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 Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother

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FleurOccitane
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Nombre de messages : 5959
Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother   Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother EmptyJeu 30 Juin à 1:11

Citation :

Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother

Dans seulement quelques jours, autour du 6 juillet prochain, on assistera au dernier acte d'un long marathon parlementaire européen, qui pourrait aboutir à l'approbation d'une directive Bolkenstein moins connue, mais beaucoup plus désastreuse et irréversible, que celle du même nom dont on a beaucoup parlé durant la campagne référendaire qui vient de s'achever.

Il s'agit de la directive introduisant en Europe les brevets sur les logiciels (interdits jusqu'à présent par la convention de Munich de 1973 et par une directive de 1991), et toute autre "invention mise en oeuvre par ordinateur". Derrière ces termes barbares, qui seront démystifiés rapidement pour vous dans quelques lignes, se cache la volonté délibérée d'octroyer aux grandes puissances économiques privées (dont certaines ont carrément tenu la plume de la Commission Européenne) un véritable permis de tuer : tuer l'innovation en informatique, tuer les PME qui sont le véritable atout de l'industrie européenne du logiciel, tuer notre liberté de choisir les meilleures technologies, tuer notre liberté tout court.

Un grand nombre de personnalités ont fait entendre leur voix depuis des années contre cette directive, en démontrant amplement pourquoi les brevets logiciels sont contraires à l'éthique, n'ont aucune justification économique et freinent l'innovation qu'ils prétendent encourager ; on se rappellera tout particulièrement la trentaine de grands noms de la recherche en informatique de toute l'Europe (y compris un Prix Turing, le Prix Nobel de l'Informatique), qui ont signé une remarquable pétition contre les brevets logiciels.
--> La Pétition

La tentation serait forte de reprendre simplement leurs arguments, mais je préfère au contraire vous expliquer pourquoi, au delà de toute considération purement économique, il ne faut pas, sous aucun prétexte, laisser rentrer en Europe les brevets logiciels, si nous ne voulons pas renoncer à notre liberté pour nous mettre définitivement dans les mains d'un Big Brother dont Orwell ne pouvait imaginer le vrai visage.

Qu'est-ce qu'un brevet logiciel ? Il s'agit d'un titre de propriété qui accorde à un inventeur, pendant quelques décennies, le monopole d'exploitation d'un procédé informatique quelconque supposé novateur, en échange de la publication des détails de son invention. Si le brevet peut être utile dans des domaines comme l'électronique ou la chimie, il est clair pour tout informaticien qu'il est désastreux et nuisible dans le domaine du traitement de l'information, et il vaut la peine de prendre quelques instants pour s'en convaincre.

À différence du droit d'auteur, qui protège une oeuvre particulière contre le plagiat (par exemple "Le Chien des Baskervilles" d'Arthur Conan Doyle, ou l'énorme logiciel qui fait fonctionner le site d'Amazon), et qui a fait ses preuves depuis longtemps, le brevet logiciel protège un "procédé", comme l'« achat en un clic » d'Amazon, peu importe comment ce procédé va être mis en oeuvre. Si on avait permis à Arthur Conan Doyle d'obtenir un brevet sur le roman policier, on n'aurait eu point d'Hercule Poirot, ni de commissaire Maigret.

Or, les offices des brevets européens, qui sont payés au nombre de brevets délivrés, ont déjà accordé des brevets sur des procédés absolument triviaux qui sont évidents même pour qui n'a pas une grande expérience de la programmation. Ensuite, ont été autorisés les brevets sur des formats de données, ou sur des protocoles de communication. Enfin, ils ont autorisé des brevets sur à peu près n'importe quelle idée à partir du moment où un ordinateur intervient dans sa réalisation.

Imaginez un instant la vie dans un pays ou l'on autoriserait une entreprise à posséder l'exclusivité sur tous les documents avec un titre en gras et des sous-titres en italique (ceci est un exemple de « format de données »). Personne ne pourrait alors écrire un document avec une telle mise en page sans l'autorisation du détenteur du brevet, quel que soit le contenu du document.

Or, si cette entreprise était aussi propriétaire de toutes les imprimeries de ce "pays imaginaire", il pourrait exercer une censure absolue sur toute publication en imposant à toutes ses imprimeries de traiter seulement les documents avec le format breveté. Il pourrait ensuite concéder une licence d'utilisation du brevet sur le format aux auteurs qu'il aime bien, et la refuser aux autres.

C'est un véritable droit de vie et de mort sur les idées qui serait alors dans les mains de cette entreprise, bien placée pour devenir le Big Brother du Cyberéspace, et par là même, un instrument dont aucun dictateur n'a jusque là osé rêver.

Vous trouvez que cela ne pourrait pas arriver près de chez vous ? Et pourtant, cela arrive en ce moment même : Microsoft dépose en Nouvelle-Zélande un brevet sur le format des documents XML utilisés par sa suite Microsoft Office (l'imprimerie que l'on vous oblige souvent à utiliser). Grâce à ce brevet, qui sera valide en Europe si Bolkenstein l'emporte le 6 juillet, toute imprimerie concurrente, et notamment la suite libre OpenOffice, pourrait se voir interdire de lire et de modifier des documents sortant de l'imprimerie monopolistique.

Une fois que, grâce aux brevets logiciels, il sera illégal de communiquer entre nous en utilisant des formats de données ouverts et des logiciels libres, Big Brother aura la voie libre : que se passera-t-il quand vous ne pourrez lire votre courriel qu'à travers des logiciels propriétaires qui vous "protègent" des messages "inopportuns" ? Quand vous ne pourrez voir le Web qu'à travers des navigateurs qui vous "préservent" des sites "inappropriés" ? Quand vous serez obligés de rechercher des informations sur le Web seulement avec les moteurs de recherche qui, comme en Chine maintenant, "préservent" les internautes des documents contraires à la ligne du parti ?

Voulez-vous vraiment que le rêve technologique qui s'est développé jusqu'ici sans brevets logiciels devienne votre pire cauchemar, et tout cela, parce que des lobbyistes sans scrupules ont pris votre place auprès de votre député européen ?

Il ne vous reste plus que quelques jours : contactez immédiatement vos députés européens pour leur demander d'être présents au vote le 6 juillet et de refuser en bloc cette directive.

Roberto Di Cosmo, 25 Juin 2005

Les opinions contenues dans cet article sont celles de l'auteur et n'engagent nullement le laboratoire PPS, l'Université de Paris 7 ni le CNRS.

Ce texte est la propriété de l'auteur. Il est régi par les termes de la Licence de Libre Diffusion des Documents, version 1

anonyme Roberto Di Cosmo, 25 Juin 2005
le 29/06/2005 à 19h01

http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=38840
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FleurOccitane
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MessageSujet: Re: Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother   Seulement quelques jours pour arrêter Big Brother EmptyJeu 30 Juin à 1:19

Citation :

Appel aux députés européens pour sauver l’Europe de la menace des brevets logiciels.

29 juin 2005

Paris, le 28 juin 2005.

Les associations ADULLACT, AFUL, APRIL et FSF France appellent solennellement les députés européens à voter contre les brevets logiciels lors de la séance du 6 juillet prochain.

Machine de guerre contre le logiciel libre, les brevets logiciels mettront en péril l’indépendance technologique de l’Europe et la construction de l’administration électronique ; ils empêcheront l’Europe de participer à la réduction de la fracture numérique.

Les députés européens ont une responsabilité historique :

- éviter que l’on referme les vingt-cinq siècles de savoir ouvert,

- continuer à faire du partage de l’intelligence la chance de la société de l’information pour demain,

- ne pas donner aux grandes entreprises multinationales le permis de tuer l’innovation du secteur informatique, de l’information et des communications en étouffant les PME.

Les associations et leurs membres seront particulièrement attentifs aux participations des élus à ce vote.

La lecture des deux textes suivants est vivement recommandée :

- Roberto Di Cosmo, professeur, démontre que les brevets logiciels sont un permis de tuer à la fois l’innovation, les PME et leurs emplois, le logiciel libre, et ils pourraient même être des outils permettant la mise en place d’un dispositif de contrôle de nos activités dignes d’un BigBrother :

www.dicosmo.org/Opinions/BigBrother.html

- François Elie, président de l’ADULLACT, explique que les brevets logiciels vont réduire à néant l’administration électronique bâtie en logiciels libres :

www.adullact.org/LaLettre/brevets/Adullact2amis.html


ADULLACT

Née fin 2002, l’Association des Développeurs et Utilisateurs de Logiciels Libres pour les Administrations et les Collectivités Territoriales s’est donnée pour tâche de constituer, développer et promouvoir un patrimoine commun de logiciels libres métiers, afin que l’argent public ne paie qu’une fois. L’Association compte 171 membres (parmi eux des régions, des départements, des villes, etc..). L’Adullact dispose d’une équipe permanente, pour aider les collectivités membres à mutualiser leurs développements sur la plate-forme adullact.net. Structure unique en son genre, l’Adullact est accréditée pour le Sommet Mondial de Tunis en 2005.

www.adullact.org. et http://adullact.net
contact presse :
François Elie, Président
francois@elie.org.
+33 6 22 73 34 96


AFUL

L’AFUL, Association Francophone des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres, est une association loi 1901 dont le but majeur est la promotion de systèmes d’exploitation libres de types UNIX (comme Linux et les dérivés BSD) et des standards ouverts. Elle regroupe des utilisateurs (professionnels ou particuliers), des sociétés (éditeurs de logiciels ou de documentations, sociétés de services) et d’autres associations qui poursuivent des objectifs similaires.

www.aful.org
aful@aful.org.
contacts presse :
Thierry Stoehr, Président
stoehr@aful.org.
+33 6 82 57 00 13
Bernard Lang, Vice-Président
bernard.lang@aful.org.
+33 6 62 06 16 93


APRIL

L’APRIL, Association pour la Promotion et la Recherche en Informatique Libre, créée en 1996, est composée de personnes physiques et morales impliquées dans le développement de l’informatique libre et fortement implantées dans le tissu social. Elle a pour objectif de sensibiliser les entreprises, les administrations et les particuliers sur les risques des solutions propriétaires et fermées et de les informer des bénéfices offerts par les logiciels libres et les solutions basées sur des standards ouverts.

www.april.org
contact@april.org.
contact presse :
Benoît Sibaud, président
bsibaud@april.org.
+33 6 81 18 11 30

Free Software Foundation France

La FSF France est une association loi 1901 se consacrant à tous les aspects du Logiciel Libre. Pour la FSF France, l’accès au logiciel conditionne la participation des individus à la société de l’information. Par conséquent, les libertés d’utilisation, de copie, de modification et de redistribution du logiciel, telles que décrites dans la définition du Logiciel Libre, permettent une participation équitable à l’ère de l’information. Susciter l’intérêt pour ces sujets, protéger le Logiciel Libre politiquement et légalement, et libérer tout un chacun en participant au développement de Logiciels Libres sont les préoccupations centrales de la FSF France.

www.fsffrance.org
contact presse :
Loïc Dachary
loic@gnu.org.
33 1 42 76 05 49


www.april.org/articles/communiques/pr-20050628.html

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=2457
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