La télé nuit gravement à l’apprentissage

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La télé nuit gravement à l’apprentissage

Plus un enfant regarde la TV, moins il réussit à l’école

Citation :: Trois nouvelles études qui viennent de paraître dans les Archives of Pediatrics & Adolescent Medicine relancent le débat sur l’effet de la télévision sur les enfants. Selon ces nouveaux résultats, la télé, en particulier lorsqu’elle est placée dans la chambre de l’enfant, diminue les scores des enfants et des adolescents aux tests de QI et provoque des retards d’apprentissage. Le temps passé devant la télé pendant l’enfance pourrait même influencer le niveau d’étude qu’atteindra le jeune plus tard !

Dans la première étude (1), américaine, Dina Borzekowski, professeur assistant à l’école de santé publique Johns Hopkins de Baltimore (Maryland), a recueilli les données concernant 386 enfants de 8-9 ans. « Nous avons regardé l’environnement médiatique des foyers en relation avec la réussite des enfants en mathématiques, leur niveau de lecture et des tests de langage » explique Dina Borzekowski.

Et les résultats montrent que « l’environnement médiatique d’une maison a un lien très étroit avec les performances aux différents tests ». Ainsi « un enfant qui a la télé dans sa chambre obtient en moyenne un score au test de mathématiques de huit points inférieur à celui d’un enfant qui n’en a pas » souligne la chercheuse. Ces enfants ont aussi de moins bonnes performances aux tests de lecture et de langage.
En revanche, les enfants qui ont accès chez eux à un ordinateur obtiennent de meilleurs résultats que les autres aux différents tests.

Les raisons pour lesquelles la télé possède un impact négatif sur l’apprentissage des enfants restent obscures. Selon Dina Borzekowski, le problème vient de la position de la télé dans la maison : lorsque la télévision est placée dans la chambre de l’enfant, les parents ont moins de chances de contrôler les programmes et la quantité de télévision regardés par leurs enfants.

Dans la seconde étude (2), toujours américaine, Frederick Zimmerman et un de ses collègues de l’université de Washington observe des résultats similaires chez des enfants âgés entre 3 et 5 ans. Les enfants regardant peu la télévision ont obtenu des résultats bien meilleurs aux tests de vocabulaire et de mathématiques. « Les effets les plus négatifs ont été observés chez les enfants qui regardaient la télévision plus de 3 heures par jour avant l’âge de trois ans » souligne Frederick Zimmerman.

Enfin, une troisième étude (3), néo-zélandaise cette fois, a examiné le lien entre le temps passé devant la télévision pendant l’enfance et le niveau de diplôme obtenu vers 25 ans. Le Dr Robert Hancox et ses collègues de l’université d’Otago à Dunedin a suivi 1037 personnes nées en 1972 et 1973. Tous les deux ans, entre les âges de 5 et 15 ans, ils se sont renseignés sur la quantité de télévision regardée.

« Nous avons trouvé que plus un enfant regardait la télévision, plus il avait de chances de quitter le circuit scolaire sans qualification. A l’opposé, ceux qui regardaient peu la télé avaient les meilleures chances d’aller à l’université. » explique Robert Hancox. Plus intéressant encore : le temps passé devant la télé au cours de la petite enfance a bien plus d’influence sur l’obtention ou non d’une qualification que celui de l’adolescence.

3 études, s’il en fallait encore, pour sensibiliser les parents à la place de la télévision dans la maison, à la quantité de télé regardée par leurs enfants depuis leur plus jeune âge et aux programmes choisis. Rappelons aussi au passage que le temps passé devant la télé augmente considérablement le risque d’obésité de nos chères têtes blondes !

Priscille Tremblais

(1) Dina L. G. Borzekowski : « The Remote, the Mouse, and the No. 2 Pencil ». Arch Pediatr Adolesc Med. 2005 ; 159 : 607-613.
(2) Frederick J. Zimmerman : « Children’s Television Viewing and Cognitive Outcomes: A Longitudinal Analysis of National Data » Arch Pediatr Adolesc Med. 2005 ; 159 :619-625.
(3) Robert J. Hancox : « Association of Television Viewing During Childhood With Poor Educational Achievement » Arch Pediatr Adolesc Med. 2005 ;159 : 614-618.
(06/07/2005, L.Q.S.)

source : [url]9[/url]

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