wapasha Langue pendue
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| Sujet: Le shérif de Trévise interdit la burqa et perd au tribunal Jeu 18 Aoû à 17:50 | |
| LE MONDE | 18.08.05 Le shérif de Trévise interdit la burqa et perd au tribunal - Citation :
- Vêtement assez peu pratique, selon toute vraisemblance, la burqa est peu portée dans le Nord-Est industriel de l'Italie. Mais choisir de se couvrir de la tête aux pieds en ne laissant qu'une petite ouverture pour les yeux relève de la foi religieuse, pas des affaires de la police.
C'est ce que vient d'établir un juge de Trévise, en Vénétie, qui a donné raison à une jeune femme originaire du Bangladesh poursuivie pour avoir enfreint l'interdiction du port de la burqa en ville édictée par la municipalité. L'auteur de la mesure est Giancarlo Gentilini, aujourd'hui premier adjoint au maire de Trévise, alias "le Shérif". Grand provocateur, ce bruyant représentant de la Ligue du Nord qui, après deux mandats, n'est plus éligible à la fonction de maire, a commis l'ordonnance controversée l'automne dernier pour compléter une série de mesures visant à préserver "sa" cité de l'"invasion étrangère". Il y a quelques années, il avait fait retirer les bancs des jardins publics, pour empêcher "les immigrés et autres marginaux d'y traîner en nuisant au décor de Trévise".
Sa campagne contre la burqa a fait des émules dans les communes voisines. Puis la Ligue du Nord, membre influent de la coalition gouvernementale, a réussi à faire intégrer aux mesures antiterroristes adoptées à la suite des attentats de Londres des peines plus sévères pour qui circule le visage couvert en public.
Mais la justice a estimé que la jeune femme en burqa interpellée en septembre 2004 sur le chemin de l'école où elle accompagnait son fils portait ce vêtement pour des raisons religieuses et ne pouvait donc être punie. Pour le procureur général de Venise, le port du tchador ou de la burqa ne contrevient ni à la loi ni aux nouvelles mesures antiterroristes, "à moins que la personne en cause ne refuse de se faire identifier". Et même dans ce cas, selon les dispositions en vigueur, la police peut exiger l'identification, dans certaines circonstances, d'une personne au visage couvert en public, sans que cela devienne une "vexation inutile". Giancarlo Gentilini, quant à lui, a réaffirmé son intention de poursuivre sa croisade, pour laquelle il invoque le soutien de son collègue de la Ligue du Nord, le ministre de la justice, Roberto Castelli.
Salvatore Aloïse source : http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-680937,0.html @+ | |
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