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 Education : "Remplacements obligatoires, refusons ...

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Education : "Remplacements obligatoires, refusons ...   Education : "Remplacements obligatoires, refusons ... EmptyMar 20 Sep à 21:24

Citation :

Education : "Remplacements obligatoires, refusons collectivement !"

Remplacements obligatoires ?

Ils sont organisés par le décret n°2005-1035 du 26/08/2005 ainsi que la note de service n° 2005-130 du 30/08/2005.

Extraits : " ... le chef d'établissement désigne les personnels chargés d'assurer des enseignements complémentaires pour pallier une absence de courte durée. ... les personnels enseignants des établissements d'enseignement du second degré ne peuvent être tenus ..., d'assurer, ... plus de soixante heures supplémentaires par année scolaire. Un enseignant ne peut être tenu d'effectuer plus de cinq heures supplémentaires par semaine..."
Statutairement, le chef d'établissement pouvait déjà imposer une heure supplémentaire par semaine. Dans ce cas il ne pourra en imposer que 4 hebdomadaires à hauteur de 60 heures annuelles.

Sur la base du volontariat, dans un premier temps, ce dispositif sera obligatoire dès le 1er janvier 2006. Sa mise en place se fera sous la responsabilité des chefs d'établissements qui voient ainsi augmenter leurs pouvoirs hiérarchiques. Chaque chef d'établissement doit présenter en CA un protocole définissant la modalité d'application de ces remplacements. Ces heures supplémentaires seront rémunérées au tarif des HSE majorées de 25%. Nous devons être prévenus, au minimum, 24H avant un tel remplacement.

Pour la CNT FTE, ce décret est totalement inacceptable et dangereux.
(18 x 2) + (5 x 2) = 46

Chacun de nous pourra donc concrètement se voir imposer un emploi du temps démesuré avec au maximum 46H (cours, préparation et autres activités compris) de travail par semaine, sur un trimestre au minimum (60 h / 5 = 12 semaines). Cette augmentation de la charge de travail bien peu anodine (jusqu'à 30 % supplémentaire) ne manquera pas de générer fatigue et stress. Au-delà, pour les mères et pères, ceux qui poursuivent des études, qui participent à la vie de la cité ou qui pratiquent une saine activité sportive ou un hobby… : quid de notre vie privée face à la contrainte horaire et la flexibilité ?

Une aberration pédagogique

Le ministère nous présente habilement cette mesure comme étant prise dans l'intérêt des élèves. Mais tout professeur honnête sait qu'au delà de 18H de cours, la qualité de son travail s'en ressent et que ce sont les élèves qui en pâtiront ! Quelle qualité des enseignements au vu du peu de temps de préparation pour répondre à ce remplacement ? Cela sera d'autant plus dur dans les établissements difficiles où l'investissement en temps, en dehors des heures d'enseignement, est déjà important. De plus, le remplacement se fera dans la matière de l'enseignant remplaçant et pas dans celle du remplacé. Quel intérêt pédagogique, par exemple, pour un élève de collège de faire 8 heures de maths et 2 heures de français une semaine puis 1 heure de d'histoire-géo et 9 heure de français une autre ? Bien peu effectivement… ! Cette mesure s'apparente donc plus à l'institution d'une halte-garderie pour masquer les carences de l'institution face à la colère légitime des familles. Mais qui est responsable de ces carences ? Le ministère, pas nous !

Une question d'argent ?

Le ministère compte beaucoup sur la carotte financière pour faire passer ce dispositif, à défaut d'employer le bâton après le 1er janvier 2006. Alors, ces HSE majorées seraient la réponse miracle à un pouvoir d'achat en berne depuis 2000 ? Certainement pas ! Au lieu de ce pis-aller qui ne profitera qu'à quelques-uns, il est impératif de se battre collectivement pour une vraie revalorisation salariale généralisée.

Si il est question d'argent, c'est bien pour le ministère qui poursuit sa politique d'économie financière au mépris des réalités, de destruction de postes et de licenciement des précaires.

Le vrai scandale

Cette année, 3400 emplois de profs sont supprimés dans les collèges et lycées. Le budget 2006 prévoit d'ores et déjà 3000 suppressions supplémentaires. Depuis 2003, ce sont ainsi plus de 10000 ETP (Equivalent Temps Plein) qui ont disparu. Dans le même temps, environ 17000 ETP de non titulaires sont supprimés et ces collègues se retrouvent au chômage. Ces restrictions budgétaires et cette politique du flux tendu n'expliquent-elles pas le problème récurrent des profs absents non remplacés ? Les collègues non titulaires jetés à la rue, ne participaient-ils pas, au contraire, à la résolution de ce problème, en assurant nombre de remplacements ? N'aurait-il pas alors été plus intelligent de les intégrer par la titularisation ? Certainement !

Qui est responsable de cette politique calamiteuse, le gouvernement pas nous ! Pourtant, c'est encore à nous que l'on demande, à moindre coût, un effort supplémentaire… bonjour l'arnaque !

Une menace pour les statuts

Sous couvert de volontariat, cette surcharge de travail ouvre la porte à une future hausse statutaire de notre présence en établissement qui, rappelons-le, était préconisée dans le rapport Thélot. Ces horaires flexibles nous rappellent également l'annualisation du temps de travail repoussée en 2000, en LP, après une grève dure.
L'introduction d'une mention complémentaire aux Capes va dans le même sens : un prof d'histoire-géo pourra enseigner le français, et vice versa. Il s'agit de banaliser la pratique des compléments de service et de constituer des réserves dans lesquelles piocher pour assurer les remplacements. La boucle est bouclée !

La CNT- FTE appelle à la désobéissance collective !
Refusons ces réquisitions !

Comment lutter ?

Le ministère cherche à nous diviser avec une mesure qui fait la part belle aux comportements individualistes (je veux de l'argent donc je fais des heures sup même si je sais que cela coûte son emploi à un précaire, par exemple). Au contraire, nous devons lui opposer une réponse collective et ferme, seule à même de tenir face aux pressions hiérarchiques qui ne manqueront pas.

Réunissons nous en AG d'établissement, lors de l'Heure d'Information Syndicale mensuelle, pour refuser ensemble cette mesure et bloquer les protocoles.

Demandons, imposons :

+ Suppression du décret n°2005-1035

+ Le rétablissement des postes supprimés / L'accroissement du nombre de postes aux concours

+ La ré-embauche de tous les précaires des années précédentes et leur titularisation sans conditions

+ Revalorisation généralisée des salaires, avec un effort supplémentaire pour les bas salaires


Source/auteur : http://www.cnt-f.org/
Mis en ligne le dimanche 18 septembre 2005, par Ludo

http://www.hns-info.net/article.php3?id_article=6853
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