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 Des militants en vacance à Disneyland ?

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Des militants en vacance à Disneyland ?   Des militants en vacance à Disneyland ? EmptyMar 16 Aoû à 14:32

altermonde.levillage- mardi 16 août 2005, Anonyme XXI
Des militants en vacance à Disneyland ? (1)
POUR LA SUPPRESSION DES PARCS D’ATTRACTION, NUISANCE FESTIVE DU CAPITALISME D’ÉTAT...


Peut-on être militant, altermondialiste, et continuer à fréquenter les parcs d’attractions ?
Etant enfant, j’ai été prescripteur involontaire de cette forme de loisir polluant.
Depuis longtemps, je sais que je n’aime pas les parcs d’attraction, sans très bien savoir pourquoi, et sans savoir l’exprimer.
C’est l’occasion de le faire aujourd’hui : l’exprimer.


Citation :
Voici au moins 8 thèmes de réflexion, 8 raisons de souhaiter la suppression immédiate des parcs d’attraction.

- Florilège de la connerie commerciale
- Autonomie ou passivité ?
- Nature ou artifice ?
- Fraternité ou commerce ?
- Enfance émerveillée ou désenchantement ?
- Egalité ou domination ?
- Liberté ou enfermement ?
- Gratuité ou dépense ?


Florilège de la connerie commerciale

Personnages en carton pâte animés par une mécanique soigneusement cachée, manèges enluminés et clignotants toujours plus formidables et toujours moins chers, comptoir des sucreries en tout genre, fontaines paradisiaques en résine peinte...

Cette forme de loisir vous est-elle inconnue ?
Si oui : vous faites partie des "privilégiés" épargnés par ces abominations, ou vous êtes un militant incorruptible.

Sinon, vous avez entendu parler ou pratiqué une de ces horreurs du XXème siècle : Bellewaerde, Astérix, Walibi, CenterParcs, et le clou, la cerise sur le gateau national : Disneyland... enclave américaine en territoire français, Guantanamo du loisir, provocation quotidienne à l’intelligence...

Commençons par "donner la parole" à nos adversaires, ou tout au moins à resituer les contenus édités par leurs bureaux de propagande.

Entendu à la radio, dans un café :
- "Venez rire et vous détendre en famille"
- "3 nouvelles attractions"
- "faites le plein d’émotions"
- "fou-rires garantis"

Glané sur internet :

Center Parcs
"Loin du quotidien, revenez à l’essentiel le temps d’un week-end, d’un mid-week ou d’une semaine. " [1]

"Loin du quotidien" : Ah ! Il est pas bien le quotidien ? Pourtant, le quotidien, c’est la vie, non ? Pourquoi devrais-je m’éloigner de mon quotidien ? Il me va très bien !

"revenez à l’essentiel" : ben oui, moi qui suit partisan de la décroissance, je vis l’essentiel au quotidien. Ah, mais peut-être que ce message s’adresse à quelqu’un qui fait n’importe quoi de son quotidien, quelqu’un de dispersé par une frénésie de consommation par exemple ?

"le temps d’un week-end" : le bonheur ne dure pas, c’est bien connu, surtout lorsqu’il est payant.

"un mid-week" : c’est quoi ça ? Du jargon franglais pour cadre blanc stressé ?

Center Parcs
A tout moment de l’année, ressourcez-vous en famille ou entre amis, au cœur de la forêt. Le temps d’un break à Center Parcs, oubliez la voiture et le bruit : circulez en toute quiétude, à pied ou à vélo, dans une nature préservée. Dans votre cottage niché sous les arbres, partagez de délicieux moments et profitez des nombreuses activités pour faire du sport, nager, vous amuser et vous relaxer ! [2]

Ah ! Center Parcs est une association d’écolos ! Incroyable : ça ressemble à s’y méprendre au programme d’éco-village sans voiture de François Schneider !

Bellewaerde Park
Bellewaerde Park, on s’amuse comme des bêtes !
Bellewaerde Park présente El Volador, sa nouvelle attraction unique ! C’est même une première mondiale, puisque c’est la première fois qu’une telle attraction est construite ! [3]

Même moi, je n’ose pas traiter mes adversaires de bêtes ! Car nous savons où cela mène : Auschwitz, Srebrenica et autres boucheries collectives.

Alors que dire de publicitaires qui désignent leurs futurs clients comme des bêtes ?
Evidemment, j’ai bien compris, le mot "bête" est figuré ! Mais moi, patate, je prends tous tes messages au pied de la lettre. Je refuse qu’un-e abruti-e, un-e inconnu-e, manipule mon imaginaire avec son vocabulaire sale et médiocre.

"On" : qui ça ? Toi, le rédacteur de cette page publicitaire, et moi, le crétin de service ? On s’amuserait ensemble ? Comme des bêtes ? On peut niquer comme des bêtes ? Un parc de cul, une gigantesque partouse entre enfants et adultes, ça, ce serait vraiment bestial !

Arrêtons-nous avant la nausée.

Ai-je toujours détesté les parcs d’attraction ?
Non, puisque je les ai fréquenté jusqu’à l’adolescence. Alors que s’est-il passé pour que je change d’avis ? Quel changement s’est produit en moi pour en venir à refuser ce type de loisir à mon fils ?

La réponse se trouve dans la question : après avoir dépassé le stade de l’adolescence, c’est-à-dire le début de l’autonomie. Après avoir acquis véritablement mon autonomie, je suis devenu réfractaire à la manipulation des non-autonomes par la junte commerciale.

Autonomie ou passivité ?

D’abord le terme lui-même : "Parc d’attraction", qui semble remplacé progressivement par "Parc de loisirs".
- "parc" évoque au mieux un lieu boisé et verdoyant, au pire une réserve pour indiens en voie de disparition, en passant par le parc à jouets de bébé ;
- "attraction" pose question : "désir", "attirance", "séduction" ou "fascination", "persuasion", "manipulation" ?
- "loisir" : un temps disponible, un temps de non-travail et de non-consommation, donc perdu pour la société marchande, mais récupéré subtilement par "l’industrie du loisir", ce non-sens contemporain.

Article 6, commentaire :
L’économie dominée par les impératifs de production avait fait des congés payés, arrachés par les luttes ouvrières, une pause servant à restaurer la force de travail épuisée par l’accélération des cadences. Dès que la nécessité de consommer l’emporta sur l’obligation de produire, l’hypocrite notion de loisir servit de leurre à une période où le salaire du travailleur, s’investissant dans le secteur désormais prioritaire de la consommation, perpétuait l’aliénation laborieuse.
Raoul Vaneigem, Déclaration des droits de l’être Humain

Quel que soit le thème, quelle que soit la valeur des animations proposées, le parc d’attraction (ou de loisirs) "attire" ; quitte à être un peu déçu à la sortie, à éprouver un certain malaise un peu vague, ou à se questionner en faisant ses comptes.

Quelle différence avec un parc... régional ?
Le parc régional attire mais n’a pas besoin d’être nommé "parc régional d’attraction". Pourquoi ? Parce que la nature attire "naturellement" - implicitement - le citadin.

De plus, le parc régional est une abstraction : aucune barrière métallique ne le ceinture, point de clown hystérique à l’entrée ; tout au plus l’inévitable point information en rondins de bois un peu kitch, et quelques dépliants flatteurs et trop enthousiastes distribués dans les offices du tourisme.

C’est la région qui attire, avant d’être un parc, avant d’être transformé en "produit touristique".

Mais on va au parc régional par soi-même, après une discussion entre amis : l’évocation de promenades sauvages, de points de vue somptueux, de gastronomie et d’accueil chaleureux, de lits douillets ou de campements inédits.
La liberté et l’autonomie sont préservées.

Au contraire, on vient au parc d’attraction par les autres :
- les marchands gérant cette "industrie du loisir",
- les décideurs rêvant de prestige et pratiquant une politique d’apparences,
- les publicitaires et leur armada de panneaux, relayés par les radios locales, les télévisions, les cinémas...
Où sont la liberté et l’autonomie ? Ces valeurs qui me sont essentielles, et qui me semble également au coeur de l’altermondialisme, y sont battues en brèche.

Chaque individu, en route vers l’autonomie, et se rendant vers un parc d’attraction, est arrêté dans son élan par cette cohorte de barbares : marchands, publicitaires et politiciens complices... les préfets entre autres !

Le voilà (re)déposé comme un bébé dans son parc à jouets. Guidé par ses enfants-prescripteurs, le voilà guidant à son tour ses enfants, tels des poupées télécommandées. Le voilà redevenu enfant, "pour le plaisir des enfants comme des plus grands". Régression marchande, passivité et soumission volontaire.

Le peuple est « maintenu en enfance ».
cf. la série de l’été de Jean Dornac : "Le pouvoir : Faut-il obéir ou résister ? - 6 -"

Nature ou artifice ?

L’attraction d’un parc d’attraction est artificielle, créée de toutes pièces par l’homme. Mais qui conçoit un parc d’attraction ? Un architecte, un constructeur de manèges ou un spécialiste du marketing ?

La mode est analysée, disséquée, un "créatif" pond une idée porteuse, un technicien pond des plans, on fait une simulation sur un panel pour mesurer l’attractivité potentielle de la future attraction, on la réalise, on lance une campagne de communication, et de braves gugusses débarquent comme par magie pour rentabiliser l’affaire.

La nature du désir chez la personne attirée n’est pas naturelle : ce désir est fabriqué artificiellement, c’est un désir ethnocentrique, de l’humain vers l’humain.
A contrario, dans le cas du parc régional, le désir de nature va de l’humain vers la nature : il sort l’humain de son environnement humain (plutôt citadin) pour le soumettre aux conditions plus difficiles d’une nature qui le dépasse (il lui a fallu inventer "Dieu" pour s’en faire une raison), qui ne lui fait pas de cadeaux, qui est souvent dangereuse, et parfois mortelle (le raz-de-marée en Asie, les tremblements de terre, les glissements de terrain, les éruptions volcaniques...).

Le parc d’attraction est donc visible comme une extension conquérante de la cité, une colonie citadine posée en territoire hostile.

... suite

[1]Loin du quotidien...
[2]A tout moment de l’année...
[3]Bellewaerde...
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3404

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wapasha
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MessageSujet: Re: Des militants en vacance à Disneyland ?   Des militants en vacance à Disneyland ? EmptyMer 17 Aoû à 13:46

altermonde.levillage- mercredi 17 août 2005, Anonyme XXI
Des militants en vacance à Disneyland ? (2)
POUR LA SUPPRESSION DES PARCS D’ATTRACTION, NUISANCE FESTIVE DU CAPITALISME D’ÉTAT...


Peut-on être militant, altermondialiste, et continuer à fréquenter les parcs d’attractions ?
Etant enfant, j’ai été prescripteur involontaire de cette forme de loisir polluant.
Depuis longtemps, je sais que je n’aime pas les parcs d’attraction, sans très bien savoir pourquoi, et sans savoir l’exprimer.
C’est l’occasion de le faire aujourd’hui : l’exprimer.

Citation :
Fraternité ou commerce ?

Quelles sont les intentions du concepteur d’un parc d’attraction ? Sont-elles généreuses, fraternelles, gorgées d’empathie ? Ou mesquines, purement commerciales, emplies de mépris ?

Un parc d’attraction n’est pas une entreprise philanthropique. Point de vagabond hébergé gratuitement, point de billet gratuit offert aux plus démunis. Tout au plus quelques services du bien commun, imposé par les lois nationales : pompiers et médecins.

Il suffit de constater l’inquiétude du directeur du parc lors d’une baisse de fréquentation, inquiétude immédiatement relayée par les médias aux ordres, les fidèles compagnons des maîtres marchands.

Constatons également la façon dont est traité le personnel, proche des conditions d’esclavage légal de la grande distribution. Des esclaves déguisés de la tête au pieds, leurs visages étant recouverts d’un tchador occidental : Mickey, Donald ou Pluto !

Moi, client béat, j’approche de l’entrée, souriant, et je me dis : "Ils ont construit tout ça pour moi. Qu’ils sont bons avec moi, mes frères humains !"

Je peux éprouver de la fraternité envers les individus masqués qui me font signe de la main et amusent mes enfants : ces braves anonymes qui donnent de leur personne, suant à plein sous leur tenue étouffante, pour se donner sans compter aux enfants.

Mais ma fraternité est à sens unique : les pauvres nounours en face de moi font ce que des salopards les ont dressé à faire. Comme d’autres salopards dressent de belles jeunes femmes dénudées à simuler l’orgasme en se frottant le cul le long de longues barres chromées, vues également sur les pubs Sloggi.

Enfance émerveillée ou désenchantement ?

Merci à ces nounours imbéciles qui, en se dévalorisant, valorisent MES enfants, les plus beaux du monde, ces êtres gracieux, poétiques, pleins de vie et d’enthousiasme...

Mes enfants qui ne sont pas encore complètement atteints par la névrose familiale et sociale, qui ne sont pas encore complètement transformés en zombis consumériste...

Mes enfants qui ne me ressemblent pas encore, moi pauvre zombie impuissant, docile et soumis, attentif ensemble, dressé à respecter l’ordre social et à le faire respecter.

Mes enfants auxquels je promets un avenir radieux mais qui ne se doutent pas encore de ma veulerie : cet avenir n’existe pas.

Je leur promet le paradis et ils vivront l’enfer. Je leur promet des îles paradisiaques et ils iront s’entasser dans des banlieues polluées et violentes.

Je leur promet une nature immaculée et ils se démerderont avec les déchets nucléaires.

Je leur promet des sucreries et des mets délicieux, et ils boufferont de la junk food, de la merde pas chère bourrée d’OGM, de pesticides et d’un tas de saloperies cancérigènes.

Je leur promet des Robinson Crusoë, des Blanche-Neige... et ils seront vendeur chez Mondial Moquette, ou caissière à Auchan !

Quel désenchantement, n’est-ce pas ?!

Egalité ou domination ?

Le client est-il traité d’égal à égal avec le personnel du parc, avec les concepteurs, les constructeurs et les gestionnaires du parc ?

Il n’en est rien : l’esclave déguisé est soumis aux désirs du client, qui est lui-même soumis aux volontés de l’organisateur du parc, lui-même soumis aux exigences des actionnaires.

Le client-enfant-roi exerce sa toute puissance sur de pauvres banlieusards sous-payés, hébergés sur place, auxquels on interdit une vie sexuelle (pas plus d’une personne par cellule), dont on a nié l’identité, comme dans les camps nazis ou les prisons françaises où chaque individu est appelé par un numéro.

L’organisateur du parc exerce sa domination sur le peuple qu’il méprise : méprisé ici par des prix exorbitants, des files d’attentes interminables, des sollicitations omni-présentes, méprisé là-bas dans les couloirs du métro parisien : les 4x3 gracieusement offerts par la RATP à ses usagers, et les rames de RER joliment décorés des personnages joyeusement imposés au monde entier par le créateur des jeunesses américaines blanches et bien propres dans leur tête : Walt Disney.

Liberté ou enfermement ?

- Liberté de la libre circulation des personnes ou des capitaux ?
- Liberté de penser ou autorisation à suivre des slogans publicitaires ?
- Liberté de se regrouper ou liberté de circuler isolément ensemble ?
- Liberté syndicale ou "ferme ta gueule, dernier avertissement avant la porte" ?

Le client est enfermé, mais tout l’art du parc consiste à le lui faire oublier. Sa liberté de circuler se résume à bien vouloir emprunter les parcours balisés et les sentiers battus. Tout est fait pour l’empêcher de penser : "Schnell, schnell". Bruit, lumières clignotantes, affiches géantes, vendeurs et animateurs en tous genres auront vite fait de provoquer un stress souriant et hystérique dans lequel la réflexion n’a aucune place.

Place à l’émotion, et rien d’autre.

Liberté, égalité, fraternité sont ainsi battus en brèche, sous les yeux approbateurs de notre président de la répugnite.

Gratuité ou dépense ?

Pour finir, il est évident que ce loisir n’est pas un loisir : c’est un leurre, comme le dit si bien Vaneigem. C’est l’illusion de la vacuité, l’illusion de l’oisiveté, l’illusion de la vacance.

Je recommenderai bien évidemment aux pratiquants des parcs d’attraction (militants altermondialiste ou pas) d’essayer d’autres formes de "loisir", qui respecte l’individu, l’homme et la femme, l’adulte, l’enfant et le vieillard.

Une autre forme d’activité qui ne sépare pas arbitrairement loisir et travail, repos et fatigue, sérénité et stress : un éco-village, un chantier-école, une marche militante, avec nuit à la belle étoile, toilette à la gourde, repas collectifs ou en petits groupes, vie de partage, de don et d’échange : des vacances joyeuses et qui ne coûtent quasiment rien (5 euros maxi par jour et par personne).

Des vacances pendant lesquels je ne me transforme pas en légume, allongé sur une serviette de bain, à côté de bains remous ; mais où je participe activement à la vie du groupe, à mon gré, selon mon bon plaisir.

Si je n’ai envie de rien faire aujourd’hui, je ne ferai rien, et personne ne m’en fera la remarque. Si demain j’ai la bougeotte, je bougerai d’un groupe à l’autre. Si demain j’ai plein d’énergie, j’apprendrai à manipuler le marteau de charpentier, à discerner les plantes sauvages, ou à fabriquer des produits de soin et d’entretien avec des plantes et des ingrédients naturels.

J’apprendrai à désapprendre la consommation. J’apprendrai à retrouver l’essentiel : l’amour, la paix, la non-violence, l’attention à l’autre, la bienveillance, la valorisation du sujet, l’usage raisonné des objets et la vanité de l’argent.

anonyme XXI, le vacancier de la liberté.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3421

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