Discutaction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-23%
Le deal à ne pas rater :
EVGA SuperNOVA 650 G6 – Alimentation PC 100% modulaire 650W, 80+ ...
77.91 € 100.91 €
Voir le deal

 

 A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier...

Aller en bas 
AuteurMessage
wapasha
Langue pendue
wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier... Empty
MessageSujet: A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier...   A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier... EmptyJeu 12 Mai à 15:35

bellaciao-jeudi 12 mai 2005
A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier...
Citation :
Voici quelques extraits du dossier consacré par Libé aujourd’hui à un problème écologique par excellence, qui devrait donc concerner au premier chef le plus vert des verts.

"C’est un désaveu cinglant pour Dominique Perben et le procureur d’Albertville. Hier, la Cour de cassation a refusé que la juge chargée du dossier de la pollution de la vallée d’Albertville, suite au dysfonctionnement de l’usine d’incinération des ordures ménagères de Gilly-sur-Isère, soit dessaisie au profit du pôle de santé publique du tribunal de Marseille. Face à l’avancée de cette enquête, qui vise depuis peu des élus (maire, préfets, anciens ministres), le ministre de la Justice avait soufflé au parquet l’idée de ce dessaisissement. En vain. [...]

Il était une petite usine, au fond de la vallée d’Albertville, en Savoie. Construite dans les années 80, elle incinérait des déchets ménagers, mais n’a jamais fonctionné aux normes. Pendant vingt ans, ses fumées ont souillé la vallée, contaminant les habitants, les bêtes, la végétation. Puis une instruction a été lancée pour préciser la pollution, déterminer les responsabilités, vérifier si les dioxines ont contribué au fort taux de cancers constaté. [...]

Construite sans respecter les normes en vigueur, l’usine a continué de fonctionner, selon un expert, « dans des conditions de moins en moins conformes à la législation ». Le fonctionnement de l’usine était atterrant. Un exemple : la nuit, pour accélérer la combustion, les salariés désactivaient les filtres. Ils laissaient le four s’éteindre seul. Or, les dioxines se forment lors de combustions trop rapides, ou à trop basses températures. Les habitants des environs voyaient souvent, dans la lueur des réverbères, une fumée très noire. Le matin, les tables de jardin étaient recouvertes d’une couche de poussière grasse. Ceux qui pensaient s’alimenter sainement en cultivant leur jardin nourrissaient leurs familles à la dioxine.

La dioxine révélée

L’usine a longtemps pollué dans l’indifférence générale. Puis les associations écologistes ont alerté les élus à partir du milieu des années 90. Mais sans succès. L’usine n’était pas contrôlée. Le responsable de la Drire (Direction de la recherche, de l’industrie et de l’environnement) pour la Savoie et la Haute-Savoie avait, selon certains de ses collaborateurs, donné la consigne de « lever le pied » sur cette usine. Les élus, pour leur part, refusaient d’effectuer des mesures, car cela coûtait cher et n’était pas obligatoire. [...]

La magistrate compte mettre en examen deux anciens préfets et convoquer trois anciens ministres de l’Environnement. Le 14 mars 2002, des gendarmes de la SR de Chambéry ont entendu sur ses ordres un haut fonctionnaire de Bercy. Ils l’ont interrogé sur une réunion au cours de laquelle Michel Barnier, alors ministre de l’Environnement, aurait demandé aux Drire de France de se montrer conciliantes avec les communes pour la mise aux normes des incinérateurs, avant les municipales de 1995."

Alors bien entendu l’adresse à D Cohn-Bendit porte d’abord sur ce dernier paragraphe : la mise en cause de son ami d’estrade proconstitution europénne M Barnier, un éminent ministre de la droite française, se formule au conditionnel et respecte la présomption d’innocence. Il n’empêche, Cohn-Bendit, lui, ne respecte pas le principe de précaution politique qui devrait interdire à un vert digne de ce nom de s’exhiber aux côtés d’un membre d’un des gouvernements les plus antipopulaires (et impopulaires) de l’histoire récente de notre pays. Un gouvernement qui, par le copain ministre de Barnier, D Perben a cherché à débarquer la juge chargée de l’affaire de Gilly-sur-Isère (séparation des pouvoirs oblige. Cest dans le traité constitutionnel?).

Pour continuer à parler "vert", Cohn-Bendit, au nom d’une Europe béatement encensée, permet au personel politique raffarinien et chiraquien de se "recycler" en chantre du progrès social, de la paix, etc. Verts de désolation nous ne pouvons que constater les dégâts sur le paysage politique : son crédo libéral plus ou moins libertaire vient à point nommé, sous le cache sexe de l’Europe moderne et libre, pour redonner de l’oxygène à une droite sans souffle politique. L’écologie politique a tout à perdre dans cette dérive cohnbenditienne (mais aussi, ne nous leurrons pas, voynetiste, mamérienne, etc.) qui pare de son libéralisme politique les destructions d’un libéralisme centré sur le plus régressif des économismes. Tous les verts cohnbendisés assument, lors de cette campagne européenne, plus ouvertement qu’ils ne l’avaient fait en participant au gouvernement de L Jospin, leur orientation d’accommodement aux lois du marché, cet horizon indépassable de nos sociétés dites modernes. La réforme ne serait plus possible qu’aux marges ... du marché alors que pourtant la mondialisation abolit justement les marges et pas seulement les marges économiques. Voilà donc pourquoi D Cohn-Bendit et ses amis français perdent de leur vert : travaillant aux marges du système, ils se retrouvent en son centre et essayent de se présenter comme le pivot d’une nouvelle politique, celle de la modernité et de la liberté. Avec Barnier, Bayrou, etc. Ce vernis mystificateur cherche à tuer la biodiversité politique, en particulier l’option qui, en restant intraitable sur les questions de liberté politique (ras le stalinisme), s’affirme tout aussi intraitable sur le droit au travail, la défense de la sécu ou de la retraite par répartition, entre autres "archaïsmes" antieuropéens. Sans oublier l’environnement qui, cela saute aux yeux, est bien défendu par un traité constitutionnel interdisant de fausser la libre concurrence et exaltant à tout bout de champ (vive l’écologie de marché !) les vertus dudit marché.

On pourrait conseiller au grand chef vert d’aller battre les estrades avec son copain Barnier du côté de Gilly-sur-Isère ; c’est la France d’en bas et là-bas ils sont en colère contre certaine logique de marché qui se serait (oui, oui, au conditionnel) annexé (on vous le dit, finies les marges) les logiques politiques et administratives pouvant servir de protection contre la dioxine.

Tout compte fait, D Cohn-Bendit, ta campagne européenne pourrait avoir rendu verts de rage ces savoyards d’un coin perdu. Alors par pitié n’y va pas. C’est ton avenir politique - européen - qui est en jeu ! Déjà que Barnier a du souci à se faire avec la petite juge "inexpérimentée". Ah ! au fait, ce sont des associations écologistes qui, d’après Libé, ont alerté sur la pollution du village savoyard. On est quand même rassurés, l’écologie de terrain (pléonasme?) ça existe toujours, mais, amis verts, comment faites-vous le lien entre votre magnifique agir local et l’agir global(isé) de Dany?

De : Tony de Montpellier
source : http://bellaciao.org/fr/article.php3?id_article=14855

@+
Revenir en haut Aller en bas
 
A Cohn-Bendit à propos de son copain Barnier...
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» A propos de la Colombie
» A propos du langage

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Discutaction :: Parlons-en ... actualité et dossiers de fond :: Ecologie :: Pollution et solutions-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser