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 Libérez le libéralisme !

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FleurOccitane
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Libérez le libéralisme !   Libérez le libéralisme ! EmptyDim 9 Oct à 16:29

Citation :

Libérez le libéralisme !

Ben quoi, y a problème ? Cé cool, le libéralisme : il multiplie les pauvres, la corruption il engendre la misère intellectuelle de nos élites, qui croyant avoir compris le sens de la vie, nous méprisent, hautains qu'ils sont ! On ne se mélange pas à la canaille !


Le libéralisme.

Partie 1 une religion économique

Milton Friedman : « Ce n'est pas le problème, il est toujours possible d'assurer le plein emploi. C'est possible, il y a du travail. Si tout le monde n'a pas de travail, c'est qu'avec le salaire minimum, ou d'autres exigences syndicales, on empêche les gens de travailler. Le vrai problème, ce n'est donc pas le plein emploi, mais c'est la suppression des obstacles qui empêchent l'accès au travail. »

Car, si on reprend les théoriciens néolibéraux, les marchés libres se structurent automatiquement toujours pour le meilleur avec la bénédiction de la main de Dieu. Vous êtes athée ? Alors on dira que c'est la loi de la nature qui harmonise tout cela pour le meilleur des mondes. Vous doutez ? Ne pas croire en cette vision du monde, c'est cela qui provoquera son échec. Arrière, obscurantistes. Vous n'avez point à réfléchir, puisqu'on vous le répète, tout ceci est inéluctable, prouvé scientifiquement par nos prix nobels d'économie. Laissez donc faire les spécialistes et les experts, qui pensent le monde pour le bien de tous. L'exposition de ce point de vue doit permettre de dissuader les « citoyens » de faire une critique de la pensée dominante. La pensée dominante a réponse à tout. Chaque mal qu'on rencontre dans la société n'est jamais la conséquente de la sacro-sainte politique néolibérale, qui ne peut qu'être au-dessus de tous soupçons. Le chômage ? C'est la faute de ces paresseux qui vivent en parasite sur les finances publiques. L'endettement ? C'est la faute des tous ces citoyens peu scrupuleux et incrédules qui profitent du système, tels les chômeurs indemnisés, les vieux qui multiplient leurs soins… Mais disparaissez tous, vous qui êtes responsables des cahots de la sainte théorie !

Ne pensez pas ! L'humanité ne s'accomplit pas en pensant. Elle s'accomplit en consommant les produits et services de nos serviteurs les plus doués et dévoués, les multinationales. Car leur qualité et leur compétitivité sont irréprochables. Eh oui, c'est en consommant, hommes de peu de foi, que l'humanité atteint son stade de civilisation le plus parfait. C'est grâce à nous, patrons, banquiers, économistes adeptes de Saint-Simon qu'on construit notre utopie, qui s'appelle ATLANTIDE. Qui a dit que la modernité se caractérisait par la destruction des utopies ? On a la preuve ici que c'est notre saint libéralisme sain qui a permis de rétrograder les autres utopies, au rang d'erreurs humaines.

On vous l'avait dit ! L'homme en pensant fait toujours des bêtises. Seule une minorité de sages dirigeants doit exercer le pouvoir. Un pouvoir tel que Auguste Comte en aurait rêvé : un état scientifique. Qui promet le bonheur sur terre, et non dans les cieux ! Car les hommes ne doivent pas souffrir ! Non, contrairement au faux dogme catholique, protestant, qui veut donner le paradis seulement à ceux qui ont souffert, et ceux qui font le bien.

Pardon, vous avez dit que l'église, les religions font leur grand retour, avec notre soutien ? Il doit avoir malentendu : c'est de la faute de ceux qui ne veulent pas croire au bonheur sur terre qui du coup, ont clairement choisi la souffrance. Ce sont eux qui refusent d'être éclairés. Ils n'ont aucun droit de se plaindre. Ils assument. Des chômeurs se plaignent ? Ils n'en ont pas le droit ! On récolte que ce qu'on mérite. Il n'y a pas de place pour les ratés dans le « meilleur des mondes » , excepté dans les camps de redressement populaire !

Partie 2 Un capitalisme impérial

Vous avez dit, le libéralisme économique n'est qu'une des formes les plus poussées du capitalisme, en réaction à une crise catastrophique dans un avenir trop proche ? C'est donc dans les années 70 que se mettent en place des écoles libérales, qui canonisent Milton Friedman, qui avait raison comme Karl Marx, incompris qu'il a été pendant 20 ans d'obscurantisme ? Hum, il semblerait que la propagation des réformes libérales prend naissance avec l'initiative de la Commission européenne de s'attribuer le pouvoir exécutif en modifiant l'article 90-3 du traité de Rome pour une brève histoire d'interprétation : « adresser » par la main du progrès devient « arrêter », et initie la phase de croissance inéluctable qui éclaire et éclairera le monde (vers 1980, article au sujet de la mise en application des privatisation dans le cas de pays en faute par rapport à la règle européenne). Car, cela permet à cette respectable commission européenne de légiférer sur le domaine de la politique économique en matière de privatisation des services publics ! Avec l'accord des la majorité des majorités des partis politiques des années 70 à 2005. Il n'y avait vraiment que des gens éclairés pour reconnaître la valeur politique sûre de ces idées. C'est pas le peuple qui aurait pu faire cela. Peuple, reste où tu es, et encore ne pense pas !

Une crise ? Si proche ? Mais elle a déjà eu lieu, en Argentine. Cela ne peut être, voyons. Toutes les puissances du G8 sont endettées à un montant équivalent à leur PNB ? Vous êtes surs ? La crise de l'Argentine a éclaté lorsque son endettement équivalait à 40% de son PNB ? Mais comment expliquer la croissance, dans ce cas. C'est quand même cet indice qui nous dit : « tout va bien, pour le meilleur des mondes »… Et puis, regardez, jamais les profits des multinationales n'ont jamais été aussi hauts, non, on est bien dans une pleine reprise économique. Ce que vous dites n'a pas de sens… Vous dites aussi que la pauvreté n'a jamais été aussi importante ? D'après l'ONU, 20% des plus riches disposaient de 86% des richesses mondiale en 1994, les 447 les plus riches disposaient alors de la moitié des richesses mondiales. Mais vous n'allez quand même pas prétendre que ce sont eux qui disposent du pouvoir ? Hein, la libéralisation des services publics leur a surtout profité et renforcé dans leur puissance économique ? Comment, en Amérique Latine, on parle déjà de « colonisation néolibérale » ? Les richesses des autres pays tombent sous le joug de multinationales étrangères, qui imposent des tarifications toujours plus élevées, et ces états ne sont que les valets de ces multinationales, qui leur servent sur un plateau argenté les ressources de leur pays. Moyennant une rémunération-corruption ?

Il est une chose que les Occidentaux ont oublié des Grecs : ceux-ci faisaient le lien entre le salaire et la corruption. Ainsi, pour nous les Occidentaux, un salaire énorme et disproportionné devient pour les Grecs de l'argent corrompu. Car il y a démesure. Un ministre qui reçoit un traitement de loin à ses besoins pour sa fonction serait donc corrompu, si on suit cette logique. Mais pourquoi alors le corrompre ? Car il sert finalement, comme certains présidents d'Amérique Latine de collabo du grand capital, c'est à dire, des gros patrons.

Ainsi, on s'aperçoit que ces empires économiques permis par cette vague de recolonisation économique du Tiers Monde disposent d'un formidable pouvoir économique. Ce pouvoir économique a-t-il une réalité politique ? Bein, forcément que oui : si tu as le fric, tu as tout le pouvoir sur tout le monde, car devant le dieu fric néolibéral, tous les adeptes se prosternent, pétrifiés par les espérances qu'il leur fait miroiter, espérances d'élargir son pouvoir personnel. La réalité du pouvoir démocratique n'est qu'une façade qui cache de fait un pouvoir ploutocratique internationaliste depuis la chute de l'URSS. Comme le montrait le « Canard Enchaîné », il est important de comprendre que la croissance économique nationale s'explique non pas par la reprise économique nationale des pays occidentaux, qui au contraire décline ; mais bien par les profits à la périphérie du monde occidental, engrangé sur le dos des habitants du Tiers Monde, qui sont toujours plus pauvre avec ces années de politique libérale internationale, par le biais de l'OMC , de la Banque Mondiale… Notre confort ne tient qu'à l'exploitation éhontée des ces multinationales qui nationalement font exploser les bourses nationales.

Partie 3 l'état sécuritaire

Effectivement, quand on considère cet état des choses, il faut un bon système répressif, et par conséquent, un bon contrôle de la pensée. Car, dans le cas d'une crise, les êtres humains acculés à leur condition d'êtres humains, c'est à dire, bouffer et boire, sont conduits aux pires violences pour assurer leur survie. Non contrôlables, et c'est une révolution, ou des émeutes sanglantes, des massacres, une guerre civile impitoyable qui éclate, avec tout le péril qu'encourraient tous ces empereurs du capital, qui ne sont pas à l'abri des masses spatialement parlant. Souvenez vous d'Action Directe : c'est carrément leur hantise la plus importante. Et ils ont peur, car s'ils cachent les réalités, eux les connaissent bien, et savent que le monde court à sa catastrophe. Ils doutent, intérieurement.

Donc, cela explique la coïncidence du développement de l'idéologie sécuritaire, qui n'est que l'autre face du néolibéralisme. Un ordre policier, ou chaque citoyen doit imiter son comportement quotidien sur le comportement qu'il a au volant, régulé par le code de la route. L'idéal est que chacun soit flic, dénonce les déviants. Une société de mouchards quoi. Pardon, vous avez dit : on ne dénoncera jamais son prochain ? Et dire qu'y en a qui en font leur métier, sniff… Mais quelle conscience de classe stupéfiante, et solidaire fraternelle, avec tout cela !

Bon : chacun est flic. Cela implique une définition de l'humain très sommaire. On a dit : être qui ne fait que consommer, et dont le bonheur ultime est d'être physiquement bien dans sa peau, en assouvissant des besoins matériels, mais non intellectuels. Oh, consommateur, tu dois mensuellement sacrifier une partie de ton salaire au dieu Nike puis Mac'Do, parce que tu les vénères. Les dieux te le rendront bien ! L'existence humaine conçue ainsi n'a donc aucun intérêt. Peut-on faire le lien avec les hitlériens ? Oui, car l'idéologie hitlérienne, c'était précisément de dénier à l'homme ses facultés intellectuelles, puisque l'intellectuel est déconsidéré au profit de la force, c'est à dire, de l'apparence physique… Etrange similitude, non ? A quoi ressemble un être humain, dont les pensées sont dissidentes, dans un camp de concentration ? Sa vision squelettique n'est-elle pas la preuve de la supériorité du SS, qui symbolise l'Ordre et la Force ? On retrouve la même analyse chez Orwell dans « 1984 ».

Mais, pour conformer tout ce beau monde d'humain, dont tous les pourris ont intérêt à se méfier, il faut les éduquer, du plus jeune âge jusqu'à la fin de sa vie, car même un vieux décrépit pourrait flinguer ces tordus. Ainsi, on commence par l'école, qui est jugée encore trop subversive, car la tradition républicaine est une tradition, et il faut commencer par la remodeler, car les traditions comme dirait Voltaire, cela se combat. L'esprit critique n'est plus le souci de l'état national reconverti à la sauce néolibérale. Il faut en faire des domestiques, dans la mesure où la stabilité du système serait assurée. Telle est l'équation de l'état sécuritaire. La subversion est tolérée dans la mesure où elle reste inefficace. Puis, le contrôle des pensées passe par les médias. On y cultive le culte du superficiel, ce qui contente tout le monde, en proscrivant tout ce qui est trop analytique, car non rentable commercialement parlant. De cette façon, on espère domestiquer à la longue l'opinion nationale, ou européenne, en faisant des premières pages sur le SPORT, ou sur les cancans des graines de star. Faire en sorte que l'adulte reste un enfant toute sa vie. La politique, ça fait pas vendre de toute façon, vous n'avez que regarder le score de l'abstention lors des élections. Ce qui est emmerdant, maintenant, c'est internet. Les règles commerciales ont paradoxalement permis un espace public et politique intéressant (que j'utilise en publiant ce texte). Si cela devient trop périlleux, il va falloir réprimer tout cela sérieusement.

Et la Justice, quelle est sa fonction ? On oublie toujours le juge derrière le sadisme du policier de base. En apparence, dirait Michel Foucault, le métier paraît propre, mais à bien y regarder, ce n'est qu'hypocrisie. La justice détruit des vies encore plus sûrement que les brutalités policières en s'arrogeant l'arrogance de punir. Police partout, justice nulle part, dirait-on. La justice est un corps qui se veut civilisé, alors qu'elle est hypocrisie. Elle est le mécanisme principal de l'état sécuritaire. La justice permet de poursuivre ceux qui sont indésirables en trouvant les illégalités, en les dénichant à force de ténacités. Elle est une répression telle une épée de Damoclès.

Texte inspiré du documentaire (vers 2000) : « Quelque chose de notre histoire sur le développement de l'ultralibéralisme en Europe et ses conséquences ».

Loup Noir

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=43608
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