wapasha Langue pendue
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| Sujet: Les faucheurs volontaires toujours volontaires Mar 19 Juil à 16:32 | |
| humanite-Article paru dans l'édition du 18 juillet 2005. Les faucheurs volontaires toujours volontaires - Citation :
- Tarn-et-Garonne,
correspondant régional.
Rassemblés à Verdun-sur-Garonne, jeudi et vendredi dernier, plusieurs centaines de « faucheurs volontaires » ont mené de pair, comme ils l’avaient souhaité, leur campagne d’explication et de débats sur les risques d’essais d’OGM en plein champ et détruit une parcelle expérimentale dans le département limitrophe de la Haute-Garonne. « Notre objectif reste d’empêcher les essais en milieu ouvert, et non d’entrer dans une logique d’affrontement avec les forces de police, nous ne voulons pas que se reproduise ce qui s’était passé à Solomiac, dans le Gers, en septembre dernier où des faucheurs ont été blessés, la violence ne peut que discréditer le mouvement », avait d’emblée averti le syndicaliste paysan, José Bové, avant de rappeler le caractère collectif et revendiqué publiquement de l’action de désobéissance civique.
400 faucheurs
auto-dénoncés
C’est ainsi que dans la nuit de jeudi à vendredi une parcelle de 5 000 mètres de maïs OGM a été discrètement fauchée sur la commune de Menville en Haute-Garonne. « Ce 14 juillet, nous avons pris pour cible une Bastille de l’agriculture productiviste, nous n’acceptons pas qu’une grande firme multinationale puisse se réapproprier notre agriculture, notre alimentation. » Quatrième opération de fauchage ainsi effectuée cette année après trois précédemment menées, l’une dans le Tarn-et-Garonne et deux dans le Loiret. Ces essais en plein champ réalisés pour le compte de la société Pioneer étaient dissimulés au milieu d’un champ de soja, sans accès par la route, près d’un bois et d’une rivière.
« Dans une commune rurale, tout se sait finalement, et il est difficile de garder des informations confidentielles », a semblé regretter le porte-parole du groupe privé, Jean Donnewirth. Dans la commune de Menville, où une précédente action de fauchage s’était déroulée l’été dernier, des habitants ont accroché des panneaux et banderoles hostiles aux OGM. La société Pionner a réclamé « le démantèlement du réseau de casseurs orchestrant ces opérations », après avoir rappelé qu’elle avait déjà déposé plainte pour « association de malfaiteurs ». Plus de 400 personnes présentes vendredi matin à l’assemblée générale des « faucheurs volontaires » ont nominativement revendiqué leur participation à l’opération nocturne. C’est en manifestant, en milieu de journée, sur la commune même de Menville, qu’un cortège de plusieurs centaines de personnes a remis la liste des « auto-dénoncés » au commandant de gendarmerie. Étaient notamment présents : Olivier Besancenot, porte-parole de la LCR, et Joëlle Greder, membre du collège exécutif national du PCF. La veille, le député Verts européen Alain Lipietz avait participé aux débats.
Des forums débats qui ont permis à l’enseignant chercheur en génétique moléculaire d’Orsay, Christian Velo, de démontrer que rien ne justifiait, ni l’économie ni la technologie, des essais en plein champ de plantes médicament génétiquement modifiées face à des risques inconsidérés. « Des alternatives existent largement en milieu confiné », a-t-il assuré, avant de souligner que « si nous voulions prendre de l’avance par rapport aux États-Unis, nous devions le faire dans le domaine de la bio sécurité ».
consulter
les citoyens
Lors du débat « OGM et démocratie », le président (PS) du conseil général du Gers, Philippe Martin, a confirmé que 16 600 Gersois - soit 12,5 % du corps électoral et 2,5 % de plus que prévu par la loi d’août 2004 sur le champ d’application du référendum - demandaient par pétition l’organisation d’une telle consultation sur la culture d’OGM dans le département. La majorité de gauche (PS, PCF) du conseil général a voté le 30 juin dernier une délibération prévoyant pour le 4 octobre prochain un référendum dans ce but. À moins que d’ici là, le préfet n’en défère au tribunal administratif afin d’empêcher la consultation. « Cela démontrerait une fois encore l’incapacité à débattre démocratiquement, a fait remarquer Philippe Martin. Au secret défense, s’ajoute le secret semence ».
Alain Raynal source : http://www.humanite.fr/journal/2005-07-18/2005-07-18-810639 @+ | |
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