a modifié la législation régissant la banque centrale du pays, de manière à ce que les réserves de devises « excédentaires » puissent être affectées au remboursement de la dette extérieure du Vénézuéla ou pour payer des aquisitions à l’étranger. La Banque Centrale doit calculer le montant idéal de la réserve de devises vénézuélienne, et l’excédent doit être tansféré vers un fonds spécial destiné au développement. Jusqu’à une date récente, la Banque Centrale du Vénézuéla avait 32 milliards de dollars à son actif, dont 2 milliards ont déjà été transférés au fonds de développement. D’après Chávez, la réserve de devises idéale est de 25 milliards de dollars, ce qui signifie que le gouvernement pourrait avoir accès à 5 milliards de dollars supplémentaire.

Les réserves de devises du Vénézuéla ont atteint au cours de cette année des niveaux historiques sous l’action conjointe d’importants revenus pétroliers et de contrôles monétaires, dont le but principal est d’empêcher la fuite des devises.

Bernardo Delgado
[url]www.venezuelanalysis.com/news.php ?newsno=1773[/url]


Il importe moins ici de discuter de la validité financière des projets de Chavez, - dans tous les cas, de tous les projets financiers de Chavez : certains sont immédiatement possibles, d’autres beaucoup moins. L’essentiel est l’intention et ce que signifie cette intention.

Chavez attaque l’Amérique là où l’Amérique est la plus sensible.
L’Amérique aujourd’hui est un océan de dettes à la merci d’un mouvement de contagion de retrait des investisseurs étrangers. La seule logique qui interdit ces retraits est celle, implicite et non manipulée, du chantage paradoxal, et elle vaut parce que nombre d’investisseurs sont des entités publiques de pays étrangers (cas du Venezuela, cas de la Chine, etc.) : c’est la crainte qu’un retrait brutal porte un coup fatal à l’Amérique et conduise à son effondrement économique, avec des conséquences internationales colossales. C’est, notamment, le calcul que font les Chinois, - mais pas Chavez, comme on le voit.

L’important dans l’acte de Chavez n’est ni le montant retiré (assez maigre en comparaison du volume général), ni les orientations qu’il désigne pour les avoirs vénézuéliens. L’important est d’abord l’acte lui-même : une décision politique de retrait de ses investissements. C’est une décision politique hostile aux USA (lorsqu’il fait passer l’argent des USA à l’Europe), même si la finalité est constructive (constitution d’institutions financières continentales en Amérique Latine, éventuellement pour l’Afrique en plus). Chavez pose un acte de guerre économique et de guerre financière contre les USA dans le domaine le plus sensible qui soit. Cela représente une innovation audacieuse, qui peut effectivement mettre en cause le tabou du “chantage paradoxal” (effet d’entraînement de sa décision ?).

D’autre part, la chronologie de cette décision, après l’ouragan Katrina, n’est pas innocente. Cela sera compris par certains de cette façon. L’ouragan Katrina et ses suites ont montré l’état réel de la puissance américaine et contribué fortement à la dégradation de l’appréciation de la puissance américaine. L’annonce fin septembre de la décision de retrait, après un retrait effectué courant septembre (quelle que soit la chronologie de l’origine de la décision), représente une marque de défiance justifiée à cette lumière de la puissance US et de la capacité américaine à assurer une bonne rente aux investisseurs. La décision de Chavez sera acceptée comme quelque chose de cohérent et de défendable par nombre d’investisseurs ; elle ne sera pas considérée seulement comme un acte de guerre économique selon des motifs idéologiques, mais comme une décision financière qui a sa justification.

Ces différents facteurs font que l’effet d’entraînement de la décision de Chavez est possible. On mesurera sa réalité d’abord du côté des autres pays d’Amérique Latine, s’ils suivent. On la verra aussi dans une éventuelle accélération du mouvement de passage du dollar à l’euro pour le règlement de certaines transactions importantes. Dans tous les cas, Chavez s’avère comme un adversaire avisé et coriace des USA, surtout par la dimension internationale qu’il veut donner à sa lutte anti-américaine. (Son habileté se mesure aussi à sa capacité de distinguer entre le système américaniste et les Américains : on l’a vu, fin août lorsqu’il accueille Jesse Jackson pour fêter l’anniversaire du discours de Martin Luther King de 1963 ou début septembre, lorsque le Venezuela propose de livrer du pétrole et une aide financière aux victimes de Katrina.)

Philippe Grasset

- Source [url]www.dedefensa.org/article.php ?art_id=2037[/url]

- Traduction venezuelanalysis.com pour LGS par CF Karaguezian.

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2743
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Le Venezuela retire ses capitaux des USA   Le Venezuela retire ses capitaux des USA EmptyDim 23 Oct à 20:24

Citation :

Bonne chance à toi, Chavez

Chavez retire l'argent vénézuélien des coffres américains (1)

Chavez agit, n'est pas un dictateur, et il agit dans le bon sens, c'est ce que qui fait de lui un personnage tout à fait hors du commun à notre époque.

Nous avons complètement perdu l'habitude de voir des hommes de gauche au pouvoir agir. Chavez nous déroute.

Chavez est récompensé : il gagne élection sur élection, des marges appréciables. Il démonte à lui seul la théorie universelle bidon qui veut que les élections se gagnent au centre et en gouvernant à droite.

Des populistes il y en a plein. Chavez est populiste aussi, mais c'est un populiste qui agit. Ce populisme là ne me déplait pas excessivement. C'est quoi exactement le populisme ?

Chavez est entouré de cortèges de manifestants hostiles, parfois violents, de complots contre lui. Il fait quoi ? Il réagit plus démocratiquement et humainement que ne le ferait un dirigeant français, américain, anglais. Il ne construit pas de prisons, n'aligne pas les lois sécuritaires. Ce Chavez n'est pas ordinaire.

La presse vénézuelienne le couvre d'injures. Il ne déprime pas, ne ferme pas les journaux, ne fait pas voter des lois contre la liberté d'expression. Il lui reste une télévision, il en profite, il y parle, dans un style étonnant, c'est un homme étonnant.

Chavez a du pétrole ? Voilà le drame. On aime qu'un dirigeant qui a des tentations de gauche vive dans un pays misérable, qu'il n'ait pas de moyens, on attend patiemment qu'il échoue. Mais Chavez a de l'argent. Un Chavez en Arabie Saoudite, imaginez !

Le monde entier est devenu anti-américain. Ce n'est pas vrai. Les peuples oui, mais pas les dirigeants. On soigne l'Amérique, on lui envoie notre argent, on paye ses dettes, on paye ses guerres, ses prisons. Chavez retire l'argent vénézuélien, incroyable ! Que trois ou quatre gros pays en fassent autant et le cas américain est réglé. Ca n'arrivera jamais. Ne comptez pas sur Fabius ou Hollande, ou sur qui que ce soit de gauche, pour arrêtez de financer l'Amérique.

La presse française dit du mal de Chavez. L'américaine aussi. La presse française dit du mal de Chavez, et c'est bon signe, on a appris à lire les journaux à l'envers en France, comme en URSS. Que Libération se mette à couvrir d'éloges Chavez et là on saura que le chavisme est mort.

Si j'étais vulgaire, je dirais que Chavez a des c........ L'expression n'est pas belle, à des relents de machisme, mais elle est appropriée. Vous en connaissez d'autres à gauche qui en ont, qui gèrent un pays, et qui ne soient pas des dictateurs ? Ne cherchez pas : il est le seul.

A gauche on ne l'aime pas non plus : on voudrait qu'il fasse plus. Qu'il fasse quoi ? Qu'il fasse la révolution. C'est peut-être beaucoup lui demander. Remarquez qu'il en a fait une petite de révolution : il a un peu redonné espoir à l'Amérique Latine. Si ça bouge là-bas, Lula n'y est pour rien mais Chavez y est un peu pour quelque chose.

Chavez n'ira pas beaucoup plus loin, on le suppose, encore que son caractère semble, pour un dirigeant de gauche, inhabituel : plus on l'énerve, plus on le menace, moins il rampe. Alors qui sait ? Mais pas trop d'illusions quand même. Et puis il est trop seul, il lui faudrait des partenaires, quelques copains dans d'autres pays, qui ne seraient pas des dictateurs, qui seraient de gauche, et qui en auraient. Oui ça semble inimaginable, comme la renaissance des mammouths. Le clonage ? Cloner Chavez ? Et pourquoi pas. Un petit Chavez en France moi je ne serais pas trop contre, un peu d'air frais ça fait du bien, on étouffe ici.

Bonne chance à toi Chavez.

EJ

(1) http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43578

anonyme article: EJ
le 9/10/2005 à 21h56

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43647
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