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 Argentine : quand la répression pointe son nez...

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FleurOccitane
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Localisation : Toulouse
Date d'inscription : 30/04/2005

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MessageSujet: Argentine : quand la répression pointe son nez...   Argentine : quand la répression pointe son nez... EmptyDim 12 Juin à 19:38

Citation :

Argentine : quand la répression pointe son nez...

A la Casa Rosada (présidence de la république), sont coordonnés des plans avec la province de Buenos Aires pour arrêter les piquetes (coupure de routes ou de rues). Saturation policière et négociations au menu.

Le gouvernement national a initié une série de réunions avec le gouvernement de Buenos Aires et avec les titulaires des forces de sécurité pour voir comment minimiser les piquetes les plus irritants, spécialement celles qui signifient une coupure totale de la circulation dans les voies massives comme le Pont Pueyrredón ou la Panaméricaine. "Cela ne peut plus durer, cela ne peut plus continuer ainsi", ont affirmé de hauts fonctionnaires de la Casa Rosada.

Les plans qui sont en train de se dessinés contiennent ce qu'ils appellent l'hypothèse minime, qui consiste à négocier et à contenir les manifestants, et l'hypothèse maxime, qui est empêcher ou, dans le pire des cas, d'expulser le piquete. A l'aide d'une information préalable, il s'établirait une relation de forces supérieure, au moyen de la présence d'une grande quantité d'effectifs qui bloqueraient la tentative des manifestants de prendre le pont ou la route. Avant cette instance, il y aura une forte tentative de négociation pour éviter la coupure.

"Nous allons prendre le taureau par les cornes", a publiquement annoncé le ministre de l'intérieur, Aníbal Fernandez, et le propre Président Kirchner n'a pas démenti son ministre, mais il a dit qu'il devait interroger Fernandez sur ses projets. Plusieurs sources différentes consultées par ce journal ont ratifié que la coupure du Pont Pueyrredón et de la Panaméricaine de mardi dernier ont motivé les appels aux chefs des forces de sécurité et au gouvernement de la province de Buenos Aires pour leur dire que "cela ne peut plus continuer". La raison évoquée est que cela bloque d'autres personnes qui vont travailler et cela est en train de produire un énorme refus social.

La coupure de la Panaméricaine réalisée par des travailleurs des fabriques automotrices (pour des augmentations de salaires) a surpris tous les fonctionnaires, nationaux et de la province de Buenos Aires, et a provoqué un énorme chaos. Le Ministère de la Sécurité de la province a fait la dénonciation devant le juge fédéral de San Martin, Hugo Gurruchaga, qui a délégué la cause au procureur Jorge Sica. Celui-ci a reçu l'expédient à 10h02, soit trois heures après le début du piquete, il a ensuite convoqué le chef départemental de la Police Bonaerense pour lui remettre un écrit avec les ordres : Faites cesser le délit, identifiez individuellement et arrêtez ceux qui commettent le délit". Une heure après la remise de l'écrit au chef policier, les travailleurs du syndicat Smata avaient déjà libéré la Panamericana.

La coupure du Pont Pueyrredón (1) a provoqué une autre douleur de tête, surtout en tenant en compte qu'il existait un accord avec les groupes piqueteros pour que, à chaque fois qu'ils réalisaient une coupure, ils permettent la circulation sur au moins deux couloirs (2). Cette fois, le blocage du pont a duré 24 heures et a été total. Comme ce journal a pu savoir, la décision politique a été de ne pas intervenir. "Nous sommes au milieu du procès pour les morts de Kosteki et Santillan (3). Un autre fait de violence dans le même lieu et avec les mêmes forces policières signifiait une énorme répercution. Il fallait être cauteleux", a dit à Pagina/12 un haut fonctionnaire gouvernemental.

Le Pont Pueyrredón, de plus, signifie un problème d'une autre nature. Le pont est de juridiction fédérale, c'est à dire du gouvernement national. Mais si on veut empêcher sa coupure, le poids tombe du côté de la province de Buenos Aires, vu que les organisations piqueteras viennent de la province pour couper le pont. De manière que la Police Fédérale peut être sur le pont tandis que -si l'ordre d'empêcher la coupure existe- ce seront les policiers de la province qui devront négocier et dans le pire des cas empêcher que les manifestants montent sur le pont. Une des questions qui est à l'étude entre les autorités nationales et de la province est que les forces agissent de manière conjointe, autant dans la négociation que, arrivé à cette extrémité, dans le blocage des manifestants. Au-delà de ces dialogues entre la Casa Rosada et l'administration de Felipe Solá, la stratégie qui est dessinée passe par une supériorité numérique et anticiper l'action. Ce n'est pas la même chose de déloger un piquete que d'empêcher les manifestants de le faire. La première alternative requiert presque indéfectiblement une tension et jusqu'à un choc physique. L'alternative d'empêcher la coupure permet une négociation et en cas extrème oblige les manifestants à passer par dessus les forces de sécurité.

Pour le moment, le Gouvernement a demandé hier une évaluation technique des tactiques possibles au directeur de la Police Fédérale, Néstor Vallecas, et la même chose est fait au Ministère de la Sécurité de la province. Les sources consultées par ce journal affirment qu'il y a un changement dans la politique de la Casa Rosada, quelque chose qui est perçu dans les déclarations publiques d'Aníbal Fernand, mais encore plus dans les communications avec ceux qui sont chargés du sujet. De toute façon, les doutes existent, et il faudra voir si le Gouvernement a effectivement changé de posture ou exhibe une position plus forte mais seulement pour négocier.

1- Pour une augmentation du montant des plans sociaux, leur universalisation, et pour la libération des prisonniers politiques, entre autres revendications. (NdT).

2- L'accord en question n'a été réalisé qu'avec une partie du mouvement piquetero. (NdT).

3- Voir "Argentine : Dario et Maxi ¡PRESENTES !" http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=37135&id_mot=11 (NdT).

Raúl Kollmann Pagina/12, 09 juin 2005

Traduction : Fab (santelmo@no-log.org)
le 10/06/2005 à 06h30
[url]
http://paris.indymedia.org/article.php3?id_article=38001[/url]
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