wapasha Langue pendue
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| Sujet: Tout fond le camp au pôle nord Jeu 29 Sep à 18:20 | |
| jeudi 29 septembre 2005 (Liberation.fr - 15:49) Tout fond le camp au pôle nordLa semaine dernière, la surface gelée de l'Arctique a atteint sa plus faible dimension jamais mesurée par les satellites d'observation.
Par Denis DELBECQ - Citation :
- © NASA
pix La banquise –ou ce qu'il est reste– en septembre 2005 selon une simulation établie à partir des mesures de la Nasa.
A ce rythme, il faudra bientôt effacer les igloos des livres pour enfants. La disparition des glaces au pôle nord a atteint cet automne un nouveau record, selon les observation de la Nasa, du centre américain de données sur la neige et la glace (NSIDC) et de l'Université de Boulder (Colorado). Il restait seulement 5,3 millions de kilomètres carrés de banquise dans l'océan arctique fin septembre, contre 7,5 millions en 1978. En dépit de fluctuations d'une année à l'autre, ce quatrième record consécutif conforte l'hypothèse d'un phénomène à long terme de réduction des glaces de mer en Arctique.
Selon les scientifiques du NSIDC, la banquise aura totalement disparu en été bien avant la fin du siècle. Cette année, le passage du nord-ouest, dans l'arctique canadien, était quasiment vierge de glace. Au nord de la Sibérie, le passage du nord-est n'était qu'océan. Deux voies de navigation en devenir, de quoi réjouir les transporteurs maritimes mais inquiéter les spécialistes du climat. En Arctique, tous les clignotants sont au rouge: la période de fonte annuelle a démarré cette année avec 17 jours d'avance sur la moyenne des cinquante dernières années. La température de l'air a gagné 2° à 3° par rapport à la moyenne sur la majeure partie de l'océan arctique. Et la surface de banquise recule vite.
Certes, pas plus que le niveau d'un verre d'eau ne s'élève quand les glaçons qu'il contient fondent, la liquéfaction de la banquise ne contribuera pas à l'élévation du niveau des océans. En revanche, cette disparition des glaces provoque un «effet boule de neige» sur le climat terrestre: moins il y a de glace, plus l'océan arctique absorbe le rayonnement solaire et se réchauffe. Ce qui explique l'accélération du rythme de fonte que constatent les scientifiques: la surface de glaces de mer diminue de presque 8% tous les dix ans. Pire, la régénération des glaces est désormais plus faible l'hiver.
En dépit de leur caractère alarmant, les résultats publiés aujourd'hui ne doivent pas être pris pour argent comptant. Car ces études n'évaluent que la surface de glace, et négligent un paramètre essentiel, son épaisseur. Même si les observations conduites par les sous-marins on montré un amincissement rapide des glaces depuis plusieurs décennies, il ne peut être exclu que la banquise s'accumule par endroits et disparaisse ailleurs. Le doute pourra être levée dans quelques années: le 8 octobre, l'Agence spatiale européenne lancera Cryosat, un satellite capable de mesurer cette fois le volume de glace. Sur l'océan, et plus parlant encore, sur les calottes glaciaires. Car leur fonte accélérée aurait des conséquences dramatiques sur le niveau des océans.
Ailleurs sur le web • Le texte du NSIDC • Une animation sur le site de la Nasa • L'article sur le sujet sur le site de l'université de Boulder
Dans Libération Bush écolo de circonstance Effet de serre : le chauffage de la Terre bloqué sur maximum Le blog de Denis Delbecq, Effets de terre source : http://www.liberation.fr/page.php?Article=327445 @+ | |
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