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 Thierry Breton : nouveau Monsieur Jourdain et vrai "Gou

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wapasha
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wapasha


Nombre de messages : 4560
Localisation : Pays des Abers
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Thierry Breton : nouveau Monsieur Jourdain et vrai "Gou   Thierry Breton : nouveau Monsieur Jourdain et vrai "Gou EmptyLun 27 Juin à 23:13

altermonde.levillage- lundi 27 juin 2005, Jean Dornac
Thierry Breton : nouveau Monsieur Jourdain et vrai « Goupil »

Tel Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, Monsieur Breton fait de l’ultralibéralisme sans le savoir ! Molière, à n’en pas douter, se régalerait en cette époque de chiraquie déclinante... Voici ce qu’a dit Monsieur Thierry Breton, ex-PDG de France Telecom :
« Interrogé sur le fait de savoir s’il était libéral au sens de la théorie économique, M. Breton a indiqué qu’il était un pragmatique et qu’il ne savait pas ce que c’était qu’être libéral ».


Citation :
Thierry Breton : nouveau Monsieur Jourdain et vrai "Gou 04-5 Eh bien, nous allons voir ce qu’il en est, en partant des discours de Thierry Breton, repris à la fois d’un article du Monde en date du 23 juin 2005 et de deux articles trouvés sur Yahoo en date du 26 juin.

« C’est pas un peu trop... à droite ? avait demandé un des conseillers de Thierry Breton quelques heures avant la conférence de presse du ministre de l’économie, mardi 21 juin. Ce n’est pas mon problème, ce qui compte c’est que ce soit efficace et que ça marche, lui avait répondu M. Breton. »
De fait, on comprend que Thierry Breton ne veuille pas se positionner politiquement à la fois parce que le rejet du néolibéralisme et de la droite qui le porte est encore très proche et parce que c’est avant tout un patron dans l’âme. Nous en avons encore de lourdes traces dans nos factures de téléphone...

Un ministre qui ne nous veut pas du bien, mais en veut beaucoup aux actionnaires

« Si on veut sauver le système français de protection sociale, il faut faire du chiffre d’affaires, aurait expliqué le ministre à ses conseillers. (...) Sur la politique d’immigration, liée à la baisse inéluctable de la population active à partir de 2007, le ministre de l’économie a également lancé des pistes de réflexion nouvelles qui semblent aller au-delà de l’accord a minima sur lequel se sont entendus le chef du gouvernement Dominique de Villepin et le ministre de l’intérieur Nicolas Sarkozy. Evitant soigneusement comme eux le terme de quotas, M. Breton a défendu une immigration sélective. Ses services doivent élaborer, pour l’automne, une vision à moyen terme des besoins dans les filières stratégiques et les 2 000 agents du ministère en poste à l’étranger doivent préparer avant la fin de l’année, un plan d’action pour attirer les meilleures compétences ».
Les mots du style « quotas » sont gênants, mais pas la réalité qu’ils signifient. Ce gouvernement s’engage bien dans une politique de quotas d’étrangers, dans une politique de pillage des cerveaux, après le pillage des ressources naturelles de ces pays. Thierry Breton fait du politiquement correct et de la pensée unique active ! Autrement dit, il est très libéral !

« M. Breton a lui-même déjà quelques idées. Il a proposé, mardi, de recentrer les bourses d’études sur les étudiants étrangers de haut niveau dans les filières stratégiques. Il a également promis une carte de résident de 10 ans aux étrangers ayant investi au moins un million d’euros en France ou créé au moins 10 emplois. »
La politique de Monsieur Breton est de délocaliser les meilleurs cerveaux étrangers chez nous, c’est évident. Par ailleurs, les étrangers riches sont également invités à se délocaliser pour venir en France et ceci d’autant plus activement qu’ils auront « investi au moins un million d’euros en France ou créé au moins 10 emplois » ! Quid des pauvres de ces pays ? Pas de problème ! On délocalisera nos entreprises là-bas puisqu’on pourra faire travailler les pauvres de ces pays pour une bouchée de pain ! Pour un homme qui ne sait pas ce que c’est d’être libéral, il est doué ; sa politique n’est pas faite pour les pauvres de ces pays et pas plus pour les pauvres en France. C’est très cohérent avec l’esprit libéral qui, par idéologie, n’a rien à foutre des pauvres, d’où qu’ils soient !

« (...) Depuis quatre mois, l’ancien PDG de France Telecom rongeait son frein. En le nommant en février 2005, Jacques Chirac lui avait demandé de tenir un vrai discours de politique économique. (...) Conscient du caractère sensible de certaines propositions, M. Breton travaillait à les rendre acceptables . »
Intéressant, non ? Le « caractère sensible » (admirez la subtilité de langage) de certaines propositions oblige à « les rendre acceptables » ! Ou comment berner un peuple en lui faisant trouver « sucré » ce qui est « amer » ! Tout à fait admirable ! Formidable manipulateur ! Et ces politiciens, ces patrons, ces « élites » voudraient que nous ayons confiance en eux !

Et voici le résultat du travail qui devrait nous permettre de trouver ces propositions bonnes pour nous, autrement dit pour « les rendre acceptables »...


« Ma méthode, elle est simple : dire la vérité aux Français, faire re-comprendre l’économie aux Français, a-t-il indiqué sur un ton pédagogue. »
Celui qui ignore « ce que c’est d’être libéral » entreprend, sur le ton d’un professeur, de nous ré-apprendre ce que c’est que l’économie. Pour tout dire, je préfère ré-apprendre l’économie par la lecture du livre de Patrick Mignard [1]

« C’est vrai que j’ai indiqué que j’estimais que la France d’aujourd’hui vivait sans doute aujourd’hui, pour son modèle, et, pour nos recettes, au-dessus de ses moyens »
Il est utile de se demander qui vit au-dessus de ses moyens, en fait, non, qui est responsable de ce que nous vivions au-dessus de nos moyens. Tout petit exemple issu de « L’Expansion » et repris par « Marianne » : 60 millions d’euros de « plus-value d’acquisition » pour Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH ; près de 66 millions de gains potentiels pour Antoine Zacharias, patron de Vinci, etc... Cela sans parler de ce que coûtent à la collectivité les salaires de ces individus, et de tous les autres avantages liés non à leurs mérites mais à leur position sociale...

« Je ne suis pas uniquement le ministre de la dépense, je suis aussi le ministre des recettes, on essaie de dépenser correctement, parfois un peu trop me semble-t-il. Je le dis avec mes mots, avec ma force et avec ma conviction ».
Parler pour ne rien dire, sinon pour se mettre en valeur, est un art bien connu des néolibéraux ! Question : Faut-il bêler d’admiration ?

« Dans toutes les familles, on tient des budgets, il y a une colonne à droite on met les dépenses, et à gauche on met les recettes, pour un Etat c’est aussi la même chose ».
Evidemment, le ministre et patron qu’est Thierry Breton ne connaît pas la réalité des pauvres en France. Car, par rapport aux cas que je connais, y compris le mien, faire ses comptes est un luxe de riches et au moins de familles encore aisées. A quoi sert-il de faire des comptes lorsqu’on n’a même pas un budget qui permet d’arriver au bout du mois ?...

« (...) lorsque vous payez un appartement et que vos intérêts sont plus importants que ce que vous gagnez il y a un problème ».
Certes, mais le ministre ne s’adresse qu’à une petite partie des Français ! S’en rend-il seulement compte ? Sait-il qu’il y a, à peu de choses près, 30% de pauvres pour qui être propriétaire ne veut rien dire et pour qui ce type d’exemple n’est jamais qu’une insulte supplémentaire qui leur est adressée, puisque cela revient à rappeler comme une triste litanie qu’ils sont de toute façon exclus de tout ?

« Mardi lors de sa conférence de presse, M. Breton avait rappelé que la dette de la France avoisinait 1.100 milliards d’euros, en indiquant que chaque enfant naît aujourd’hui avec une dette de plus de 17.000 euros ».
Et pourquoi un enfant de pauvre, un enfant issu de ces 30% de pauvres, aurait-il une dette de 17 000 euros, Monsieur Breton ? Qui gaspille ? Qui achète à crédit ? Qui s’endette ? Certainement pas ces 30% et leurs enfants ! Et ce n’est pas le niveau lamentable des allocations familiales qui justifie un tel montant de dettes, pas plus que l’état dans lequel vous mettez les services publics depuis tant d’années. Si donc il y a dette, adressez-vous à ceux qui en sont la cause et non pas à ceux qui sont exclus de tout !

« Interrogé sur les efforts à fournir pour l’Etat, M. Breton a indiqué que l’Etat revoit en permanence ses modes de fonctionnement et que dans le cadre de la réforme de la nouvelle loi de finances (LOLF), chaque ministère devient propriétaire de ses économies, une révolution selon lui. »
Lui appelle ça une « révolution », moi j’appelle ça de l’ultralibéralisme puisqu’il s’agit de gestion d’entreprise privée...

« Désormais, chaque ministre a une enveloppe dont il est responsable, comprenant un plafond d’emplois, avec à charge pour lui d’en faire moins s’il le veut. Aujourd’hui, il y a 5.000 suppressions de postes programmés, c’est un plafond et je prends le pari qu’il y en aura plus. Mais, ces suppressions doivent permettre des réinvestissements dans l’Enseignement supérieur, la Recherche, et les ministères régaliens tels que la Justice et l’Intérieur. »
Comme tout bon libéral, Thierry Breton parle de « plafonds d’emplois » devant servir de « variable d’ajustement ». Les fonctionnaires ne sont plus considérés comme des humains ayant des droits, puisqu’ils ont des devoirs, mais comme une charge à alléger, à dégraisser. Ce qui revient à dire aux autres ministres : Si vous voulez des sous, supprimez des postes ! Ce qui veut dire mettez des gens à la porte ou n’offrez plus de travail à des nouveaux venus. Autrement dit encore : Pressez le citron de ceux qui restent ! Rendement ! Efficacité !
Par contre, il n’oublie pas les ministères primordiaux : Justice et Intérieur ! Il faut bien donner aux pouvoirs les moyens de la répression inévitable contre ceux qu’il va faire jeter ou laisser dans la misère ! C’est du libéralisme très bien compris, je vous assure, monsieur le ministre !

« Le ministre de l’Economie Thierry Breton a répété dimanche que les Français devaient recommencer à travailler un peu plus pour préserver leur modèle social, et a proposé d’aller plus loin concernant l’âge de départ à la retraite. »
Il n’est, apparemment, plus question de travailler plus pour gagner plus ! Nicolas Sarkozy aurait-il trompé le peuple ? Ou, en tant que ministre de l’économie, aurait-il été aussi ignorant que pour ce qui touche à la Justice (selon certaines réactions des milieux judiciaires) ? Thierry Breton pense-t-il à son collègue Sarkozy lorsqu’il dit vouloir réapprendre l’économie aux Français ?

« Pour préserver notre modèle, il faut recommencer à travailler un peu plus, un peu plus dans l’année, un peu plus dans la vie ».
On se demande ce que Thierry Breton veut nous faire préserver ?! Il n’y a quasiment plus de sécurité sociale et le régime des retraites a été massacré ! Préserver une coquille vide n’a aucun intérêt ! En revanche, il n’est pas à douter que les actionnaires et autres profiteurs du système, le monde des rentiers de situation, de rentiers du travail des autres, réclame son dû, un dû toujours plus conséquent. Ces profiteurs, qui adorent saigner les pauvres et les futurs pauvres, me font penser à des vampires ; et les gouvernants, les Breton, Sarkozy, Fillon, Chirac, Blair, Schroeder et cie, sont leurs rabatteurs !
Les vampires et leurs rabatteurs ne pouvant plus saigner ceux qu’ils ont déjà épuisés s’en prennent à ces inconséquents retraités qui ont le culot de vivre plus longuement et sans payer encore leur droit de survie aux maîtres et aux « élites » en leur donnant ce qui leur reste de vie... Autrement dit : « au boulot, les feignasses ! » Et tant qu’à faire, autant encore alourdir le temps d’esclavage de tous, au jour le jour...

« Pour ce faire, il a proposé d’aller plus loin concernant l’âge de départ à la retraite en donnant la possibilité aux personnes de plus de 65 ans de travailler si elles le souhaitent. Au-delà de 65 ans, il y a des personnes qui se sentent encore jeunes, dynamiques, qui ont envie de travailler : laissons leur la possibilité de travailler ».
Ne croyez pas le renard qui dit au corbeau : « en donnant la possibilité aux personnes de plus de 65 ans de travailler si elles le souhaitent » ! Pourquoi le renard ? Parce que comme dans la fable, celui-ci est un fieffé coquin et un flatteur impénitent ! Dans sa bouche, ceux qu’on veut remettre au « turbin » et qui l’accepteraient sans broncher seraient « des personnes qui se sentent encore jeunes, dynamiques... » Ah quel art de la manipulation ! Si les libéraux ne possèdent que ça, il faut avouer que ça ils le possèdent et le développent comme un art !

« Quand on travaille, on contribue à la croissance ».
Et un petit coup de doctrine libérale : la croissance ! Un mot à consonnance biblique dans la bouche de ceux à qui nous avons dit NON !

« depuis 25 ans (...) la France vit à crédit ».
Et, précisément, depuis 25 ans, la France des pauvres, des chômeurs, des exclus de tout, s’enfonce dans la misère et les jours noirs parce qu’une bande de « saigneurs » vit à crédit ! Curieux hasard, non ?

« Concernant le contrat nouvelle embauche, Thierry Breton a expliqué qu’il s’agissait d’une période intermédiaire de deux ans au cours de laquelle l’employé et l’employeur apprennent à vivre ensemble. Le but est de permettre aux chefs de TPE et à ceux qui cherchent un emploi d’avoir un moment un peu privilégié où ils vont apprendre à se connaître ».
Merveilleuse définition du ministre de l’économie sur le contrat « nouvelle embauche » ! En fait, selon son discours, ce contrat va permettre aux patrons et aux salariés de faire « copain-copain ». Touchant, non ? Nous n’y avions pas songé ! Ce serait même, selon lui, un moment « un peu privilégié » ! Si c’est beau, tout ça !!! C’est pour quand le contrat de mariage ? Et le divorce ?...

« Au bout de cette période, si jamais il n’y a plus de travail (...) ce salarié retrouvera des droits immédiatement et (...) la collectivité le reprendra à sa charge pour le reformer ».
Lapsus ou mot qui lui a échappé ? Au bout de deux ans, si jamais il n’y a plus de travail, ce salarié retrouvera des droits immédiatement.

- Le ministre reconnaît donc que, pendant deux ans, ce salarié n’aura plus de droits ! Merci pour la clarification, Monsieur Breton ! Merci de confirmer nos analyses !
- En sous-entendu, cela veut aussi dire, clairement, que ce contrat n’existe que pour permettre d’exécuter une commande urgente, un profit immédiat, une « embauche de type compulsif », du genre de vos achats irraisonnés dans les grandes surfaces. Et ensuite, on vide le nouveau venu, l’homme ou la femme sans droits !
- La collectivité le reprendra à sa charge pour le reformer ! Qui est assez nigaud pour y croire, lorsqu’on sait que cette collectivité, dirigée par ces gens, en fera de moins en moins pour le citoyen largué par des lois de démolition sociale ? Je crois qu’il faut plutôt lire : « la collectivité le reprendra à sa charge pour le réformer » !

Un vampire, lorsqu’il a sucé tout le sang de sa victime, abandonne la carcasse vidée de ce dernier !


J’arrête-là cette analyse. Mais, avouez, que si le style du personnage est très différent de celui de Nicolas Sarkozy, lui aussi vaut la peine qu’on le suive à la trace. Si Nicolas Sarkozy tient à la fois lion mangeur d’hommes et de l’ours polaire, tellement il jette un froid dans nos esprits, Thierry Breton, lui, tient vraiment du renard ! A nous d’être vigilants et de ne pas nous transformer en corbeaux !

Mieux vaut être et rester un vaillant mouton noir !

[1] Manuel d’économie à l’usage de celles et ceux qui n’y comprennent rien - Editions A.A.E.L - 8 rue de Bagnolet - 31100 Toulouse
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=3093

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