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 Le pain de la révolution

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wapasha
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wapasha


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MessageSujet: Le pain de la révolution   Le pain de la révolution EmptyLun 13 Juin à 16:44

altermonde.levillage- lundi 13 juin 2005, Jean Dornac
Le pain de la révolution

Il est des périodes de l’histoire humaine où l’on sent que quelque chose change, évolue plus vite qu’à l’ordinaire. On réalise, soudain, qu’une prise de conscience collective s’ouvre là où on n’attendait plus rien.

Citation :
Sous l’effet des discours convenus d’une pénible et lourde « pensée unique », présentée comme le « nouvel évangile » des temps modernes, ces préceptes auxquels chacun doit se soumettre sous peine d’être vu comme un arriéré, définitivement rétrograde, toute la société s’est précipitée dans une voie sans issue depuis trois ou quatre décennies.

Ce que n’ont pas envisagé les bénéficiaires de ce système, c’est qu’une bonne part des peuples, et notamment le peuple français, réaliserait, tôt ou tard, mais pas trop tard, que nous sommes devant un mur qui, de plus, est réputé infranchissable. C’est la définition même de « l’horizon indépassable » prôné par quelques idéologues néolibéraux.

Ces idéologues, de même que les bénéficiaires, très rares au regard de l’immense foule des humains, de même que tous les promoteurs, soutiens, « installateurs » et protecteurs zélés de l’idéologie, n’ont rien compris à la psychologie humaine et encore moins à la psychologie d’un peuple. Ne se basant que sur le plus pauvre de la nature humaine, sa part d’animalité, ils ont cru qu’au travers de la consommation effrénée et de l’endormissement de la conscience qui en résulte, ils nous achèteraient tous et à jamais.

Cependant, parce qu’ils ont fait le seul choix de l’animalité humaine, niant sa part intellectuelle, niant un penchant spirituel chez beaucoup d’humains, niant encore l’importance majeure de la conscience individuelle qui fait que l’homme reste très différent de l’animal, ils ne peuvent comprendre le sens profond du vote Français, du NON à la constitution européenne. Tout comme ils ne comprennent le sens de la « liberté » qu’au travers de leurs « lunettes » très particulières en oubliant tout ce que recouvre comme nécessité vitale cette notion essentielle qu’est la liberté. Il ne suffit pas de crier : « liberté ! liberté ! » encore faut-il qu’elle existe réellement dans les faits. Et il ne suffit pas de gaver les peuples d’objets le plus souvent inutiles pour en faire à jamais des esclaves.

Quelles libertés ? Existent-elles ?
(liste évidemment pas exhaustive...)

La consommation :
Par essence, elle ne sera jamais synonyme de liberté dans la conscience humaine (qui dépasse la conscience individuelle) parce qu’elle est aliénation de l’être à son instinct animal.(qui dépasse la conscience individuelle) parce qu’elle est aliénation de l’être à son instinct animal.Or, depuis ses origines, l’homme sent, l’humain sait qu’il vaut plus que ces instincts, si désirables et puissants soient-ils. De plus, nous voyons qu’à force de ne suivre, et encore à l’excès, que nos instincts, non seulement nous perdons le sens de la vie, mais de plus nous mettons en danger évident la durée de notre existence terrestre. La liberté, ici, consiste en une vie digne et choisie, autrement dit, tout le contraire d’une société de consommation. Une vie digne et choisie signifie une vie équilibrée au niveau des instincts (notamment le besoin de consommer qui est pour l’essentiel un instinct artificiel créé pour les intérêts de l’idéologie et de ses seuls bénéficiaires), instincts auxquels on impose des limites à la fois pour se construire en tant qu’adultes, mais aussi pour ne pas se trouver obligé de piller les biens des autres.

Le confort :
Je comprends sous ce terme générique toutes les formes excessives de confort, mais pas les droits de l’homme évidents comme le droit au travail, le droit de se nourrir, de se soigner, le droit à se vêtir ou le droit au logement. Le confort dont je parle est celui qu’engendre le luxe qui, lui, engendre le gaspillage qui engendre à son tour la misère des peuples pauvres de la terre, ainsi d’ailleurs, et de plus en plus, que la misère des pauvres toujours plus nombreux ayant le malheur de vivre dans les pays riches. Cette fausse liberté, non seulement cause le malheur de ceux qui en sont écartés puisqu’elle justifie le vol des matières premières dans les pays exploités, mais aussi le malheur des foules pauvres dans les pays riches par l’accaparement au profit des « jouisseurs » des biens nécessaires à une vie digne des masses spoliées.

Le droit de vote :
Le droit de vote est une vraie liberté, mais seulement dans un régime politique ouvert. Autrement, il s’agit d’un leurre. Or, dans nos régimes qui se prétendent, par commodité et paraître, des démocraties, le régime politique est littéralement bouclé. J’entends par cette expression ce que nous vivons depuis des décennies. Nous avons le droit de vote, nous en faisons usage pour induire une alternance permettant le changement de politique, mais au bout, rien ne change. La raison en est précisément un régime bloqué. Ce régime, depuis plus deux cents ans ou presque est le régime capitaliste ou libéral qui lui est très proche. C’est le règne, pratiquement sans partage, de la loi de l’argent et de la loi du marché qui n’est jamais que la loi des possédants de l’argent. Il n’y a plus « liberté » de vote, il n’y a plus démocratie, lorsque qu’un peuple ne dispose pas de possibilité alternative à un régime. Ce qui est le cas de la France et de la plupart des pays dans le monde, notamment des pays riches. Les termes de gauche ou de droite à la française n’ont plus de signification que dans la marge ; socialement, la gauche est un peu plus ouverte que la droite qui est par tradition plus autoritaire. Mais la pensée économique, la pensée en termes de régime, est la même de la gauche à la droite, comme nous l’avons largement vu pendant la campagne du TCE. Ils ont intégré, une fois pour toute, la loi libérale et veulent nous l’imposer.

Précisément, l’une des raisons importantes du rejet par la France du texte du TCE était l’impossibilité quasi totale de changer le régime au cours des prochaines décennies. C’était et cela reste inacceptable. C’est la négation d’une liberté essentielle. Cela sous-entend bien sûr, un véritable choix de partis politiques, mais surtout un choix de régime. Si nous ne voulons plus du régime capitaliste-libéral, notre vote et nos partis politiques doivent être pris en compte ; ce n’est pas le cas actuellement ! Notre vote ne doit pas qu’être un paravent commode du paraître, non, il doit être le véritable outil de changement de régime, être effectivement un outil de liberté. Si nous ne pouvons pas faire un choix de régime, si nous ne pouvons pas rejeter le capitalisme ou sa variante libérale actuelle, cela signifie que nous en sommes revenus au temps de la royauté de droit divin et de ses parasites, les nobles. Ceci n’est pas la liberté, mais l’aliénation politique.

L’expression dans les médias :
Pour bénéficier d’une véritable liberté dans la société d’aujourd’hui, il faut que chaque tendance de pensée puisse bénéficier d’un accès égal aux médias, qu’ils soient représentés équitablement dans les rédactions. Autrement dit, tout le contraire de ce que nous avons vu tout au long de la campagne référendaire. Il faut que nos choix et idées soient respectés au même titre que les choix et idées de nos adversaires contrairement à ce qui vient de se passer aussi bien avant le vote qu’après.

Pas d’élite au sens actuel du mot :
Il ne peut pas y avoir de libertés véritables lorsqu’une « élite » qui s’autoproclame et s’auto-reprodruit domine et gouverne des décennies durant un même pays. Le peuple doit avoir la parole au travers de représentants qui ne soient pas immuables, qui n’obtiennent qu’un mandat non renouvelable. Il n’est rien de plus lourd et pesant que ces pseudos intellectuels, qu’ils soient philosophes, politiciens, scientifiques, médiatiques et autres, qui polluent sans cesse nos écrans de télévision en nous imposant leur « importance », donc leur pouvoir. Leur mépris du peuple suinte dans la plupart de leurs affirmations.

Le sens économique :
Il ne peut y avoir de véritable liberté pour les peuples que si l’économie, et donc aussi les entreprises, sont au service du peuple. Or, comment oser encore le nier, aujourd’hui, dans la volonté des dirigeants comme dans la réalité, c’est le peuple qui est au service de l’économie. C’est une aberration complète !

La répartition des revenus :
Il n’y a pas non plus de liberté possible lorsque les uns accaparent les richesses, ne laissant pas même des miettes à la masse des autres. Dans la société actuelle, telle que nous la subissons, la part des revenus de la majorité des salariés est tellement petite, quel que soit le nombre d’heures travaillées, que les salaires n’offrent aucune liberté dans la plupart des domaines : logement, loisirs, cultures, etc...

La suite en dessous :
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wapasha
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MessageSujet: Re: Le pain de la révolution   Le pain de la révolution EmptyLun 13 Juin à 16:44

La suite :

Citation :
L’enseignement et la culture :
Il faut un accès réel à l’enseignement et à la culture, condition nécessaire, indispensable, pour que tout individu ait des chances égales de parvenir à une liberté qui ne soit pas que de façade. Ce n’est pas le cas aujourd’hui, puisque les meilleures écoles sont réservées de fait aux enfants des « élites » et fermées, tant par volonté que par le prix imposé, aux enfants du peuple. De même, le peuple et ses enfants sont écartés de la culture qui coûte une fortune pour les plus humbles.

Les conséquences de l’absence de liberté réelle

Ces libertés, que je viens de décrire, n’existent pas. Elles n’ont de réalité que sous forme de slogan d’un avenir possible si nous acceptons l’aliénation totale au système libéral. Il n’y a aucune volonté de partage, ni de la culture ni de l’enseignement (songez au socle commun de la loi Fillon !), ni aux médias ni, par conséquent, au pouvoir. Il n’y a que la désespérance d’une vie de consommateur, donc d’animal vivant par et pour ses instincts ou la désespérance d’une vie sans avenir puisque sans liberté. Tout au moins, si nous n’avons pas la volonté de résister et de nous battre.

Il est surprenant de voir à quel point, notre situation actuelle est proche de la situation de nos ancêtres de l’époque prérévolutionnaire de 1789. Ils avaient compris qu’eux aussi se trouvaient devant un mur ; le mur s’appelait royauté et pouvoir bloqué car impossible à réformer. Les nobles s’accaparaient l’essentiel des biens, tout comme les « élites » le font aujourd’hui. Le peuple subissait le même mépris de gens qui se considéraient au-dessus des foules. Le régime de ce temps se considérait également indépassable et le proclamait.

Les élites de notre époque se comportent exactement comme les nobles avant 1789 :
- même sentiment de supériorité de droit divin, donc intangible ;
- même accaparement des biens communs ;
- même blocage de la société politique ;
- même cooptation des descendants « élitistes » de génération en génération ;
- même morgue envers tout ce qui ne leur est pas rigoureusement identique.

Quelques similitudes frappantes

Je soumets, ici, à votre réflexion, quelques similitudes de faits et d’époques relevées à partir d’un récit historique sur les Etats Généraux de mai 1789.
(Source : http://www.herodote.net/histoire05050.htm).

Remplacez le roi par le Président de la République, les nobles par les « élites », les parlementaires par certains partis politiques actuels et Necker par Sarkozy... Vous serez surpris par l’actualité de ces faits d’histoire...

« Les impôts directs rapportent 190 millions de livres par an au Trésor. Ils pèsent de façon écrasante sur les catégories les plus modestes (paysans)... »
Les impôts actuels ne pèsent-ils pas d’abord sur les plus modestes ? Et lorsque le pouvoir parle de baisser les impôts, à qui songe-t-il ? Aux franges les plus riches du pays, bien entendu...

« C’est encore pire pour les impôts indirects. Le plus impopulaire est la gabelle. Cet impôt sur le sel, dont l’État a le monopole de la vente, rapporte 120 millions de livres »
Remplacez la « gabelle » par la TVA et vous retrouvez à l’identique la souffrance d’être exploité et spolié, cette souffrance que subit en premier le peuple des pauvres et des modestes.

« Malgré ces prélèvements fiscaux importants, les caisses du gouvernement sont vides »
N’est-ce pas le prétexte continuellement invoqué, tant par la gauche que la droite pour justifier la destruction du régime des retraites et de notre système de sécurité sociale ?

« La crise de l’État est d’autant plus paradoxale que la France est alors le pays le plus riche et le plus puissant d’Europe. Ses industriels, ses marins et ses négociants tiennent la dragée haute aux Anglais et aux autres Européens. »
Autant que je sache, cela aussi est encore très proche de la réalité actuelle. Nous sommes toujours l’un des pays les plus riches, ce qui n’empêche pas les plus riches parmi les riches de considérer que les caisses sont vides et que les pauvres gagnent trop...

« Mais les privilégiés et le Parlement bloquent comme à l’habitude ces tentatives de réformes. »
Comme un parfum de cinquième république sous l’UMP... et le social-libéralisme...

« Les privilégiés dénoncent la volonté de réforme du roi comme un abus de pouvoir et une manifestation de tyrannie. Les plus habiles sont les magistrats du Parlement de Paris qui obtiennent le soutien du peuple et de la bourgeoisie éclairée dans la défense de leurs privilèges. »
Bon, le roi de la république actuelle ne montre de volonté de réforme que dans ses discours. Souvenez-vous, il y a dix ans, il était question de lutter contre la « fracture sociale »... Mais la dernière partie fait furieusement penser à l’équipe Hollande au PS et certains dirigeants des verts pendant la campagne du TCE...

« Il (Le nouveau contrôleur général des Finances) tente de lever de nouveaux impôts. Il s’en prend aussi aux dépenses sociales, soulevant contre lui la colère du peuple et des parlementaires. »
Décidément, en France, c’est une habitude, s’il faut prendre des sous à quelque part, c’est toujours et en priorité dans la poche des pauvres...

« Sur 1165 députés, le tiers état en compte 578. La moitié sont des avocats. Les autres sont pour la plupart des bourgeois d’affaires. On n’y voit ni artisan ni paysan. »
Qui voit une différence avec aujourd’hui ? Il y a toujours des avocats, avec en plus des médecins, mais toujours pas plus de paysans, d’artisans et encore moins de salariés...

« Il (le roi) ne trouve rien de mieux que de rappeler le banquier suisse Jacques Necker au contrôle général des Finances pour faire face à la panique. »
Ici et aujourd’hui, le roi de la république ne trouve rien de mieux que de rappeler Nicolas Sarkozy... Même cause, même effet ? Pour rappel, deux mois plus tard, c’était la prise de la Bastille...

Comme on le voit, du moins si l’on veut être lucide, nombreux sont les points de similitude. Alors, faut-il appeler de nos vœux, une nouvelle révolution ? Pour ma part, je crois que oui, je le dis sans hésitation. D’autant plus que le monde est dans une situation autrement dramatique qu’à l’époque de nos lointains aïeux. C’est la survie même de l’humanité qui se joue en cette époque de haut gaspillage et d’intenses pillages des ressources naturelles.

Pour autant, et je ne change pas d’opinion sur ce point, je veux espérer, fortement espérer, que nous ne connaîtrons pas une nouvelle « terreur ». La terreur a débouché sur Napoléon, une nouvelle calamité en même temps qu’une nouvelle noblesse pour le pays.

Je crains, par contre, que nos adversaires, eux, useront de la violence parce qu’il s’agira de la survie de leurs intérêts et ces intérêts sont gigantesques. Puissions-nous ne pas être les premiers à faire usage de la violence et si nous sommes obligés de nous défendre, de tout faire pour ne pas nous laisser aller à une violence aveugle, barbare, ni à la vengeance et à la haine qui, de toute façon se retourneraient contre nous.

Quitte à passer pour un « rabâcheur », je rappellerai, jusqu’au bout, l’exemple de Gandhi qui a réussi avec l’aide d’autres non-violents, à renverser un empire, et pas n’importe lequel, sans avoir à tirer un coup de feu.
source : http://altermonde.levillage.org/article.php3?id_article=2984

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