Nouvelle campagne Climat-Transports

Citation :: Nouvelle campagne Climat-Transports

Montrer que les Français sont plus réalistes que les élus !

Un sondage récent montrait que les Français sont beaucoup plus sensibles aux questions environnementales que leurs parlementaires [1]. Ils sont seulement 45% à ne pas souscrire à la proposition « si on veut vraiment préserver l'environnement pour les générations futures, on sera obligé de ralentir très sérieusement notre croissance économique » contre…79% des élus ! Devant ce constat, la campagne Climat-transport lance une initiative originale : une pétition-engagement, qui vise à montrer à nos chers « responsables » que les Français sont moins indifférents qu'ils ne le croient en matière d'environnement et, en particulier, d'aménagement des transports.

La pétition n'est pas naïve pour autant. Comme la majorité de nos concitoyen(ne)s ne fait toujours pas de lien précis entre la destruction de l'environnement et son mode de vie, elle comporte un argumentaire. Cet argumentaire est partiel, mais nous l'espérons efficace. Soyons clairs : dire que notre mode de vie actuel n'est pas soutenable, c'est dire qu'il finira par s'écrouler si nous ne mettons pas en place nous-mêmes des alternatives. Le dernier rapport des Nations Unies est sans ambiguïté : avec 60% des écosystèmes dégradés ou surexploités, le monde ne va ni vers la paix ni vers le respect des régulations écologiques. Les transports sont un enjeu clé. Leur prolifération sur le territoire repose sur l'usage massif de ressources fossiles, aux conséquences redoutables : les transports sont le secteur dont les émissions de gaz à effet de serre sont en plus forte augmentation.

Que peuvent faire les Amis de la Terre ? Avant tout combattre les espérances mensongères, telles les solutions technologiques qui nous promettent des lendemains qui chantent, et restaurer un véritable espoir. « Chaque fois qu'un mal est fait et perçu, le remède est cherché à travers de nouveaux services institutionnalisés, de nouveaux experts, qui créent de nouvelles raretés, de nouvelles inégalités, qui conditionnent chacun encore plus à tout attendre de l'innovation industrielle, en lui faisant oublier sa capacité propre à changer le monde qui l'entoure » (Jean-Pierre Dupuy, Pour une critique radicale de la société industrielle, revue de l'Ecole Polytechnique, n° 6, octobre 1974)

Et l'espoir est à côté de chez soi, faut-il encore arriver à le voir. Il est dans le succès des AMAP (Associations pour le maintien d'une agriculture paysanne), qui permettent d'établir des solidarités tout en raccourcissant les circuits de production et de distribution, réduisant ainsi la pollution et les marges des grandes surfaces qui n'ont que faire de l'avenir de la planète. Il est dans la raréfaction du pétrole, qui va peut-être enfin ouvrir la voie aux alternatives énergétiques que nous défendons depuis longtemps et qui se résument par le slogan « sobriété, efficacité, renouvelables ». Il est dans la sensibilité croissante des médias à la question des changements climatiques, ainsi l'émission de Delarue en juin dernier.

Bien sûr les docteurs Folamour et les égoïstes vont résister. Ils vont nous proposer leurs ITER, leur souci de « compétitivité » et de « grandeur nationale », et même l'inépuisable argument du « retour en arrière » pour éviter de se remettre en cause. A nous de trouver les argumentaires pour mobiliser en faveur de l'humain et du partage. Rien de ce qui sera fait en ce sens ne sera inutile.

Signez la pétition "Transports : se libérer du pétrole !" (click !)

[1] http://www.proses.sciences-po.fr/fr/Cahier7.htm

Source/auteur : [url]http://www.amisdelaterre.org/
[/url]
Mis en ligne le samedi 8 octobre 2005, par Ludo

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6982

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