wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: « Droits pour tous ou loi du plus fort ? » Dim 11 Sep à 16:04 | |
| humanite-Article paru dans l'édition du 10 septembre 2005. « Droits pour tous ou loi du plus fort ? » - Citation :
- Question posée par vingt-huit personnalités rassemblées par le CETIM, organisation altermondialiste.
Venus d’horizons différents - comme, par exemple, le président du Forum mondial des alternatives, Samir Amin ; les avocats Nuri Albala, responsable des relations internationales de l’association Droit-Solidarité ; Monique Weyl et Roland Weyl, de l’AIJD ; Alejandro Teitelbaum, de l’Association américaine de juristes ; l’essayiste Jean Ziegler ; le professeur de droit Jean Charvin ; ou encore José Bové -, ces personnalités ont rédigé une série d’articles qu’ils ont appelés Regards militants sur les Nations unies, publiés par le CETIM (1) en un livre qui replace l’ONU et ses textes fondateurs dans une perspective historique permettant du même coup de comprendre les lignes de force de l’évolution des Nations unies et du droit international.
Il ne s’agit pas d’une simple juxtaposition de contributions, mais d’une structuration rationnelle des articles autour d’une vision critique et positive. Elle éclaire les raisons et les moyens d’une véritable réforme de l’ONU pour la faire revivre et l’arracher des griffes des grandes puissances capitalistes. À contre-courant des idées dominantes, les auteurs montrent que les Nations unies sont le lieu géométrique des contradictions entre l’intérêt des peuples et les stratégies des adversaires de l’ONU, qui veulent y substituer le G7 tout en cherchant à instrumentaliser les Nations unies à leur seul service. On comprend alors pour quelles raisons le débat sur la réforme de l’organisation est concentré sur les pouvoirs du Conseil de sécurité. Il s’agit ni plus ni moins de faire ainsi du Conseil de sécurité le directoire, le policier, le juge et le législateur suprême, dont l’OTAN serait le bras armé universel. L’ouvrage publié par le CETIM donne les moyens de démonter ces impostures destinées à asseoir l’hégémonie des États-Unis et des multinationales financières. Il montre combien on a instrumentalisé les droits de l’homme et les aspirations démocratiques des peuples au nom de la suprématie de l’« Occident », qui, comme le prétend le préambule du projet de constitution européenne, serait à la source des valeurs universelles.
Donner à l’Assemblée générale sa capacité démocratique de décision, supprimer l’obsolète « droit de veto » pour un Conseil de sécurité rénové et élargi avec une participation tournante, revitaliser les structures chargées des droits de l’homme et du développement, démocratiser le FMI et la Banque mondiale pour leur rendre leur fonction première de réduction de la fracture sociale planétaire, mettre l’OMC sous la tutelle de l’ONU et mettre en oeuvre un véritable programme de désarmement... Ce sont là quelques-unes des lignes de force proposées par les experts du CETIM pour sauver les Nations unies de la destruction, car tel est effectivement l’enjeu d’aujourd’hui.
(1) ONU. Droits pour tous ou loi
du plus fort, Genève, 440 pages,
sous la direction de Julie Duchatel et Florian Rochat. Le livre dépend
de sa diffusion militante, au prix maximum de 17 euros, n’ayant pas
de distributeur en librairie. CETIM : 6, rue Amat, CH-1202 Genève,
tél. : 41 22 731 59 63, site internet : www.cetim.ch.
M. M. source : http://www.humanite.fr/journal/2005-09-10/2005-09-10-813755 @+ | |
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