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 Tolérance zéro pour les casques bleus corrompus

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Tolérance zéro pour les casques bleus corrompus   Tolérance zéro pour les casques bleus corrompus EmptyMar 13 Sep à 20:23

rfi-Monique Mas-Article publié le 13/09/2005
Tolérance zéro pour les casques bleus corrompus

Citation :
Depuis plusieurs années déjà, différentes affaires - de corruption, de prostitution organisée, de pédophilie et de viols -,entachant l’image des casques bleus et de leur administration civile et militaire, sont remontées jusqu’au secrétaire général, Kofi Annan. Ce dernier a décrété une «tolérance zéro, qui vaudra pour l’ensemble du personnel des opérations de maintien de la paix des Nations unies, encourageant vivement les États membres à faire de même avec leurs contingents nationaux». Il comptait le répéter haut et fort devant l’Assemblée générale réunie à New York pour sa soixantième session. Lundi, le Nigéria a pris les devants, avec une sanction collective pour ses 120 policiers servant la Mission de l’Onu en République démocratique du Congo, la Monuc.

Tolérance zéro pour les casques bleus corrompus Rdc_monuc L’image des casques bleus entachée.
(Photo: AFP)


«Nous retirons le contingent dans son ensemble car, quand une personne est contaminée, tout le monde l'est», explique le porte-parole de la police fédérale nigériane, Haz Iwendi. Dix policiers sont effectivement accusés d’abus sexuels dans une enquête plus vaste, ouverte en mai 2004 par le Bureau des services de contrôle interne (BSCI) de l’Onu, parmi les 2 300 civils et les 10 800 militaires de la Monuc. «C´est quelque chose de honteux que les Nations unies doivent reconnaître», avait déclaré Kofi Annan en novembre dernier, à la lecture du rapport accablant énonçant 150 cas d’abus de pouvoir exercés contre des femmes et des enfants, en échange d’un peu de nourriture ou d’argent. Les rapporteurs citent des cas où le «repos du guerrier» s’est monnayé contre un œuf ou un dollar. Ces faits ne sont pas nouveaux comme en témoignent de précédentes révélations sur l’exploitation sexuelle exercée dans les camps de réfugiés d’Afrique de l’Ouest, sous le couvert d’agences onusiennes. Mais cette fois, le scandale congolais donne lieu à une enquête, à des révélations et à une poignée de sanctions.

Abus de pouvoir et pédophilie

La Monuc est mise en cause à Kinshasa, où deux casques bleus tunisiens ont été convaincus d’abus sexuels sur des Congolaises et deux hauts fonctionnaires onusiens suspendus. Elle est aussi tout particulièrement accusée dans l’Est congolais et notamment dans l´Ituri où les populations civiles sont, encore plus qu’ailleurs, fragilisées par les exactions de toutes sortes de factions locales. L’année dernière, la presse britannique avait dénoncé les agissements des casques bleus urugayens en Ituri. La presse sud-africaine avait enchaîné avec les «mignons» qui servaient d’interprètes à un colonel sud-africain basé à Goma. Le 1er novembre 2004, Paris avait rapatrié un responsable français en poste dans cette même cité lacustre, où il avait été surpris avec une fillette de douze ans. A son domicile, des cassettes vidéo et des photos établissant son activisme pédophile avaient déclenché ses aveux.

En 2003, déjà, un casque bleu marocain avait été renvoyé chez lui après le viol d’une enfant de 6 ans. Un Russe avait fait scandale avec sa fiancée congolaise mineure. En février, l’Onu a finalement décidé d’enrayer le tourisme sexuel de ses employés au Congo en décrétant un couvre-feu et en interdisant toute «fraternisation» avec les autochtones. La décision en dit long sur l’ampleur d’un phénomène auparavant pudiquement voilé dans la Maison de verre. «Consterné», Kofi Annan promet de veiller «à ce que l’ONU ait davantage de moyens pour superviser les opérations de maintien de la paix, et rappelle aux États membres qu’ils ont l’obligation de traduire en justice tous les membres de leurs contingents qui ont commis des délits ou des infractions dans les États où ils sont dépêchés». C’est dire que ce n’était pas le cas jusqu’à présent.

Puissance militaire en Afrique de l’Ouest, le Nigéria fait partie du petit nombre des pays en développement (Bangladesh, Ethiopie, Ghana, Inde, Népal ou Pakistan) toujours prêts à répondre aux besoins internationaux en troupes d’intervention. Il est vrai qu’à 1 000 dollars par mois le casque bleu, le défraiement n’est pas négligeable et la formation des soldats à l’éthique militaire ne coûte pas cher. La réponse de Lagos aux accusations lancées au Congo est d’ailleurs à usage extérieur, voire à double sens. «Nous avons un contingent dans environ 19 pays maintenant», rappelle le porte-parole de la police. «Nous voulons envoyer un message à tous ces contingents: si une personne est prise, tout le monde sera puni», prévient-il.

Les policiers nigérians rapatriés du Congo perdront en tout cas certaines facilités, ouvertes par le chaos ambiant, pour améliorer leur maigre ordinaire. Face à des populations vulnérables déjà assaillies par toutes sortes de trafic, les abus sexuels – qu’ils soient organisés ou non en filières lucratives - ne sont en effet probablement pas les seules turpitudes imaginables pour des «hommes en tenue», casqués ou non de bleu. En la matière, toutes les nationalités sont concernées et l’Onu multiplie les programmes de formation sur la question de l’exploitation sexuelle. Une vingtaine de mesures disciplinaires auraient été prononcées jusqu’à présent contre des personnels militaires de la Monuc et cinq contre des personnels civils. L’affaire congolaise a au moins eu le mérite de faire surgir une partie de l’iceberg sous les yeux d’une opinion internationale scandalisée.
source : http://www.rfi.fr/actufr/articles/069/article_38512.asp

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