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| L’Eldorado des pauvres se trouve aux USA ! | |
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wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: L’Eldorado des pauvres se trouve aux USA ! Lun 15 Aoû à 22:02 | |
| oulala-lundi 15 août 2005, par Adriana Evangelizt QUAND LA PAUVRETÉ EST UN MYTHE POUR LES PRO-BUSH FRANÇAIS.... L’Eldorado des pauvres se trouve aux USA !Les Etats-Unis à en croire certains colporteurs de fausses nouvelles seraient un Eldorado pour tous les gens qui y vivent. Les français osant dire qu’il y a plus de pauvres aux Etats-Unis qu’en France sont des affabulateurs. Des menteurs. Des gens de mauvaise foi. Dixit Guy Millière, pro-bush et pro-israélien, avec un pedigree à vous donner le tournis, philosophe-économiste-prof d’histoire, etc... dont vous trouverez de nombreuses contributions sur quantité de sites qui vont toujours dans le même sens : à la gloire des USA et à tendance extrême-droite, n’ayons pas peur des mots. Ainsi ce dernier se targue d’aller plusieurs fois par an aux USA et de décréter que dans ce pays, tenez-vous bien, il n’y a pas de chômeurs et s’il y a des pauvres, ils ne sont pas abandonnés car « le système compassionnel américain est beaucoup plus étendu que le système français ». Notre première idée, en lisant les énormités de cet individu, serait de lui demander s’il croit vraiment ce qu’il dit ou s’il se moque du peuple ? Nous optons franchement pour la seconde solution en nous faisant tout de même du souci pour les établissements où il est sensé enseigner... parce que s’il apprend aux élèves français les mensonges dont il nous abreuve, il y a péril dans l’Enseignement, c’est certain. - Citation :
- Alors Guy Millière qui pense connaître l’Amérique parce qu’il traverse l’Atlantique plusieurs fois par an a « analysé les méthodes utilisées pour faire croire qu’il y a plus de pauvres aux États-Unis qu’en France. » C’est reconnu, les Français sont des menteurs et les médias de notre pays ne racontent que des salades. Par contre, ceux qui veulent brader notre pays aux USA et à Israël disent la Vérité, bien sûr... comme toujours. Personnellement, nous avons vécu aux Etats-Unis, la première fois se situant dans les années 70 , une époque où l’on trouvait encore sur la porte de certains établissements des écriteaux du style « Interdits aux chiens, aux noirs et aux indiens » ce qui nous avait poussé à demander des explications aux tenanciers de bars ou de restaurants qui osaient afficher de telles horreurs et à nous engueuler copieusement avec eux avant de déguerpir sans consommer quoique ce soit chez ces racistes. On possède vraiment l’esprit Français humaniste ou pas.
Traverser l’Atlantique quelques fois par an pour aller aux USA ne signifie pas que la perception ressentie sera exacte ou fiable si l’on ne s’imprègne pas de visu des différentes strates de la population qui y gravite. D’autant que nous émettons quelques doutes quant à la fiabilité de Guy Millière vu son parti pris démesuré qui le rend complètement aveugle à la réalité. Dans quels quartiers séjourne-t-il lorsqu’il va aux USA ? Il nous étonnerait fort qu’il traîne ses guêtres dans les bas-fonds. Sait-on jamais ? Mais nous pouvons néanmoins lui donner quelques infos qui auront le mérite de réhabiliter la Vérité qu’il est en train de fausser.
Il est évident que la vie sera différente à New-York, par exemple, selon que vous gravitiez sur la 5ème avenue ou sur la 113ème rue. Pour voir le malheur américain, nous déconseillons fortement bien sûr Broadway, Soho et Chelsea, il faut aller dans les quartiers déshérités du Bronx, du Queen, de Manhattan, dans celui de Bowery qui ne manque pas de pittoresque côté misérabilisme et ne pas râter Haarlem cela va sans dire. Il faut oser s’aventurer dans les rues où les flics n’osent même pas circuler en plein jour pour voir de quelle couleur se peint la misère, celles de Brownsville par exemple, le quartier le plus mal famé de Brooklyn avec celui de Belford. Car à moins de détourner la tête ou de fermer les yeux, on ne peut voir qu’elle. Et rien d’autre. Impossible de manquer les ordures sur le trottoir, les ombres furtives et loqueteuses des dealers et la façade des taudis dignes des « Misérables ». Et que dire de ce que l’on nomme « le ventre de New-York » où se terrent des milliers de SDF ?Il ne faut pas se contenter de regarder le pays que l’on visite du haut de son balcon au 38ème étage, tout comme il est recommandé de ne pas rester barricadé dans son loft si l’on veut vraiment rendre compte des vraies réalités.
Alors quand on lit : « Qui sont donc les vrais pauvres aux USA ? Contrairement à la France, ce ne sont pas des chômeurs à la recherche d’un emploi, car depuis des années, il n’y a plus de chômage aux États-Unis : toute personne qui cherche un emploi le trouve, quelle que soit son origine sociale, son pays d’origine, où la couleur de sa peau. » Cela nous fait amèrement sourire dans un premier temps... mais vu l’énormité des propos on aurait plutôt tendance à grimacer de colère car la réalité américaine est à mille lieux des élucubrations de ce sire.
A partir de 1997, chaque année environ 1,1 million de salariés ont été victimes de licenciements collectifs, avec une pointe à 1,8 million en 2001. Depuis l’arrivée de Bush au pouvoir, plus de trois millions de chômeurs se sont ajoutés à la liste de ceux qui y étaient déjà. Mais réalistement, « plus de neuf millions de travailleurs sont officiellement au chômage, un autre cinq millions est classé comme « découragés » et n’est pas compté dans les statistiques officielles sur le chômage. Un autre 25 millions de personnes n’ont que des emplois à temps partiel, généralement pour un mauvais salaire et sans aucun bénéfice marginal. En janvier 2001, plus de 2,5 millions d’emplois dans le secteur manufacturier ont été éliminés. Bush sera le premier président depuis Herbert Hoover, élu lors de la crise des années 30, à voir une réduction nette des emplois dans le cours de son mandat de quatre ans. »
En avril 2000, le taux de chômage était de 3,8 pour cent, en 2003 il culminait à 6 pour cent. Merci Bush ! Que Guy Millière qui est un de ses fervents admirateurs aille donc vivre dans le pays où les chômeurs, comme les lobbies, n’existent pas. De plus les allocations perçues sont systématiquement supprimées dans certains états au bout de six mois. Ce laps de temps écoulé, effectivement le chômeur n’en est plus un. Il devient clochard. Du jour au lendemain en se retrouvant sans ressources, il ne tardera pas à rejoindre les millions d’anonymes, rayés de la carte, qui ne sont plus que des ombres dont la rue est le seul refuge. Aux Etats-Unis, 45 millions de personnes vivent réellement en dessous du seuil de pauvreté. Simplement, le gouvernement américain jongle avec les chiffres et camoufle la réalité. Il a honte de ses déshérités. A peine leur reconnaît on le droit d’exister. Il ne fait pas bon être pauvre aux USA. Voilà la vraie vérité que Guy Millière arrange à sa sauce en niant l’existence de ces miséreux qui malheureusement sont bien réels.
Il parle exactement comme l’ex maire de New-York qui a eu le culot de dire lors d’un discours : « La vérité est que nous devrions tous être très fiers du fait que nous faisons plus, pour les sans domicile, qu’aucune autre ville américaine. » Il a du beaucoup se pincer pour ne pas rire en déclamant cette infâmie. Car Rudolf Giuliani n’a toujours eu qu’un seul but. Rendre propre les rues de New-York. Débarrasser la ville de ses SDF pour ne pas qu’ils portent ombrage à l’image de marque de la ville ni qu’ils salissent la vue aux habitants des quartiers huppés. A dater de 1993, il a commencé à redoubler d’imagination pour rendre la vie impossible à ces pauvres gens. En 2000, il eut même une idée géniale qui consistait à interdire l’accès des rares refuges pour clochards à tous ceux qui refuseraient de travailler s’ils n’avaient pas de problème de santé. Déjà, sous la direction de William Braton, le chef de la police et ardent défenseur de la tolérance zéro, la lutte contre l’ébriété, la mendicité, le tapage, les atteintes aux mœurs, les menaces et les « comportements antisociaux associés aux sans-abris » étaient devenus les priorités des forces de l’ordre new-yorkaises. Giuliani avait ordonné à ses 40 000 policiers d’armer leur armes avec des balles à fragmentation, les fameuses dum-dum interdites par la convention de la Haye en 1899 car jugées cruelles et inhumaines quand on sait les dégâts qu’elles causent dans le corps humain.
Poursuivant sa politique de « nettoyage », l’humaniste Giuliani s’est attaché à faire disparaître les squats pour les remplacer par des logements à loyer extrêmement élevé. Les pauvres et les SDF devaient disparaître de l’horizon new-yorkais. Ne pas lui porter ombrage. La misère est laide quand on fréquente le gratin. Mais paradoxalement depuis les années 70, les hôpitaux psychiatriques et les asiles minables ont ouvert leur porte pour jeter à la rue un nombre considérable d’handicapés mentaux et de vieillards sans ressources les obligeant à rejoindre le lot des clochards sans logis qui sont très souvent victimes de la violence dans la rue. On ne compte plus le nombre de meurtres de sans abri dans les grandes villes américaines où l’insécurité va grandissant. Mais Guy Millière a sa propre version des faits ce qui donne les quelques lignes ci-dessous...
La suite en dessous :
Dernière édition par le Lun 15 Aoû à 22:05, édité 1 fois | |
| | | wapasha Langue pendue
Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: L’Eldorado des pauvres se trouve aux USA ! Lun 15 Aoû à 22:03 | |
| La suite : - Citation :
- « Les sans travail sont des personnes qui n’ont plus assez de ressort pour chercher du travail, soit parce qu’elles font de la dépression, soit parce qu’elles ont des problèmes de drogue ou d’alcoolisme, ou des déficiences mentales légères. Autrefois ces dernières auraient vécu dans des asile d’aliénés. Depuis une quarantaine d’années, la tendance a plutôt été de faire quitter les hôpitaux psychiatriques à tous ceux qui ne présentaient pas de danger pour la Société. »
Décidément, nous ne possédons pas la même interprétation de ce qui se passe réellement ni les mêmes informations et ce, dans tous les domaines. Car sur les 17 pays occidentaux de l’OCDE, les USA arrivent en tête pour ce qui est de « la population vivant en deça du seuil de pauvreté » et « la probabilité à la naissance de décéder avant 60 ans » (la France est 8ème) et dans certains quartiers du South-Bronx à New-York, le taux de mortalité infantile est déjà supérieur à celui du Bangladesh. Que Guy Millière aille donc raconter à ceux qui perdent leur enfant à cause de la misère qu’il n’y a pas de chômage, pas de pauvres et pas de discriminations raciales aux States !
Mais continuons sur notre lancée et voyons comment les désinformateurs essaient de vendre leur sauce américaine :
« Le cliché bien connu du pauvre américain qui est jeté à la porte de l’hôpital parce qu’il n’a pas de quoi payer est une abominable diffamation, qui résulte soit d’une ignorance crasse, soit d’une inqualifiable mauvaise foi. Les pauvres qui répondent à la définition officielle ci-dessus, soit donc environ 39 millions de personnes, sont couverts par une assurance fédérale appelée Medicaid, et 38 millions de personnes agées de plus de 65 ans sont couvertes par le Medicare. Ces prises en charge couvrent les consultations, les médicaments, les soins dentaires, et bien entendu les hospitalisations. »
Le moins que l’on puisse dire c’est que la honte n’étouffe pas ces colporteurs de fausses vérités qui osent de surcroît taxer les autres « d’ignorance crasse » et de « mauvaise foi ». La misère des autres ne leur coûte pas cher à eux non plus et ne leur donne pas trop de crampes d’estomac, c’est certain. L’Eldorado des pauvres existe messieurs-dames, il est aux USA ! Voilà encore une aberration de taille du prof d’extrême-droite car les inégalités sociales n’ont jamais cessé de s’accroître depuis Reagan. Non seulement un emploi ne protège plus de la misère mais toutes les protections sociales sont soumises à des coupes sévères. Plus de 43 millions d’américains n’ont aucune assurance-maladie, cette dernière étant systématiquement supprimée en cas de mise à pied. A partir de 2002, plus de deux tiers des états ont restreint l’accessibilité à Médicaid, destinée aux pauvres, et ont retiré la protection à près de deux millions de personnes dont la plupart sont des enfants.
Aux USA, le gouvernement Bush ne lutte pas contre la pauvreté mais contre les pauvres. Ainsi les bénéficiaires de l’aide sociale pour les plus démunis se montaient à 14,4 millions de bénéficiaires en 1994, n’étaient plus que 5,3 millions en septembre 2001 et 4,95 millions en 2002 , soit une chute de 65,6 %, la plus forte de l’histoire de l’aide publique américaine. Notons aussi que cette exclusion est valable pour les immigrants légaux cinq ans après l’obtention de leur visa.
« En réalité, grâce à toutes ces aides, la plupart des « pauvres statistiques » aux États-Unis vivent dans des conditions de confort inconnues chez les pauvres français : en 1997 40% possédaient leur logement, 70% avaient une voiture, 97% la télévision en couleurs, et les deux tiers avaient chez eux l’air conditionné. » continue Guy Millière qui n’a pas ramené ces statistiques d’outre-Atlantique mais d’un site où l’on trouve les mêmes inepties à la gloire des pauvres riches qui possèdent aussi piscines, jacuzzi et où la pauvreté n’est qu’un mythe ! . Au train où vont les choses avec ces uluberlus, les pauvres d’Amérique vont bientôt être plus riches que Cheney et Rockefeller. De quoi faire pâlir de jalousie tous les smigards français ! Mais redescendons sur terre. Le tarif horaire des salaires minima aux Etats-Unis est de 5,25 dollars et n’a pas grimpé d’un cent depuis 1997. Les loyers augmentent prodigieusement plus que tout le reste mais les salaires stagnent désespérément pour les plus démunis. A New-York, en plein cœur de de Manhattan ou même dans les quartiers éloignés de Brooklin et de Queen, les gens ayant des revenus modestes ne peuvent plus louer d’appartements tant les prix sont devenus inabordables. Le but est simple. "Repousser les pauvres toujours plus loin de la ville. " dit Anu Nyer qui elle vit à New-York depuis 10 ans. Elle sait donc de quoi elle parle "Le message est clair : il faut avoir de l’argent pour vivre dans la ville ou vivre dans un espace grand comme une cellule de prison, ou simplement avoir de la chance. Il en résulte un embourgeoisement notable de la ville. Les quartiers ethniques pauvres se transforment et deviennent d’une propreté clinquante, avec des bars et restaurants de haut standing. Ces quartiers délabrés, autrefois le cachet de New York, sont peu à peu liquidés. Il est à craindre que la classe aisée qui s’empare et prospère dans New York finisse par homogénéiser la ville. Et puis, où sont passés les sans-abri ? Où les a-t-on jetés ? On me dit qu’ils vivent maintenant sous terre dans les tunnels abandonnés du métro de New York." On est loin là des pseudos précaires américains possédant une maison avec jardin, piscine, climatisation et deux garages à Kansas City". Guy Millière fabule. Prend ses rêves pour des réalités et raconte n’importe quoi pour faire adhérer les naïfs à ses thèses très à droite. Mais la réalité est nettement différente de l’air qu’il nous souffle.
Depuis 1976, le prix des maisons a augmenté 76 fois plus vite que le salaire moyen. Les travailleurs américains sont donc contraints à travailler davantage pour payer les emprunts qu’ils ont contractés. Car tout réside là en fait. Aux USA, la majorité des ouvriers vivent à crédit. Ce n’est pas avec leur salaire de misère qu’ils pourraient s’offrir maison et confort. L’endettement des familles moyennes a augmenté de 51 pour cent depuis 2001. Et d’ailleurs tout les y incite. Le démarchage se fait souvent par le porte à porte. Vu de nos yeux vu. Aux Etats-Unis, on vous vend du crédit comme on vend des aspirateurs. Et qu’importe si le solliciteur est déjà endetté jusqu’au cou, le démarcheur ne pense qu’à sa commission. Les petits salariés se trouvent donc entraînés dans un engrenage sans fin où le salaire ne suffisant plus à colmater la dette en cours, ils empruntent encore jusqu’à l’étouffement complet. La vente de la maison plusieurs fois hypothéquée n’est plus qu’une question de temps ensuite... et ceux-là iront certainement rejoindre la liste des sans logis qui n’ont aucun souci à se faire avec le « système compassionnel américain » dont Guy Millière nous vante avec emphase les mérites :
« Ce qui fait l’humanité d’une société, c’est qu’on n’y laisse tomber personne, où plus précisément qu’on tend la main à celles qui sont tombées. Le système compassionnel américain est beaucoup plus étendu que le système français, et il est beaucoup mieux réparti entre la "solidarité publique" et la compassion privée. Beaucoup plus de gens qu’en Europe donnent leur temps ou leur argent à des associations caritatives... »
Ah comme les paroles sont belles... pour un peu on s’y croirait ! Voilà, c’est dit, aux Etats-Unis « personne » ne touche le fond. Personne n’est à la rue et les gens sont plus généreux là-bas de leur temps et de leur argent que nous. Quand on a vu ce qu’on a vu au pays de l’oncle Sam, ce genre de répartie nous laisse perplexe et nous fait bien sûr sortir de nos gongs. Car Guy Millière a la sale manie non seulement de vilipender la France et son Peuple par rapport à ses prises de position extrêmistes que ce soit pour l’Irak ou pour la Palestine mais en plus, il nous prend pour des imbéciles ! S’il aime tant les Etats-Unis qu’il aille donc y vivre, ça nous fera des vacances ! Mais qu’il cesse donc de mentir sur des sujets aussi dramatiques. Il n’a pas fréquenter les quartiers de déshérités pour parler de la sorte. Il fait sûrement partie de ces gens qui se font une idée des faits d’après les « on dit » ou les racontars.
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Nombre de messages : 4560 Localisation : Pays des Abers Date d'inscription : 30/04/2005
| Sujet: Re: L’Eldorado des pauvres se trouve aux USA ! Lun 15 Aoû à 22:04 | |
| Suite et fin : - Citation :
- Car le fameux « système compassionnel » américain fait qu’aujourd’hui 3,5 millions de personnes sont sans abri dont plus d’un million d’enfants à cause de la hausse des loyers, du coût de l’habitat. Et pourtant lors de sa dernière campagne, Bush avait fait sienne cette devise : "No child left behind - Ne pas laisser un enfant en arrière"... ce qui prouve bien la moralité du personnage qui se sert de l’enfance défavorisée pour gagner des élections alors qu’il sait très bien qu’il ne tiendra pas ses promesses. Ces individus-là sont une honte pour notre monde et un danger.
Aux USA, les logements sociaux à prix modéré ne sont certainement pas une priorité et le manque de logements accessibles aux travailleurs pauvres est la cause principale de l’augmentation des sans domicile fixe. On se fout complètement de la misère du peuple qui grandit chaque jour davantage. Les municipalités et les organismes de charité ont beau signaler « que la demande pour les banques de nourriture et le logement d’urgence a significativement augmenté », on « tend la main » en supprimant presque totalement les programmes gouvernementaux d’aide aux déshérités. Le problème des sans domicile fixe est occulté depuis plus de vingt ans aux USA. Voilà une cruelle réalité que les pro-bush ignorent sans doute lorsqu’ils nous traitent d’antiaméricanisme et nous jettent à la face que sans l’Amérique nous n’aurions pas accès au Net, aux films grandioses, au high tech... mais l’Amérique ce n’est pas que cela. Loin s’en faut. Et nous dirons même que ce ne sont pas les films à grand spectacle qui nourrissent les affamés !
Car malgré les immenses avancées de ce pays en science, en technologie, en productivité, « le nombre des Américains qui connaissent la faim, qui sont sans abri ou qui vivent dans la pauvreté est plus grand qu’à aucun autre moment depuis la Deuxième Guerre mondiale » Il y a certes de la misère partout mais là-bas, les pauvres, les marginaux, les laissés pour comptes sont bien plus nombreux que dans n’importe quel pays occidental. L’insécurité y est dix fois pire. La violence a pignon sur rue. De plus en plus de jeunes ont sombré dans la drogue et les rues sont loin d’être sûres lorsque tombe la nuit. Même en plein jour. Il ne faut pas se voiler la face sur cette Amérique là. La plus défavorisée. « Environ 5,5 millions de jeunes âgés de 16 à 24 ans ne sont ni à l’école ni au travail, à toutes fins pratiques abandonnés par la société américaine. Environ 1,3 million de jeunes sont en fugue ou sans abri et doivent vivre dans les rues des États-Unis et 5000 meurent chaque année de la violence, de la maladie ou par suicide. Le nombre de mineurs dans les prisons a crû de 74 pour cent au cours des années 1990 malgré la diminution importante de la criminalité chez les jeunes. Il y aurait plus de quatre millions d’enfants souffrant de maladie mentale et des dizaines de milliers de parents ont été forcés de mettre leur enfant sous la tutelle des États parce que c’était l’unique façon d’obtenir des traitements pour leur maladie ». Voilà la véritable Amérique. Elle est loin des chimères dont Guy Millière et ses acolytes se font les parangons.
Et quand les pauvres ne sont pas dans la rue, ils sont en prison. Une façon comme une autre de rogner encore sur les chiffres du chômage.
Les États-Unis ont la plus grande population carcérale au monde. Avec 686 prisonniers pour 100 000 habitants, ils battaient le record mondial du taux d’incarcération préalablement détenu par... la Russie. Le taux d’incarcération américain est de 5 à 11 fois plus élevé que celui des pays de l’Union européenne, et 7,6 fois plus que le français. Le seul Texas emprisonne plus de monde que la France, le Royaume-Uni et le Benelux réunis. Si aux adultes emprisonnés on ajoute ceux qui sont en liberté sur parole et en conditionnelle, ce sont 6,6 millions de personnes qui sont actuellement soumises à contrôle pénal, contre 1,8 million en 1980. Les 2,1 millions de détenus, dont environ 20% travaillent, constituent une main-d’œuvre peu onéreuse et surtout un marché littéralement captif et donc lucratif. Par exemple, on estime que les appels téléphoniques passés par les prisonniers américains génèrent plus d’un milliard de dollars de revenus par an. Il faut dire que les multinationales de la télécommunication facturent les appels provenant des prisons plus cher que les autres et qu’elles reversent aux états une part des sommes ainsi générées. Voilà comment est appliqué le « système compassionnel ». On tire profit de la misère des pauvres gens. Mais le carcéral est un marché lucratif aux mains de sociétés privées dont les patrons sont républicains et se frottent les mains. Car plus on incarcère et plus on gagne d’argent. L’aspect humain ici n’a aucune importance. La majorité des 2,1 millions de prisonniers américains sont des hommes de moins de 40 ans, issus de minorités non-blanches, surtout les Afro-américains ; 65% sont pauvres (moins de 1 000 dollars de revenu mensuel avant incarcération), dont de nombreux sans-logis ; peu ou pas qualifiés professionnellement (70% n’ont pas terminé le lycée), dont beaucoup d’analphabètes ; et provenant de milieux urbains. On sait, en outre, que 70% des détenus américains ont abusé de drogues et/ou d’alcool, mais seuls 10% ont accès à la désintoxication en prison, et qu’au moins 240 000 souffrent de troubles psychiatriques... et pour finir ce triste tableau, nous ajouterons de 1980 à 2000, le nombre d’hommes noirs en prison est passé de 143 000 à 792 000 et qu’il y a plus de personnes de couleur dans les prisons que dans les collèges.
Nous nous trouvons donc bien loin là de l’Amérique idyllique que les désinformateurs infatués de Bush brandissent aux ignorants comme un miroir aux alouettes. La réalité est bien différente. L’image prospère des Etats-Unis, véhiculée dans le monde est fausse. Les Etats-Unis se veulent être le pays le plus riche du monde mais c’est surtout celui où les inégalités sont le plus criantes. Les différences entre les classes sociales ne cessent de s’accroître mais certainement pas au bénéfice du petit Peuple car si les riches sont devenus de plus en plus riches, les pauvres n’ont cessé de s’appauvrir. Les revenus des PDG ont augmenté de 2 500 % alors que les salaires des travailleurs valent moins qu’à la fin des années 70. Trente millions de personnes souffrent quotidiennement de la faim et un enfant sur cinq se couche en étant affamé.
Si les travailleurs américains constituaient, il y a trente ans, la classe ouvrière la mieux rétribuée au monde, ils font partie aujourd’hui des moins bien payés des pays du G8 alors qu’ils travaillent beaucoup plus. Six semaines, par exemple, de plus que leurs homologues allemands tout en percevant un salaire bien inférieur et ils sont obligés de payer de leurs poches pour les soins médicaux ou la retraite. Ce qui fait qu’un américain sur 7 n’a aucune couverture médicale.
Voilà où se situe l’extraordinaire « système compassionnel américain de George Bush » qui est soit-disant « beaucoup plus étendu que le système français » à en croire Guy Millière.
Le seul président des Etats-Unis qui ait voulu faire quelque chose de concret pour son Peuple est John Fitzgerald Kennedy. Il n’est pas difficile dans ces conditions de comprendre pourquoi il a été assassiné. Il s’était donné comme ambition de lutter contre la pauvreté et voulait affecter une partie des deniers publics au bien collectif. Les conservateurs étaient bien sûr fortement opposé à de telles initiatives. Il réussit quand même à assurer l’inscription des noirs sur les listes électorales mais presque un demi-siècle plus tard, que reste-t-il de son œuvre ? Tous les présidents qui se sont succédés après lui n’ont fait que miner tout ce qu’il avait entrepris pour les plus démunis. Voilà un homme que n’aurait certainement pas admiré Guy Millière. Ce qui est tout à fait normal d’ailleurs... Bush et sa clique de malfaisants et de malfaiteurs se comportent comme les idéologues d’extrême-droite. Qui se ressemble s’assemble. Ils n’ont que mépris pour le Peuple qu’ils acculent à la misère avec leurs lois liberticides. Ce sont les adeptes de la sécurité maximale, de la discrimination et de la tolérance zéro. Or les fanatiques de la politique américaine qui sévissent sur notre sol font tout ce qui est en leur pouvoir pour que la même répression s’abatte sur les Français. Ils citent l’Amérique en exemple en passant sous silence le malaise des Américains qui va grandissant. Quel être sensé peut tolérer cela ? Qui peut vouloir d’une France qui à l’image de l’Amérique ferait fi des plus démunis allant jusqu’à leur renier le droit d’exister ?
Il nous vient à l’esprit que les gens qui déforment les faits et mentent effrontément pour cautionner les diverses exactions du gouvernement Bush sont dangereux. Si par malheur, nous entrions en guerre avec les Etats-Unis, ils tiendraient exactement le même rôle que ceux qui ont instauré Vichy lors de la dernière guerre. Ils pactiseraient sans problème avec l’ennemi et lui vendraient notre Nation. A méditer. source : http://www.oulala.net/Portail/article.php3?id_article=1886 @+ | |
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