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 Ecologie, le grand défi

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Ecologie, le grand défi   Ecologie, le grand défi EmptyMer 15 Juin à 18:00

monde-diplomatique-juin 2005
Ecologie, le grand défi

Citation :
Le constat est accablant. « Ecologie, le grand défi », ce numéro de Manière de voir (1) dresse un bilan pour le moins alarmant de l’état de la planète. Réchauffement climatique, pollutions et pénuries en tout genre, les signaux se multiplient, les symptômes s’aggravent. Comme le fait observer Albert Jacquard, on découvre que la planète est « finie », que ses ressources ne sont pas inépuisables et que, si nous n’infléchissons pas nos politiques de productivisme à outrance, nous allons droit dans le mur.

Deux ou trois cents millions d’humains au début de l’ère chrétienne, six milliards aujourd’hui, les prévisions portent sur des effectifs « stabilisés » de 9 à 10 milliards d’ici à la fin du siècle. Désormais, plus encore que la nourriture, ce sont l’eau et l’énergie qui vont manquer. Et il ne s’agit plus seulement de résoudre la question du sous-développement dans les pays du Sud, mais de revoir notre propre modèle de développement, cause évidente de tous les maux. Là réside donc le défi à relever.

Symbole de l’horreur environnementale, Bhopal, « l’infinie catastrophe », ouvre le numéro. Vingt ans après, Olivier Bailly en retrace les épisodes, qui passent par plusieurs milliers de morts, se déroulent sur fond de déni de la part des autorités, de complicité à l’égard de la multinationale Union Carbide, dont l’impunité fut ainsi assurée, et s’achèvent sur une quasi nonindemnisation des victimes. Schéma désormais classique.

Il n’y a pas que les grandes catastrophes. Les OGM constituent, aux yeux de Susan George, un péril technologique d’autant plus difficile à combattre qu’il divise une communauté scientifique soumise à la pression des grandes entreprises transnationales, déterminées à les imposer. Avec, pour ce qui concerne l’Europe, l’aide de la Commission européenne, dont est dénoncée en passant la servilité.

Crise des énergies fossiles et réchauffement global posent la question des transports. Concurrence effrénée, dumping social transformant marins et chauffeurs routiers en esclaves modernes... Philippe Mühlstein insiste sur les effets pervers de la dérégulation généralisée du secteur et plaide pour une relocalisation de l’économie.

Il n’y a pas, cependant, que des mauvaises nouvelles. Plusieurs contributions insistent sur la réactivité des populations autochtones (Anna Vigna et les femmes indiennes du Mexique, guerrières de l’eau), sur la prise de conscience écologique de certains pays d’Afrique (Jean Nke Ndih, sur le Cameroun), et, d’une manière générale, de « tous les gens affectés localement par des décisions lointaines ». En Europe, Philippe Bovet rend compte de la façon dont la ville allemande de Fribourg s’est hardiment convertie aux énergies renouvelables.

Sortir du productivisme, tel est le leitmotiv. Si Benjamin Dessus parle de « développement par la sobriété », Serge Latouche plaide plus drastiquement pour une société de décroissance. Jean-Marie Harribey, quant à lui, est de ceux qui invitent à dissocier les concepts de croissance et de développement.

Puisque la croissance économique au sens capitaliste est incapable de réduire la pauvreté, et qu’au contraire, elle la produit tout en détruisant la planète, la première urgence est non seulement de changer nos représentations culturelles, mais de parvenir à faire changer le système de rémunération du capital.

En attendant, les Cassandre s’en remettent à la « pédagogie des catastrophes », la canicule de 2003 (ou le tsunami de décembre2004) ayant plus fait que toutes les prédictions alarmistes pour « décoloniser l’imaginaire » de nos contemporains.
Chantal Aubry.
source : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/06/AUBRY/12274

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