Discutaction
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
-21%
Le deal à ne pas rater :
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, Collection Botanique
39.59 € 49.99 €
Voir le deal

 

 La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis

Aller en bas 
AuteurMessage
wapasha
Langue pendue
wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis Empty
MessageSujet: La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis   La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis EmptyMer 3 Aoû à 17:42

Courrier international - 3 août 2005
- OPA -
La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis


Le géant chinois du pétrole Cnooc a dû renoncer à acquérir Unocal, une entreprise pétrolière américaine, devant la levée de boucliers et "l'hystérie antichinoise" à Washington. Les Etats-Unis ne jouent plus le jeu du libre-échange quand il s'agit de leurs intérêts, constate la presse économique.


Citation :
La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis I54159chine "En invoquant une opposition politique américaine 'regrettable et injustifiée', Cnooc, la principale compagnie pétrolière chinoise, a officiellement retiré, mardi 2 août, son offre publique d'achat d'Unocal", note le South China Morning Post. "Une offre de 18,5 milliards de dollars", complète The Standard, quotidien économique de Hong Kong. "L'annonce met fin à huit mois de lutte pour prendre le contrôle de la neuvième compagnie pétrolière américaine et ouvre la voie à un rachat de celle-ci par sa compatriote Chevron, pour un montant de 17,3 milliards de dollars", reprend le South China Morning Post.

The Wall Street Journal reconnaît que "c'est bel et bien l'opposition du Congrès à l'opération qui a finalement poussé Cnooc à retirer son offre". Et si USA Today s'étonne que l'entreprise chinoise "n'ait pas anticipé la véhémence de l'opposition du Congrès", le quotidien américain admet que, de toute façon, "les bâtons dans les roues que les parlementaires ont mis à l'offre de Cnooc dès son début l'ont rendue moins attractive".

"Les élus ont même menacé de modifier la réglementation américaine pour empêcher l'opération de se faire", note le Financial Times. L'International Herald Tribune remarque pour sa part que "la plupart des détracteurs de Cnooc affirment que son OPA représentait un danger pour la sécurité nationale". D'ailleurs, confie une source proche du dossier au South Morning China Post, "Cnooc n'aurait pas pu changer le cours des choses. Il ne s'agissait pas d'une affaire économique."

Un avis que partage The Wall Street Journal. "Dans sa lutte pour acquérir une société pétrolière américaine de taille moyenne, Cnooc, qui est considérée comme l'une des entreprises chinoises les plus modernes et les plus occidentalisées, est tombée victime d'une explosion d'ostracisme antichinois. Les tensions entre Pékin et Washington sont vives depuis que les Etats-Unis cherchent à limiter les importations de textile, d'acier et de téléviseurs fabriqués en Chine. Des dirigeants américains se sont également élevés contre les contrefaçons chinoises qui envahissent le marché mondial et contre la politique monétaire de Pékin, qui soutient ses exportations en sous-évaluant sciemment le yuan."

Le Financial Times signale que "Cnooc avait loué les services de Goldman Sachs et JP Morgan pour sa tentative d'achat". Et dans The Wall Street Journal, l'un de ces conseillers estime qu'"il existe aux Etats-Unis des gens qui sont fondamentalement antichinois et effrayés par la Chine". Les confidences du sénateur démocrate du Dakota du Nord Byron Dorgan à l'International Herald Tribune confirment ces dires : "Le retrait de l'offre d'achat de Cnooc ne change rien au fait qu'il reste des questions politiques en suspens. Quand une société contrôlée par le gouvernement chinois essaie d'acquérir une société pétrolière américaine, est-ce du libre-échange ? La réponse est non."

The Standard relève en effet que "si l'opération s'était faite, cela aurait été la plus importante acquisition étrangère jamais réussie par une entreprise chinoise". Le Financial Times considère d'ailleurs que "l'échec de Cnooc laisse planer un doute sur la capacité des entreprises chinoises à acquérir des sociétés étrangères sans avoir à faire face à une opposition politique". Plus précisément, The Wall Street Journal constate que "Pékin soupçonnait Washington de tenir un double discours. Il en a maintenant la preuve. C'est extrêmement regrettable."

Le Financial Times juge que "le comportement de Washington ne peut que troubler tous ceux qui croient dans le libre-échange et l'ouverture des marchés. L'affaire Cnooc met aussi en évidence la dérangeante hystérie antichinoise qui règne actuellement à Washington."

The Wall Street Journal s'inquiète : "Pour les Etats-Unis, les conséquences pourraient être inattendues. Pékin n'a pas encore réagi immédiatement de manière officielle, mais les analystes et les investisseurs craignent que les Chinois ne prennent des mesures de rétorsion contre les entreprises américaines. Une autre possibilité étant que, dans leur quête d'approvisionnement, les entreprises chinoises ne multiplient les accords avec des Etats que Washington considère comme 'voyous'. Le gouvernement chinois pourrait également favoriser les entreprises européennes lors de ses prochains gros achats – comme des avions ou des turbines de centrales énergétiques. Le Premier ministre de Singapour avait bien averti : si les Etats-Unis rejettent l'offre de Cnooc et traitent cette affaire sur le registre des pressions politiques et du protectionnisme, cela pourrait entraîner des dommages à court et long terme pour les intérêts américains en Asie."

Enfin, à l'égard des Etats-Unis, le Financial Times trouve que "critiquer les investisseurs étrangers sied mal à une nation dont le financement des énormes dette et déficit budgétaire dépend entièrement de ces investisseurs. Le problème est bien sûr uniquement lié à la Chine. Mais l'un des enjeux de notre époque est que les Etats-Unis permettent et encouragent l'intégration pacifique de la Chine dans le concert des nations. En les voyant s'opposer à des opérations économiques chinoises, il est raisonnable de se demander si les Etats-Unis sont conscients de cela. Derrière l'aspect économique, on décèle une crise politique latente", conclut The Wall Street Journal.

Eric Glover
source : http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=54159&provenance=accueil&bloc=01

@+
Revenir en haut Aller en bas
 
La Chine investisseur indésirable aux Etats-Unis
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Les tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine
» Chavez menace les Etats-Unis

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Discutaction :: Parlons-en ... actualité et dossiers de fond :: Société :: Le capital au pouvoir :: Magouilles et corruption-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser